Le Joujou Du Pauvre
Commentaire de texte : Le Joujou Du Pauvre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hinisrine • 13 Novembre 2019 • Commentaire de texte • 899 Mots (4 Pages) • 1 961 Vues
COMMENTAIRE
Le Joujou du Pauvre[pic 1]
Le XIXème est le siècle de la modernité et de l’industrialisation. Les poètes s’inspirent de cette tendance et s’ouvrent également à cette modernité en explorant l’étendu de la diversité de l’écriture poétique. Charles Baudelaire adopte le poème en prose, dans son recueil intitulé Le Spleen de Paris, écrit entre 1855 et 1864 et publié à titre posthume en 1869. Le poème « Le joujou du pauvre », extrait de ce même recueil, met en scène deux enfants, un riche et un pauvre, séparés par une grille se rapprochant grâce au jouet du pauvre : un rat vivant. Cette situation cache une morale implicite. Il s’agira donc de comprendre dans quelle mesures ce poème est-il un apologue. Nous étudierons d’abord les différents contrastes présents puis nous nous intéresserons aux éléments qui à première vue semblent opposés mais qui en fait confirment l’idée d’apologue.
I- Deux mondes que tout oppose
A/ La différence entre les deux lieux
B/ L'enfant riche, et l'enfant pauvre
● Marquée par des lexiques opposés
- un lexique mélioratif qui décrit l’enfant riche un lexique péjoratif pour l’enfant
● Contrastes entre les 2 personnages
- enfant riche=> hyperbole mettant en valeur la richesse
=> présent de vérité générale
=> adverbe d’intensité-> insiste sur l’élégance de l’enfant riche
● Supériorité de l’enfant riche
- 2 lignes entières réservées à la description de l’enfant riche avec vocabulaire mélioratif
- enfant pauvre présenté => portrait court et marquant du pauvre+ vocabulaire péjoratif
=> ces deux descriptions insistent sur l’injustice sociale.
- ≠ de traitement
d’un côté, enfant riche possède propreté et santé et de l’autre, insalubrité du monde des pauvres
- vocabulaire employé
C/ Différence entre les deux jouets
● 1er joujou
- description méliorative, hyperbolique
- insistance sur la beauté et la richesse
- décrit comme un objet précieux
● 2ème joujou
-rat -> insalubrité + maladie
-animal-> porteur de vie
II- Un apologue
A/ Fin du clivage entre les deux enfants
- Les enfants sont liés par le « jouet vivant »-> rat.
- Enfant riche s’intéresse plus au rat qu’à son jouet.
- A la fin du texte les deux personnages se rapprochent->insouciance,
- Enfants de milieux sociaux différents sont en fait égaux
B/ Une morale implicite
C/ Structure d’un apologue
- Les 2 première strophes correspondent à la morale
- La suite->récit
- Dernière phrase morale plus implicite
Rédaction I-A)
Baudelaire marque un contraste social sur trois niveaux: les lieux, les enfants, les jouets. A chaque enfant se trouve associé un cadre précis qui témoigne de son origine sociale. Nous remarquons de suite une différence dans la longueur des descriptions des lieux des deux enfants. La description est plus riche du côté du garçon pauvre, elle se trouve aux lignes 1 et 2 tandis que celle du garçon pauvre ne tient que sur une ligne, à la ligne 11. Baudelaire dès le début oppose richesse et pauvreté. En effet, du côté du premier enfant, tout n’est que luxe, beauté et immensité. L’enfant riche vit dans « un joli château frappé par le soleil » permettant de voir « la blancheur » de ce dernier, tout ceci sur une « vaste » propriété. L’espace et la lumière inspirent le luxe et indiquent le milieu dans lequel vit l’enfant riche. Tandis que de son côté, l’enfant pauvre lui vit « sur une route, derrière la grille » en présence « des chardons et des orties ». Baudelaire nous présente un cadre beaucoup plus naturel et sauvage tout à fait opposé à celui de l’enfant pauvre. Il insiste là-dessus en précisant que les deux enfants sont séparés par des « barreaux symboliques séparant deux mondes ». Cette barrière permet le renforcement du clivage des différents milieux sociaux et de ce peuvent faire affirmer que les deux enfants sont contraires et sont prisonniers des rapports sociaux.
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