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Commentaire littéraire sur un extrait de Germinal

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Par   •  30 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  661 Mots (3 Pages)  •  863 Vues

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          En 1885 Émile Zola publie, ce qui sera la plus célèbre de ses œuvres, le treizième roman de la série des Rougon-Macquart, Germinal. Ce roman traite de la condition ouvrière au XVIIIe siècle. Le lecteur est alors plongé dans l'univers des mineurs du Nord de la France. Cette œuvre remporte un succès fou, de sa publication à notre époque il a été publié dans plus d'une centaine de pays. Dans cet extrait  nous sommes à la septième et dernière partie du roman, au moment où suite au sabotage de la mine par Souvarine, des mineurs, dont Chaval, Catherine et Étienne, restent bloqués au fond de la fosse, et ce plusieurs jours. Cet extrait traite précisément du moment où les prioritaires viennent sur les lieux mesurer l'ampleur des dégâts. Comment Zola conte-t-il cet incident ?

En premier lieu nous allons voir que la machine, dont là il est question, a une place prépondérante dans ce texte. Et pour finir que cet extrait est riche en vocabulaire fort, furieux et symbolique.

           Tout d'abord, plus on avance dans la lecture de l'extrait, plus on a l'impression que les machines sont vivantes. En effet, dans ce texte la machine est comparée à un Homme, elle est personnifiée. Dans le deuxième paragraphe on peut lire, suite à la convulsion du sol, que la machine a les « membres écartelés », « elle march[e] », on peut voir que Zola lui attribue des comportements humains. Il utilise également le terme « lutter contre la mort », en parlant de la machine qui essaie de ne pas sombrer après avoir disloqué de son « massif ». Cette machine est également qualifiée de « bête mauvaise », gorgée de chair humaine », l'auteur parle ici des mineurs coincés dans la fosse. Au début du texte, la machine est comparée à un Homme, à la fin du roman, elle est qualifiée de bête. Les propos au fil de l'extrait pour la qualifier vont alors en crescendo, ils sont de plus en plus forts.

Au début du texte, on observe un discours indirect libre de M. Hennebeau, « […] on aurait la chance de sauver la machine et le reste des bâtiments. » . M. Hennebeau place alors la machine et les bâtiments au-dessus de tout, de l'Homme lui-même. Il s'inquiète seulement de ses machines, alors que des mineurs, enfouis et coincés dans la fosse, crient de terreur. Il privilégie le matériel à « l'humain ».

Zola s'appuie sur les champs lexicaux pour rendre le tout plus réel, plus fort. On peut trouver le champs lexical du temps, ou plutôt de la tempête en mer, on cite, « épave », « tempêtes », « tourbillon », « mât », « ouragan », et « paratonnerre ». Ces mots ont pour objectif d'amplifier les sentiments, de les rendre plus forts. « […] l'espérance redoublait d'angoisse », « On vit alors une effrayante chose », ici, les sentiments sont également péjoratifs.

D'ailleurs, on peut remarquer que Zola emploie un vocabulaire précis, propre à la mine, comme « la tourelle », « la pompe », « la haute cheminée », « le bâtiment des chaudières ». Zola semble, dans cet extrait, se mettre dans la peau d'un mineur, ce qui expliquerait ce vocabulaire aussi précis. « On vit la machine [...] », « on vit alors une effrayante chose », l'emploie du « on », montre certainement que l'auteur se met à la place d'un mineur qui observerait la scène en dehors de la fosse, et nous conte tout qu'il voit dans les moindres détails.

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