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Conditions de santé

Analyse sectorielle : Conditions de santé. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  16 Septembre 2016  •  Analyse sectorielle  •  2 876 Mots (12 Pages)  •  790 Vues

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BERNIER, JADE

Histoire et vie privée

330-210-AL, groupe 04

ÉPREUVE CERTIFICATIVE

Analyse

Travail présenté à

 Mme Chantal Paquette

Département des Sciences humaines

Cégep André-Laurendeau

29 avril 2016

J’atteste que j’ai personnellement produit ce travail et que j’ai indiqué tous les emprunts de textes ou d’idées (provenant de documents écrits, oraux ou visuels).

Signature de l’étudiant : _________________________________________________________________

Introduction

Parmi une panoplie de métiers qui ont été pratiqués au cours de l’histoire de l’homme, celui abordé dans ce texte demeure l’un des plus anciens et celui se rapprochant le plus de la fonction principale de l’humain : nourrir sa progéniture. Or, ce métier que pratiquaient autrefois les femmes appelées « les nourrices » avait pour objet non d’allaiter son propre enfant, mais bien celui des autres. Afin de saisir les raisons et l’utilité de ce métier parfois incompris, il est nécessaire de répondre à une question d’analyse à l’aide de documents à l’étude, notamment réalisés par Philippe Hecquet avec « De l’obligation aux mères de nourrir leurs enfants. », Jean-Jacques Rousseau dans « Émile ou de l’Éducation »,  Eugène Bouchut dans «  Hygiène de la première enfance […] » , et enfin le médecin André Théodore Brochard avec « Conseils aux pères et mères de famille […] » Cette question va comme suit :  « Au cours du 18e et 19e siècles, en quoi consistaient les différentes causes de la mise en nourrice d’un enfant français ? » C’est donc en traitant les conditions de santé, les aspects esthétiques et les pressions sociales vécues par les femmes de la bourgeoisie de l’époque qu’il sera à même de répondre à cette question.

Conditions de santé

1.1 Problèmes de santé liés aux suites de l’accouchement

Multiples motifs peuvent pousser une mère à confier son enfant à une nourrice. Le plus important serait du défaut de ne pas être apte à bien nourrir son enfant dû à des problèmes de santé.Entre autres, selon André Théodore Bouchard dans « Conseils aux pères et aux mères de familles […] », se serait les maladies qui empêcheraient aux femmes de donner le sein et qu’elles soient  dans l’obligation de confier leur enfant à une nourrice.  [1] 

Or, cet auteur exprime que ces mères peuvent bel et bien éviter ces maladies en allaitant elles-mêmes leurs progénitures et de même être aptes à obéir aux lois de la nature.

« Si donc les maladies qui frappent les femmes qui ne nourrissent pas sont aussi graves qu’elles sont nombreuses, on voit quelle facilité, avec quelle certitude même, les mères de famille peuvent les éviter lorsqu’elles obéissent aux loirs primordiales de la nature.»[2] 

Ces maladies peuvent, peut-être, avoir un lien avec le déroulement de l’accouchement qui, autrefois, pouvait être négligé comme les outils utilisés. Il se pouvait donc que la femme contracte des maladies dues à l’insalubrité des matériaux ou encorele personnel inadapté. Or, Brochard lui qualifie les suites de l’accouchement comme étant faciles et sécuritaires.

Voici plutôt ce qu’en pense Yvonne Knibiehler. Elle décrit ces circonstances comme ceci : « L’usage est d’asseoir la parturiente sur un fauteuil ad hoc. Trois femmes la soutiennent : une derrière, une de chaque côté ; la sage s’assied parterre face à l’accouchée. […] Il faut soutenir son périnée pour éviter toute déchirure, mais ne pas trop la regarder pour ménager sa pudeur. » [3] En considérant le fait que ce n’était parfois pas un médecin spécialisé qui traitait la patiente, mais seulement des femmes sages, il est possible d’en venir à la conclusion que ces femmes n’étaient peut-être pas en mesure de bien prendre soin de la femme comme il se devait et ainsi engendrer des maladies, accidents hors du contrôle de l’accouchée. Marie-France Morel et Catherine Rollet viennent confirmer ceci dans l’œuvre « Des bébés et des hommes » avec la phrase suivante : « À partir du XVIIIe siècle en Occident, les vieilles matrones sont très contestées par les médecins à cause de leur manque de formation et de leurs pratiques routinières.[4]»

Donc, en fonction de ce qu’affirme Brochard, les femmes sont en total contrôle de leur santé après l’acte de l’accouchement si elles se conforment aux lois de la nature qui est d’allaiter son enfant. Néanmoins, avec les propos de Knibielher, de Marie-France Morel et de Catherine Rollet, expertes sur le sujet, il peut s’en déduire que les circonstances de l’accouchement et le personnel présent n’étaient pas toujours adéquats, et c’est plutôt ceci qui pourrait causer des maladies et des accidents, obligeant la mère, impuissante, à confier son enfant à une nourrice.

1.2 Problèmes reliés à la qualité et la quantité du lait

L’un des problèmes reliés à l’allaitement est la qualité du lait de la mère.  En effet, en raison de la mauvaise qualité de ce lait, il serait néfaste pour ce nouveau-né de le boire et ainsi pouvoir s’intoxiquer. Il va de soi qu’en ces circonstances la mère confie son jeune enfant à une nourrice qui elle fait digne d’un lait nourrissant et bon pour celui-ci.

Or, certains n’alternent pas à cette possibilité et pensent plutôt que ces mères sont fautives de confier ces enfants à des nourrices. Notamment Philippe Hecquet qui cite « Et il est [une chose] qu’il n’est au pouvoir de personne de pouvoir concilier : c’est l’âge du lait d’une nourrice avec celui de la mère. En effet, il sera impossible de donner un lait aussi frais que le sien et aussi bien adapté à la disposition de l’enfant tendre victimes de l’ignorance ou du préjugé. » [5] Selon Hecquet, le lait de la mère est celui qui convient le mieux au bébé grâce à sa fraicheur et sa compatibilité. « Si l’on vient à examiner les droits que les enfants ont sur le lait de leurs mères, on ne les trouvera pas moins bien fondés. Car à en juger par la manière dont ils se sont formés dans leur sein, ils ne peuvent bien surement s’accommoder que du lait dont ils se sont nourris pendant ce temps. » [6] 

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