Le rouge et le noir, analyse de passage
Commentaire de texte : Le rouge et le noir, analyse de passage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emilouz • 14 Décembre 2015 • Commentaire de texte • 1 141 Mots (5 Pages) • 7 362 Vues
Français : Le Rouge et le Noir, Stendal
Analyse de passage pp.311-313
- Introduction
Le Rouge et le Noir est un roman d’apprentissage et également réaliste, qui a été écrit en 1830 par Stendhal. Celui-ci retrace l’histoire d’un jeune provinciale d’origine modeste qui cherche à échapper à sa condition. Tout au long du roman, nous suivons son ascension dans la société.
Le passage se situe au deuxième chapitre du second livre. L’histoire entre Julien et Mme de Rênal est terminée. Julien fait son entrée à Paris dans la résidence de la famille de la Mole, après être parti du séminaire de Besançon sur les conseils de l’abbé Pirard. Durant ce passage, Julien fait la découverte de la bonne société parisienne, il fait également la connaissance de Mathilde de la Mole.
- Axes de lecture
- Ambigüité dans la manière dont Julien perçoit Mathilde de la Mole lors de leur première rencontre
- Acceptation de Julien par la bonne société parisienne
- Découpage du passage
Nous pouvons diviser ce passage en deux parties :
- 1 ère partie l.1 à 27 : Julien fait la rencontre de Mathilde de la Mole
- 2 ème partie l.28 à 58 : « Examen » d’approbation de la bonne société parisienne de Julien
- Analyse
Dans la première partie, lors de sa rencontre avec Mathilde, Julien semble être confus par rapport la vision qu’il a d’elle. Le narrateur adopte un point de vue omniscient avec une restriction de champ sur le personnage de Julien, ce qui nous permet d’accéder directement aux pensées de celui-ci et donc de savoir son ressentit. Tout d’abord, il y a de nombreuses phrases antithétiques, ce qui met en avant le fait que Julien n’arrive pas tellement à se positionner vis à vis de Mathilde : l. 5 à 7 : « il aperçut une jeune personne, extrêmement blonde et fort bien faite, qui vint s’assoir vis-à-vis de lui. Elle ne lui plut pas. » Dans la première phrase Julien fait une description tout à fait positive de Mathilde (fort bien faite), ce qui laisserait imaginer que celle-ci lui plaît. Mais au contraire il est tout à fait désintéressé, ce qui est en total contradiction avec la description qu’il vient de faire. Ensuite aux lignes 8 à 10 : « il pensa qu’il n’avait jamais vu des yeux aussi beaux : mais ils annonçaient une grande froideur d’âme. » Encore une fois, Julien est émerveillé par la beauté de ces yeux, mais cela ne le charme pas du tout, ce qui est une fois de plus contradictoire. De plus la présence récurrente de la conjonction de coordination « mais » aux lignes 9, 11,13 renforce la construction en opposition de ce texte. Ces phrases mettent bien en avant la confusion qu’éprouve Julien vis à vis du personnage de Mathilde. Aux lignes 20 à 23 : « Julien trouva, un mot pour exprimer le genre de beauté des yeux de Mlle de la Mole : ils sont scintillants. » Cette phrase peut être perçue comme un compliment, cependant directement après il enchaine avec une critique ce qui de nouveau met en avant la confusion de celui-ci : « Du reste, elle ressemblait cruellement à sa mère, qui lui déplaisait de plus en plus. » A travers ces différentes descriptions, nous pouvons déduire que Julien semble être attiré physiquement par Mathilde, mais n’a aucun intérêt pour sa personnalité qu’il trouve ennuyeuse, l. 10 à 11 : « Julien trouva qu’ils avaient l’expression de l’ennui. »
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