Mémoire de recherche appliquée Cahier des charges

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Mémoire de recherche appliquée

Cahier des charges

RGRH

2016-2017[pic 2]

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1. Les objectifs du mémoire de recherche appliquée

Le mémoire de recherche appliquée consiste à apporter des réponses adaptées à un dysfonctionnement observé en entreprise, en adoptant des méthodes « scientifiques ». Il s’agit ainsi de mener un travail d’investigation terrain et d’analyse conduisant à l’élaboration de préconisations opérationnelles permettant de répondre à une problématique concrète d’entreprise.[pic 4]

L’objectif de ce travail est de tester votre capacité :

• à identifier un phénomène observable dans l’entreprise et, partant, à formuler une problématique orientant votre démonstration d’ensemble ;

• à sélectionner et exploiter des ouvrages et articles de référence pour constituer une revue de littérature pertinente sur votre sujet ;

• à  mener  une  investigation « terrain » en  s’appuyant  sur  une  méthodologie  d’enquête rigoureuse ;

• à proposer des solutions pragmatiques et opérationnelles à la problématique posée, au profit principal de votre entreprise d’accueil ;

• et enfin, à rédiger de manière claire et articulée un document d’une soixantaine de pages en veillant à respecter de strictes règles formelles de présentation.

Au travers de ce travail d’envergure, le jury doit donc pouvoir déceler 3 qualités essentielles :

• Des qualités de réflexion résultant notamment du travail de sélection et d’appropriation des ouvrages et articles clés relatifs à votre thème d’étude, ainsi que des choix d’articulation auxquels vous avez procédé : le jury mesurera alors votre maîtrise du sujet ainsi que votre prise de recul.

• Des qualités d’analyse, que l’on observera surtout dans « l’audit » du problème rencontré par l’entreprise d’accueil : il s’agira alors de vérifier votre faculté à approfondir (effet de « zoom ») et à justifier vos constats et explications

• Des qualités professionnelles, que l’on vérifiera au travers de votre compréhension des enjeux, processus et contraintes afférents à votre entreprise, ainsi que de votre capacité à être force de proposition en émettant des outils d’aide à la décision fiables et réalistes.

Ces 3 piliers d’un travail académique de niveau master pro. doivent donc pouvoir se retrouver au travers des 3 principales parties ou phases d’élaboration du mémoire, et qui sont, en général, caractéristiques de ce type d’exercice, même si votre découpage pourrait aussi se présenter en 4 ou 5 parties dès lors que des liens cohérents sont établis.

• 1. Une étude documentaire contextualisant le sujet et apportant les bases d’expertise nécessaires, au plan conceptuel, pour comprendre et analyser un cas spécifique d’entreprise.
• 2. Un diagnostic étayé propre à une entreprise ou entité spécifique, s’appuyant essentiellement sur des indicateurs et données objectives et des résultats d’enquêtes qualitatives ou quantitatives.
• 3. Des préconisations utiles résultant des leviers d’action directement issues de ce diagnostic.

Les alternants soucieux de ne délaisser aucune de ces étapes (il n’est pas question par exemples d’émettre des préconisations stéréotypées sur 2 pages, ou d’établir un diagnostic bancal ou peu argumenté) devraient ainsi mettre toutes les chances de leur côté pour valider leur mémoire.

Attention ! Un mémoire de recherche appliqué n’est ni un exposé très général et descriptif sur un thème RH quelconque, où les parties et paragraphes –parfois hors sujet- sont juxtaposés sans lien logique, ni un rapport de stage amélioré par lequel l’alternant se contente de restituer les tenants et aboutissants d’une mission qui lui a été confiée.

N’oubliez pas en effet qu’il s’agit de suivre un véritable fil directeur, où chaque donnée théorique ou contextuelle est utile à la démonstration d’ensemble.

De même, votre mémoire doit s’inscrire dans une démarche essentiellement prospective et non pas exclusivement rétrospective : il ne s’agit pas de se limiter à raconter ce qui s’est passé et ce qui a déjà été décidé par l’entreprise, mais de tenter de dégager des solutions utiles (nouvelles ou améliorées) à une difficulté actuelle, que vous avez contribué à mieux cerner.

2. Le choix du sujet

Le choix du sujet est le premier facteur clé de réussite du mémoire. La règle d’or est de choisir un thème qui répond à vos centres d’intérêt professionnels et personnels tout en répondant aux besoins de l’entreprise.

Certains questionnements peuvent vous aider à vérifier la pertinence de votre sujet :

• Est-ce que le sujet vous intéresse ?
• Est-ce  qu’il  peut  vous  apporter  des  compétences  utiles  pour  votre  projet professionnel (trouver du travail ou poursuivre des études) ?
• Est-ce que l’entreprise est intéressée par le sujet ?
• Est-ce que des solutions ont déjà été proposées au sein de l’entreprise ? Y’a-t-il des voies possibles pour de nouvelles propositions ou pour apporter des améliorations aux solutions existantes ?
• Y’a-t-il matière à recommandations (si tant est qu’il soit possible d’entrevoir des premières pistes de solution dès le stade du choix du sujet) ?
• Y’a-t-il des réticences envers le sujet ? Au niveau de l’administration des outils d’enquêtes ? Au niveau des solutions à proposer ?
• Le sujet soulève-t-il des questionnements autour de concepts-clés RH ? (il faut ainsi éviter de traiter un sujet sur l’optimisation de tel ou tel outil concrètement utilisé par l’entreprise ; à défaut, vous aurez le plus grand mal à prendre du recul et à exposer certaines idées forces sur un plan plus théorique…).

Quelques  règles permettent ainsi de vérifier la pertinence du sujet :

• Le sujet répond à une curiosité intellectuelle personnelle utile pour les organisations et plus précisément à l’entreprise d’accueil ; mieux encore, il constitue un enjeu fort pour celle-ci.
• Le sujet répond à un questionnement autour d’un sujet d’actualité (exemples : reporting social, politique de rémunération internationale, protection sociale, performance RH, etc.). Attention toutefois aux effets de mode passagers dépourvus de véritables fondements…
• Le sujet est rattaché à des concepts clés d’un domaine d’expertise.
• Le sujet a suscité l’intérêt des chercheurs.

Pour éviter d’emprunter une fausse piste, liée à des a priori ou à un sujet trop déconnecté de la réalité du terrain ou des préoccupations véritables de l’entreprise, il est conseillé de vous rapprocher assez vite de votre tuteur d’entreprise pour qu’il vous oriente sur un sujet impactant l’entreprise ou le service. Certains tuteurs d’entreprise profitent d’ailleurs du mémoire pour faire une sorte de « commande » à leurs alternants, et attendent donc d’eux un livrable. Il faudra alors veiller à ce que le sujet ne soit traité de manière trop réductrice (votre tuteur de mémoire vous y aidera).

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