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Mon reve familier commentaire

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Par   •  8 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  1 293 Mots (6 Pages)  •  3 687 Vues

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        Le mot lyrique vient de l’adjectif latin lyricius caractérisant ce qui est destiné à être chanté avec accompagnement de la lyre, instrument utilisé dans la Grèce Antique. Il s’applique  à une poésie qui permet au poète d'exprimer  des sentiments personnels sur des thèmes très généraux comme l'amour, la nature, la mort ou le temps qui passe. « Mon rêve familier » est un exemple de poème lyrique, extrait du premier recueil de Paul Verlaine, Les poèmes saturniens, datant de 1886. Dans ce poème, l’auteur évoque un rêve qui met en scène une femme idéalisée. Nous pouvons nous demander en quoi cette description de la femme idéale permet au poète d’exprimer ses sentiments personnel. Nous verrons d'abord en quoi ce texte présente une femme de rêve, puis nous verrons en quoi c'est un poème lyrique.

       " Mon rêve familier" est d'abord un récit présentant une femme de rêve parce qu'il présente une femme idéale. En effet, l'utilisation de la répétition vers 4 et 5 «me comprend »  montre que c'est une femme compréhensive. La métaphore «  et mon cœur, transparent » vers 5 insiste sur cette capacité de le comprendre au point ou le cœur du poète devient transparent. Ensuite, le verbe "rafraichir" au v.8 est mis en valeur par sa place à la césure, ce qui insiste sur le fait qu'elle soit maternelle, qu'elle console son "mari". Ainsi,  cette femme est aussi une figure consolatrice. En outre, l'anaphore "Pour elle seule" au v.6 et 7 souligne le fait qu'elle soit unique, exceptionnelle et traduit également l'amour unique entre cette femme et le poète. Enfin, la construction symétrique au deuxième vers: "et que j'aime et qui m'aime" met en évidence l'amour réciproque entre le poète et la femme et s'oppose à la solitude du poète.   ;                      n   nnnnCependant, cette femme idéale n'existe que dans l’imaginaire du poète. En effet, cette femme est totalement inconnue comme le montre l'interrogation au vers 9 "Est-elle brune, blonde ou rousse ? ». Ainsi, cette description est floue, ce qui prouve que le poète ne la connaît pas réellement et que c'est une femme mystérieuse. Ensuite, l'emploi du passé simple et du passé composé au vers 13 et 14 "Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a/ L'inflexion des voix chères qui se sont tues." montre qu'il est question d'un souvenir qui s'efface, un passé achevé et irrémédiable qu'on pourrait associer à la mort. De plus, l'euphémisme au vers 11 "Comme ceux des aimés que la Vie exila" ou au vers 14 "des voix chères » peut également évoquer des disparitions ou des morts. Enfin, la métaphore au vers 12 "Son regard est pareil au regard des statues" montre qu'elle est transformé en une chose mais suggère aussi l'idée de la beauté intemporelle de la statue. Cette poésie décrit donc une femme de rêve puisqu'elle est idéale mais aussi imaginaire, mais il s'agit également d'un poème lyrique.  

         En effet, dans "Mon rêve familier", Verlaine exprime ses sentiments personnelles. D'abord, l'interjection lyrique "Hélas " au v.6 mis en valeur par sa place devant la césure évoque la nostalgie et la mélancolie du poète. Cette interjection lui permet d'exprimer le regret que cette femme ne soit qu'en rêve et non une réalité. De plus, l'adjectif "blême" au  v.7 montre le mal de vivre de Verlaine typique des poètes romantiques. Cela insiste donc sur le fait qu'il aie besoin d'une femme. Enfin, les allitération en m de ce même vers "... et les moiteurs de mon front blême" suggère une souffrance. Là encore, il exprime ses sentiments personnels en insistant sur sa solitude et la conséquence du fait d'être seul. NNNND'autre part, la sonorité et le rythme font penser à une musique. En effet, l'assonance en [é] rythme de façon régulière la première strophe, qui sonne alors comme une berceuse. Ensuite, l'enjambement au vers 3 et 4 "ni tout à fait la même/ Ni tout à fait une autre " amplifie  le rythme ce qui montre que le poète fait un effort pour se souvenir. En outre, au vers 6 l'hémistiche est coupé par un point d'exclamation : " Pour elle seule, Hélas ! cesse d'être un problème" ; il s'agit probablement d'une pause faite par Verlaine. Ensuite, le vers 13 "Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a"  est coupé, soulignant la volonté de l'auteur de se rappeler. De plus, les assonance en [a] et [l] de ce même vers donnent respectivement une sonorité feutrée et de la douceur au poème. Enfin, au dernier vers, "L'inflexion des voix chères que la Vie exila" il n'y a aucune coupe. Ce vers fluide donne de l'espoir au poète mélancolique.

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