Corpus sur "Les bonnes" de Jean Genêt

Au XXème siècle, le genre théâtral est à son apogée. En effet, les dramaturges sont nombreux, le métier de metteur en scène apparaît au théâtre ; de nouvelles formes d’expression et de langage apparaissent. C’est pour cela que Jean Genêt, dramaturge de l’époque, écrit en 1947, la pièce intitulée « Les Bonnes » qui bouleverse toutes les règles figurant au théâtre. Dans un premier temps, nous analyserons la pièce de Jean Genêt pour y trouver des passages ne respectant pas les règles du théâtre puis dans un second temps, nous verrons l’effet que cela produit sur le spectateur et sur la pièce en général.

Dans la pièce de Jean Genêt, nous remarquons que certaines répliques bouleversent toutes les règles imposées au théâtre comme dans la réplique 1 où une des personnes insulte l’autre : « […] Car Solange vous emmerde ». Un peu plus tard, l’une des deux personnages oublie son texte qui au théâtre est impardonnable car les personnages ne peuvent pas tricher : […] « CLAIRE : Claire ! Claire ! » « SOLANGE : Hein ? » « Claire, Solange, Claire ». Pendant toute la pièce, les personnages vont utiliser un langage assez familier comme dans la réplique : « […] Elle va crever et dégonfler votre aventure ». En plus d’utiliser un langage assez familier, les personnages vont être violents entre eux : « Elle gifle Claire »

Ces différentes répliques donnent un « style » à la pièce de Jean Genêt car elle bouleverse tous les codes existant au théâtre. En effet, la violence physique et verbale est présente. Cela fait rire les spectateurs car ils sont surpris, choqués des propos des personnages. Toutefois, les personnages se disputent. Le fait de faire oublier le texte d’un personnage donne un sentiment de ne pas être sérieux, d’être débutant et cela fait, encore une fois rire le spectateur. Ces scènes donnent également un sens à la pièce et au passé des personnages. En effet, l’amoureux de Madame (jouée par Claire) a été arrêté et dénoncé par des lettres anonymes expédiées par Claire (jouée par Solange). Nous assistons donc à une scène de jalousie entre les deux personnages (les scènes de violence) car Madame en veut énormément à Claire qui en veut à Madame (Claire est amoureuse de l’amant de Madame).  

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