La jeunesse éternelle

En 2020, nous vivons dans un monde où la technologie est en perpétuelle évolution. Le développement d’innovation numérique, mécanique ou encore médicale ne cesse de croître, tout comme le taux de personnes âgées dans la population actuelle. Un taux lui aussi en croissance avec ¼ de la population mondiale ayant plus de 65 ans. Beaucoup d’industrie se tourne donc vers ce commerce, le commerce du jeunisme : la course au rajeunissement !

Cela confronte deux parties aux opinions bien distinctes, ceux pour qui la jeunesse éternelle est une véritable avancée pour l’Homme et pourrait se révéler comme l’évolution de la race humaine, et ceux pour qui vieillir reste un état naturel de l’ordre des choses, quelque chose qui doit être accepté et non modifié.

Ainsi, la jeunesse éternelle est-elle propice à l’être humain ou est-elle pernicieuse et préjudiciable pour l’Homme ?

Pour illustrer cette problématique, nous étudierons tout d’abord la jeunesse éternelle et ce qu’elle apporte, puis nous verrons quelles sont ses limites à travers l’accomplissement de la vieillesse.

        A travers la comparution de la jeunesse éternelle nous y verrons à la fois les limites du vieillissement ainsi que la recherche de remède contre ce dernier.

        Vieillir au sens propre veut évoquer la prise de l’âge avec le temps et c’est principalement le temps qui est le mot clef du vieillissement. Pour beaucoup vieillir est naturelle, ce sont des moments dans la vie que l’on accepte avec plus ou moins de mal ; les premiers cheveux blancs, la calvitie, les rides, la ménopause ; tant d’événement qui nous font nous croire moins jeune. Pour Georges-Louis Leclerc de Buffon dans « De la vieillesse à la mort », la vieillesse est “le corps de l’homme [qui] n'est pas plutôt arrivé à son point de perfection, qu'il commence à déchoir”. Et comme lui de nombreux écrivains, peintres, poètes et autres artistes ne définissent la vieillesse que comme un fardeau, une précipitation de l’homme dans le gouffre de la mort. Un fardeau caractérisé pour de nombreuses évolutions du corps qui mène au gène. La détérioration ou perte de certain sens comme nous l’explique Régine Detambel dans Le Syndrome de Diogène, où de nombreux handicaps sensoriels viennent détériorer et isoler la vie des personnes âgées. Des handicaps qui mènent à la dépression et l’isolement sociale. D’autres artistes comme Ivan Albright & Gustav Klimt préfère illustrer la vieillesse sous une certaine forme de laideur. Tant de caractéristique du vieillissement qui nous pousse à ne plus vieillir, chercher un remède à cette présumé « maladie » afin de devenir des êtres plus longtemps jeunes et vivace !

        Seulement la recherche de cette quête au remède miracle s’exprime plus souvent sous la forme de mythes. Des mythes bien trop connus puisqu’ils alimentent l’homme depuis fort longtemps. Que ce soit en Grèce Antique avec le désir d’immortalité apprimé par le souhait de devenir tel que les dieux régnants sur le sommet de l’Olympe, avec l’apparition de croyances à Hébé, déesse de la vie et de la jeunesse ou de ses boissons l’ambroisie et le nectar, deux sérums de jeunesse éternelle. D’autres histoires sont contées à partir du Vème siècle AV J.-C. que la célèbre et mythique histoire de la Fontaine de Jouvence. Une fontaine dans laquelle quiconque se baignera aura droit à la jeunesse restaurée, une purification du corps et de l’âme ainsi que sa régénération. Une croyance Biblique racontait dans le monde entier. Ces mythes inspirèrent donc de nombreux écrivains comme en 1590 où Christopher Marlowe retranscrivit dans une pièce de théâtre La Tragique Histoire du Docteur Faust où la description d’un être ayant vendu son âme au diable acquiert la jeunesse éternelle. Dans cette période, entre le XIVème et XVème siècle, l’alchimie est la science la mieux perçut dans la société et est souvent associé à la recherche mystique de certains secrets du monde. Et c’est de là que né le conte de la Pierre Philosophale à travers les légendes sur Nicolas Flamel. Toutes ces légendes et histoires captivantes sur l’obtention par l’Homme de la vie et de la jeunesse éternelle mènent aujourd’hui à des recherches concrètes comme dans La Rédaction du magazine de Géo, où la Silicon Vallez est actrice principale dans la recherche du rajeunissement par transplantation d’organes cultivés in-vitro ou artificiellement imprimés. D’autres techniques voient le jours comme l’utilisation de bactéries préhistorique pour remédier à l’appauvrissement des souches humaines ; article « en quête de l’immortalité » ; ou encore la modification cellulaire et moléculaire pour contrer le vieillissement du corps, exprimé par Justine Fiordelli dans « Les mystères de la jeunesse éternelle ».

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