Dolce Vita
Commentaire d'oeuvre : Dolce Vita. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar canadianmaple1 • 5 Décembre 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 941 Mots (8 Pages) • 696 Vues
Le marquis de Sade se sert de l’érotisme dans son œuvre littéraire Justine afin de provoquer des réactions chez le lecteur. L’auteur du roman Dolce Vita, Juan Joseph Ollu utilise une tactique similaire à travers son livre pour entre autres démontrer les différents sens qu’il peut y avoir pendant une recherche du plaisir. Ce roman propose trois sortes de sens à la recherche du plaisir : le plaisir pour contrer l’ennuie, le plaisir avec complicité et séduction et finalement le plaisir accompagné de l’amour.
Le premier genre de cherche du plaisir offert est celui qui est sans sentiment ou attachement, car l’unique but dans ce cas est de contrer le vide et l’ennuie maladifs qui habitent Maximilien. On remarque ce comportement initialement avec Lina. L’état d’esprit complexe de ce personnage le pousse constamment à courir après des expériences qui lui procurent des sensations fortes et on voit qu’il trouve que l’avocate fait une partenaire idéale pour combler ses envies et l’aider à atteindre son objectif. On comprend rapidement qu’au début, la relation que ces deux individus entretiennent est en fait une série de moments où ils ne font que s’utiliser l’un l’autre pour leur propre plaisir, sans avoir à ressentir de la culpabilité et sans avoir à nécessairement donner quelque chose en retour. La seule chose de Max que Lina désire est son corps, « elle ne [veut] rien d’autre » et c’est réciproque pour lui. (I, 2,32)
Cela démontre qu’il n’y a aucun type d’attachement ou de lien affectif dans cette quête du plaisir, Max « ne [ressent] rien à l’intérieur ». (I, 9, 175) Ce n’est pas qu’il est incapable d’aimer ou de ressentir, c’est que l’amour ne suffit pas à lui seul pour le combler. Ses envies sont « [impossibles] à assouvir » (I, 9, 175) et donc même s’il éprouve de l’affection pour Adrien, celui-ci est incapable de toujours être là pour aider Max à se débarrasser de l’ennui dont il souffre. D’ailleurs, un exemple d’une telle situation est lorsqu’on aperçoit Max aux vestiaires de la salle de sport qu’il fréquente régulièrement. Il est perdu dans ses pensées sous la douche, peu de temps après avoir couché avec Adrien, quand une envie soudaine de sexe le prend et qu’il finit par presque coucher avec un étranger. Cette scène est la preuve que malgré le fait qu’il est capable d’éprouver des sentiments tels que l’amour, Maximilien ressent quand même « une impulsion subite » pour du sexe et il est prêt à coucher avec des étrangers avec qui il ne partage aucune connexion pour se soulager.
Max se tourne aussi vers ce genre de rapport lorsqu’il a besoin d’échapper à sa réalité. Quand il est invité par Stefano à participer à une orgie, son cerveau est en conflit avec lui-même. Il n’arrive pas à empêcher Adrien de s’infiltrer dans sa pensée et donc accepte l’invitation de son ami italien en espérant pouvoir se vider la tête pour la soirée. Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour qu’il puisse atteindre son objectif, car au moment où il orgasme il « [oublie] tout », il vit dans le moment présent où il « ne [veut] que le sexe et la jouissance. » (III, 4, 349) Mais, contrairement aux fois où il couche avec Lina, il ressent de la culpabilité après. Peu après être parti des vestiaires de la salle de sport, il réalise que « la fidélité » et « la complicité indestructibles entre deux personnes » sont « des notions très ambiguës ». (I, 9, 177) Bien qu’il ne soit pas officiellement en couple avec Adrien ou qu’il ne lui doit rien, il ne peut pas s’empêcher de ressentir une certaine loyauté envers lui.
Un deuxième type de recherche de plaisir inclut dans le roman est le plaisir avec complicité et qui peut souvent être accompagné de séduction. Il y a trois personnages qui représentent parfaitement cette situation, Alejo, Stefano et Lina lorsqu’elle est à Rome. Alejo est extrêmement similaire à Maximilien, physiquement et mentalement, ce qui rend leur relation encore plus intéressante car les deux sont des dominateurs et cela doit causer un conflit à un moment ou un autre dans leur relation, surtout lorsqu’ils s’apprêtent à coucher ensemble car il faut bien que l’un d’entre eux confie le contrôle à l’autre. Leur petit jeu de séduction débute quelques moments avant leur première interaction verbale, même avant de parler, Alejo commence à envoyer des signaux à Max comme le moment où il se dirigeait vers lui avec un « certain sourire aux lèvres. » (I, 6, 115) Il y a eu une connexion instantanée entre les deux jeunes hommes. Ce n’est pas seulement physique, car plus tard dans leur discussion, Alejo se confie à lui sur une précédente relation amoureuse et sur ses sentiments, « [Alejo] [est] triste. [Il] [l’aimait] et [son copain] [l]’a quitté » (I, 6, 122) et cela démontre que la présence de Max, qui n’est encore qu’un inconnu pour Alejo, réussit à rapidement le mettre à l’aise et le faire sentir confortable. Alejo revoit Max une seconde fois, lorsqu’il lui ramène son portefeuille égaré. Il choisit son vocabulaire et seses gestes avec soin. Son but est de faire comprendre à Max qu’il n’était pas là par bonne foi, mais parce qu’il souhaitait continuer de jouer à leur petit jeu et voir si ses efforts finissent par porter leur fruit. Toute la conversation qu’ils partagent après est une compétition. Qui brisera l’autre en premier? Qui sortira réellement de cette épreuve entant que proie et qui en sortira en tant que prédateur?
Max vit aussi une situation similaire avec un inconnu italien, Stefano. Celui-ci rencontre Maximilien dans des circonstances similaires à quand ce dernier a rencontré Alejo. Il est assis dans un café à Rome et lorsque les deux s’aperçoivent, ils se lancent des petits regards et des sourires pour tenter de se charmer. Dans les deux cas c’est Max qui se fait aborder par l’autre partenaire. Il éprouve un certain plaisir lorsque les autres tentent de le conquérir, même si au fond de lui, il a une personnalité de dominateur. Cette fois-ci, en revanche, leur profonde discussion a lieu après qu’ils aient partagé un moment intime. Max trouve même qu’ils ont une « sorte de camaraderie ». (III, 2, 306) « [Les] mots [sortent] facilement », (III, 2, 308) comme avec Alejo, car il y a une complicité entre eux.
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