Enquête sur la jeunesse et ses problèmes pour quitter le domicile familial

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Introduction

A l’heure actuelle, on parle beaucoup de la jeunesse, de ses problèmes pour quitter le domicile familial et se payer un logement, pour trouver sa voie dans les études et ensuite trouver un emploi. En effet, le taux de chômage chez les jeunes, en 2010, en France, est de 20,1% lorsqu’ils ont quitté depuis un à quatre ans leur formation initiale, selon l’INSEE. De plus, le taux de chômage chez les jeunes ayant pour seul bagage un CAP ou un BEP est de 28,3%, contre 18,7% pour les bacheliers, et 10% pour les diplômés supérieurs. La précarité apparait aujourd’hui comme un passage obligé dans la vie ; elle peut être expliquée par la tension entre le système scolaire et le marché du travail dans toutes les villes, citées, périphéries urbaines…

Afin d’expliquer ce phénomène, nous nous sommes donc posées la question suivante : «En vue de l’augmentation du taux de chômage chez les jeunes, de quelle manière la mission locale les aide-t-elle à construire un projet professionnel dans le but de trouver un emploi ? »

Nous verrons, en premier lieu, le cheminement intellectuel sur les origines de notre questionnement ainsi que les aides extérieures nous ayant permis d’approfondir notre sujet. En second lieu, nous privilégions l’enquête elle-même, en expliquant nos démarches concrétisant notre lieu d’enquête ainsi que l’étude que nous allons menées.

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PARTIE 1 : Problématisation

Chapitre 1 - Origine de notre questionnement

La toute première étape de ce travail est le choix du sujet. Nous avons tout d’abord choisi un public sur lequel nous voulions travailler, notre choix s’est rapidement arrêté sur les jeunes. Ensuite, nous avons affiné notre sujet en décidant de nous concentrer sur l’emploi chez les jeunes. Dans un premier temps, notre problématique était « la précarité de l’emploi chez les jeunes ». Nous nous sommes vite rendues compte que le mot précarité pouvait se rapporter aux difficultés qu’ils avaient à trouver du travail mais aussi à la précarité qu’entrainait le fait de ne pas avoir de travail (difficultés à trouver un logement, à se soigner, se nourrir correctement). De plus, chez certaines personnes, la précarité est un choix en ce qui concerne l’emploi : on peut vivre « normalement » tout en occupant un emploi précaire Nous avons donc précisé notre problématique ainsi : « le taux de chômage chez les jeunes est en augmentation, quels sont les facteurs qui interviennent dans cette progression ? ».

La seconde étape est le choix du terrain et du public que nous allions interroger. Le choix du terrain a été décidé rapidement, nous nous sommes orientées sur les missions locales. Ces structures assurent des fonctions d’accueil, d’information, d’orientation et d’accompagnement pour aider les jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle. Elles reçoivent notamment des jeunes ayant des difficultés à trouver un emploi. Le choix de ce terrain d’enquête limite dors et déjà l’âge du public de notre enquête. En effet, les missions locales n’accueillent que des jeunes entre 16 et 25 ans, il se limitera donc à cette tranche d’âge. Nous avons pour consigne d’interroger des jeunes d’âge ayant une situation familiale et des parcours différents ; pour avoir un panel hétérogène.

Cependant, suite à nos entretiens avec une dizaine de jeunes de la mission locale de Tourcoing, nous nous sommes rendues compte qu’il fallait remettre notre problématique en question. En effet, il était difficile de faire un premier tri dans le hall d’accueil entre les jeunes à la recherche d’un emploi, ceux qui venaient pour une formation, et d’autres pour des problèmes de logement. Une grande partie de jeunes que nous avons interrogé était à la recherche d’une formation ou d’une subvention pour une formation. Ils étaient, pour certains, en situation de déscolarisation et cherchaient soit un emploi, soit une formation. Nous avons interrogé des jeunes qui avaient entre 16 et 27 ans. Comme le conseiller nous l’avait dit, la majorité des jeunes avait un niveau CAP ou BEP. Nous nous sommes questionnées ensuite sur la reformulation de la problématique : En vue de l’augmentation du taux de chômage chez les jeunes, de quelle manière la mission locale les aide-t-elle à construire un projet professionnel dans le but de trouver un emploi ?

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Suite à cette problématique et aux entretiens avec les jeunes, beaucoup de questions nous sont venues à l’esprit : Est-ce que les formations permettent aux jeunes de trouver plus rapidement un emploi ? Sont-ils bien accompagner dans cette recherche de formation ? Quel rôle le conseiller joue-t-il dans le choix de la formation ? La proposition d’une formation est-elle systématique lorsqu’ils ne parviennent pas à trouver un emploi ? Y a-t-il beaucoup de jeunes dans cette situation ? Combien existe-t-il de formation ? Est-ce vraiment les jeunes qui choisissent leurs formations ou les conseillers les orientent ? Est-ce que les jeunes non détenteurs du baccalauréat sont discriminés lors des entretiens d’embauche ? Quels rapports entretiennent-ils avec les institutions ?

Nous avons choisi ce sujet car, tous les jours, nous sommes confrontées dans les médias à cette problématique des jeunes, de l’emploi et du chômage. Et nous sommes nous même parfois dans une situation qui est proche de celle-ci comme quand nous cherchons un job d’été. Les candidats sont tellement nombreux pour si peu de place que les critères d’embauche deviennent draconiens. Il est souvent demandé plusieurs années d’expérience, alors qu’il s’agit pour la plupart d’un premier emploi. Les employeurs veulent optimiser leurs intérimaires ou leurs saisonniers, il faut qu’ils soient qualifiés dès leur arrivée. Cette situation est parfois la même lorsqu’on recherche un emploi après avoir fini nos études ou après les avoir arrêtées pour rentrer dans la vie active. Nous connaissons tous, dans notre entourage, une personne ayant rencontrée difficultés pour trouver un emploi, ou qui reprend une formation faute de ne pas en avoir. Ce sont pour ces différentes raisons que nous nous sommes orientées sur ce sujet en particulier.

Chapitre 2 - Définitions

Pour mieux comprendre l’objet de notre étude nous allons définir précisément les différentes facettes de notre sujet.

Notre étude est centrée sur les jeunes de 16 à 25 ans, cette tranche d’âge a été directement définie par le choix de notre terrain d’étude qui est

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