Enjeux et idéologie Communisme

Benedetti Pierre-Baptiste.

M1 Sciences Politiques et Affaires Publiques.

Enjeux et idéologie.

Pourquoi les idéologies ne meurent jamais ? 

Par Jean-François Dortier, Extrait du livre Les grandes idées politiques dirigé par Héloise Lhérété.

Commentaire de texte :

      Le texte qui se présente à nous ici est un extrait rédigé par Jean-François Dortier du livre : Les grandes idées politiques qui a été rédigé sous la direction d’Héloise Lhérété. Jean François Dortier est né le 10 octobre 1956 et est un sociologue, mais également un éditeur Français qui a publié de nombreux articles sur la vulgarisation scientifique. Que ce soit les sciences philosophiques, politiques ou encore les sciences Sociologiques. Jean-François Dortier a aussi rédigé plusieurs ouvrages comme :  Révolution de nos origines parues en 2015 mais aussi plus récemment : De Socrate à Foucault en 2018. Il a également mené une grande enquête anthropologie philosophique autour de la question : Qui sont les Humains ?

L’extrait du livre aborde le thème des grandes idéologies dans l’histoire et se questionne de savoir si les idéologies de notre temps ont disparu ou sont amenées à disparaître. L’extrait nous invite également à réfléchir sur la genèse des idéologies et le moment propice pour leur développement.  Il est également apporté le sujet de la nécessité ou non de porter dans la sphère politique un ensemble d’idéologies et de valeurs. Si l’auteur reconnait que certaines idéologies ne sont plus d’actualité, il vient défendre farouchement l’idée que les idéologies sont à la fois éternels et indispensables. A la fois car elles sont l’expression de leçons et d’interprétations tirés de grands évènements historiques, mais aussi car elles sont l’expression de différents ressentis exprimés par une communauté. L’auteur n’oublie pas de préciser également que certaines idéologies ont dépassé aujourd’hui le simple cadre communautaire et sont devenues des principes même gravés dans la loi, les consciences collectives et les établissements publique. Dorthier en arrive donc à la conclusion à la fin du texte que les idéologies ne disparaitront jamais car elles sont à la fois l’expression des ressentiments au cours de l’histoire et le socle commun de toutes revendications et de tout projets politiques qui permettra de rassembler une communauté qui s’identifie aux principes.

Une idéologie politique peut-être défini comme un ensemble d’idées fondamentales qui caractérise la pensée d’un Homme, d’une communauté ou d’une époque. L’idéologie a une tendance a garder ou transformer le système social, économique, politique ou encore culturel existant. Il s’agit aussi d’une doctrine philosophique axée sur l’étude de l’origine des idées. Les idéologies politiques sont au cœur du politique. Véritables forces autour desquelles se configure tout jeu politique, elles représentent également des outils conceptuels pour penser la sphère politique. Elles remplissent donc, comme nul autre schème théorique, les fonctions essentielles de donner un sens à la réalité politique et de servir de guide à l’action politique. Si Raymond Aron estime que l’idéologie est un terme qui permet de disqualifier son adversaire, Raymond Boudon dans L’idéologie (1986), définit les idéologies comme “des doctrines reposant non sur des théories scientifiques, mais sur des théories fausses ou douteuses, ou sur des théories indûment interprétées auxquelles on accorde une crédibilité qu’elles ne méritent pas”. Vous l’avez compris, il n’existe pas de définition équivoque quand on parle d’idéologie.

Pb : ?

Annonce de plan : ?

I. L’idéologie comme une « vision du monde » au-delà des querelles partisanes.

A/ Le sentiment d’appartenance ou de rejet dans un moment propice de l’histoire vis-à-vis de l’idéologie.

  Le premier registre qu’utilise Dorthier pour qualifier le sens de l’idéologie contemporaine est le thème d’une vision du monde qui peut s’opposer à d’autres. En ce sens où l’idéologie est un ensemble d’idées, de croyances, des valeurs et de principe propre à une époque. L’auteur emploi d’ailleurs le terme de : « valeurs partagées », mais aussi de : « lieux commun » favorisé par des idéologies. C’est pourquoi le texte nous explique que : « les établissements publiques » s’accompagne souvent d’un certains nombres de valeurs qui semblent irréfutables. On pense entre autre à la devise de la République Française « Liberté, Egalité, Fraternité » qui renvoi directement les citoyens à un ensemble de valeurs fédératrices et qui sont la volonté de tout êtres-humains rationnels. L’idéologie n’est donc plus vu comme un objet de débats ou de controverses.  Seulement derrière ses grandes phrases, on peut se demander si ce système de valeurs utilisé par l’Etat n’est pas utopiste ou du moins volontairement démagogue. Le sociologue Karl Mannheim a d’ailleurs théorisé cette idée dans son ouvrage qui fait référence : Idéologie et utopie paru en 1929. Mannheim tente de montrer que la politique peut exister sous la forme d’une science. Pour cela, il part d’un constat surprenant : l’absence d’une politique scientifique dans un monde où domine pourtant la rationalité. Les causes d’un tel retard seraient à rechercher non seulement dans la jeunesse et l’immaturité des sciences sociales, mais aussi dans la spécificité du comportement politique par rapport Karl Mannheim, aux autres genres d’expérience humaine. C’est aussi qu’on peut comprendre du texte de Dorthier qui utilise le champ lexical de l’espoir et de l’utopie : « Désillusion » ; « aspirations » ; « aspiration ».  L’idéologie peut-être aussi conceptualiser dans un espace géographique. Ainsi l’on pourrait parler d’idéologie Européenne, américaine ou allemande. C’est ce que s’attache à nous démontrer Dorthier qui nous explique qu’une certaine société évoluant dans un même espace et partageant les mêmes valeurs, les mêmes sensibilités et la même histoire s’identifieraient entre elle et rejeterait d’autres idéologies contraire à celle qu’elle partage. En clair, on pourrait adhérer à une idéoligie car on en refoule une autre. C’est une vision assez péjorative de l’idéologie mais qui selon Dorthier tend à expliquer que les idéologies existeront toujours. Il parle notamment de : « replis sur soi » et de : « désillusions. L’idéologie perdure alors car elle s’oppose à une autre et rejette un système de valeur qui n’est pas le sien : « il est des régions du monde qui ne partagent pas ces idéaux » ; « Les avantages des uns se heurtent à ceux des autres. ».

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