L'aveugle guy de maupassant

« L’Aveugle » est une nouvelle réaliste publiée dans le journal « Le Gaulois » en 1882 ainsi que dans le recueil posthume « Le Père Milon « en 1899 par Maupassant. Au XIXe siècle apparait le mouvement du réalisme qui est caractérisé par le refus de l’idéalisme et incarné par de grands noms comme Flaubert ; Stendhal ; ou encore Maupassant. Le genre littéraire de la satire quant à lui apparait bien plus tôt puisque que c’est durant l’Antiquité avec son précepteur latin Lucilius qu’elle apparait dans le but de faire une critique tout en se moquant. Dans son œuvre l’auteur dénonce les vices d’une société ignorante. Comment peut-on à la fois vouloir représenter le réel tout en émettant une critique ? Nous verrons d’abord comment s’exprime le réalisme avant de nous intéresser au genre satirique présent dans l’œuvre.

Dès le début de la nouvelle Maupassant décide de représenter un milieu et des personnages tout à fait ordinaires. On observe aussi l’utilisation de procédés propres au genre réaliste ; le point de vue omniscient qui est présent « C’était un paysan, le fils d’un fermier normand »L 16 .Grace à ce point de vue l’auteur met en évidence sa volonté documentariste de la description avec l’impression que l’auteur est un témoin de l’histoire « Avait-il un esprit une pensée une conscience nette de ça ? Personne ne se le demandait »l. Le choix de la classe social ainsi que la maladie est révélatrice du non envie de l’auteur d’idéaliser l’œuvre ainsi que de son pessimisme. .La vie quotidienne de l’infirme est le moteur de l’action ; On le voit manger ; travailler pour enfin mourir. Par ailleurs c’est une des autres caractéristiques principales de l’œuvre réaliste. Plusieurs procédés de description mimétique sont aussi utilisés pour nous plonger dans un univers authentique avec l’utilisation par la famille du gueux d’un patois » I n’est pas perdu »l76. Ainsi que la description de l’hiver avec son champ lexical « froid »l76 « flocons »l85 « écume de glace »l80 « neige » l71. Ainsi l’aveugle s’inscrit dans le registre du réalisme.

L’auteur s’appuie sur des valeurs morales. Par tous les moyens il cherche à tourner la famille en ridicule en attaquant leurs abus mais aussi leurs vices : la cupidité ; la maltraitance et le profit. Maupassant dénonce la cruauté humaine avec la famille de l’infirme qui ne pense qu’a l’argent et ne se soucie en aucun cas de l’aveugle. Ils sont une famille prête à tout pour donner le moins possible. Ils semblent cupide de richesse » bien que son beau-frère se fut emparé de sa part d’héritage ; on lui donnait à regret la soupe ; juste assez pour qu’il ne mourut point ». Il subit des moqueries de par son voisinage. En mettant en valeur son handicap il passe pour une bête de foire « Les paysans des maisons prochaines, s’en venaient à ce divertissement ». Le rire devient une arme et se fait blessant. La famille est agressive envers lui « Le jeu des claques » et l’utilise même pour gagner la pitié des gens « on le contraignit à mendier ». Pour davantage insister sur l’irrespect et l’ignorance de la famille il suffit de voir la mort qu’il a dû endurer « le corps de l’aveugle ; à moitié dévoré ; déchiquetés » Maupassant a donc un jugement péjoratif voir également pessimiste envers cette

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