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Commentaire littéraire Bérénice

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Par   •  9 Octobre 2016  •  Commentaire de texte  •  615 Mots (3 Pages)  •  1 638 Vues

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COMMENTAIRE LITTERAIRE

En premier lieu, nous pouvons parler d’un aveu d’amour réciproque.

Premièrement, nous observons l’omniprésence du sentiment amoureux. En effet, le champ lexical de l’amour est présent tout au long de l’extrait, comme par exemple « amour » (v.4), « aime » (v.10), « hyménée » (v.25), « cœur » (v.34). Ce champ lexical nous montre l’amour partagé entre les deux amants, certains mots sont énoncés par Titus et d’autres par Bérénice. Le spectateur se rend donc compte de l’amour réciproque entre ces deux personnages.

L’omniprésence de ce sentiment est aussi présent grâce à la métonymie, prononcé par l’empereur Titus, « en ce moment mon cœur hors de lui-même », (v.33). Racine a remplacé les sentiments de Titus par l’effigie de l’amour, le cœur. Ainsi il a voulu nous montrer l’attachement que l’empereur porte pour la reine de Palestine.

Enfin, cette omniprésence se manifeste par la synecdoque formulée par Bérénice (v.5), « cette bouche, à mes yeux s’avouant infidèle ». Par cette figure de style, elle n’a pas voulu désigner une bouche parmi tant d’autres mais celle de Titus, elle parle de ses promesses qu’il ne pourra pas tenir.

On remarque aussi que ces procédés sont prononcés de façon égale entre la reine et l’empereur, le premier par les deux amants, le deuxième par Titus et le troisième par Bérénice. Cette uniformité représente bien la réciprocité de cet amour.

De plus, nous remarquons aussi les marques de la réciprocité que nous pouvons analyser dans cette scène.

La réciprocité est d’abord marquée par l’utilisation du pronom  « nous », dans la réplique « dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous » (v.11). Ici, Bérénice énonce la souffrance qu’elle et Titus ressentent quand ils vont se quittés. Nous pouvons dire que c’est une marque de réciprocité car les deux amants vont souffrir l’un sans l’autre.

La réciprocité est aussi représentée par le champ lexical de l’union. En effet les pronoms « nous »(v.11), « nôtre »(v.56), représentent l’union dans leur amour réciproque.

Enfin, elle est exprimée par les verbes pronominaux « s’oublie et se souvient » (v.35). Ces verbes sont prononcés par Titus quand il parle de ses sentiments. L’empereur avoue donc son amour à son tour.

Dernièrement, nous pouvons dire que cet aveu est mutuel mais décalé.  

Racine utilise le discours explicite de Bérénice pour montrer ce décalage.  Elle dit » un amour qui devait unir tous nos moments »(v.4), « pour jamais (…) quand on aime »(v.10-11) mais aussi « ses interêts sont-ils plus sacrés que les nôtres ». Ce discours permet de renforcé l’idée d’un amour mutuel. Mais pourtant, il est aussi décalé. En effet, dès sa première réplique, Bérénice est explicite alors que Titus est plus long a dévoilé ses sentiments.

D’ailleurs les interventions de celui-ci sont le troisième procédé. « Hélas ! (…) vous aime » v.24-35, « Je(…) injustice » v.46 et Hélas ! que vous me déchirez ! » v51 dénonce l’amour que l’empereur a pour la reine. Mais contrairement à celle-ci il ne dévoile pas son amour à toutes ses répliques, il attend la deuxième puis la quatrième et la cinquième pour s’exprimer. Ce contraste démontre que cet aveu est mutuel mais décalé.

Enfin, ce décalage se montre par l’utilisation de l’imparfait passif « vous étiez aimée » (v.22). Cette réplique prononcée par Titus, affirme que la séparation avec Bérénice le déchire. Mais il attend la fin de la pièce pour le lui avouer pendant les adieux c’est ce qui crée le décalage de cet aveu entre les deux amants.

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