Commentaire composé << À Cassandre >> - Ronsard

Analyse : « À Cassandre » - Ronsard

Le poème « À Cassandre » de Ronsard a été composé en 1545 et fait partie du livre des « Odes ». Dans le commentaire composé suivant le poème est analysé à la base de trois axes d’étude.

Le sujet principal du poème est celui de l’évanescence de la vie humaine.

Ronsard utilise plusieurs thèmes pour amener ce sujet. En premier lieu, il apporte le thème du temps qui se passe irrémédiablement et qui change le tout ce qu’il y a autour. Il démontre « comme en peu d’espace » (vers 7)  tout peut se modifier. Il oppose la jeunesse à la vieillesse, le matin au soir comme par exemple au vers huit « que du matin jusqu’au soir » (vers 12).  De plus Ronsard relève le thème de la femme et celui d’une rose. Ces deux thèmes montrent le caractère éphémère du poème comme ils perdent leur beauté au cours du temps. La vieillesse « fera ternir » (vers 18) la beauté de la rose comme celle de femme.

En outre le sujet peut être déterminé par le champ lexical de la finitude. Des mots comme « perdu » (vers 4), « choir » (vers 10) et « ternir » (vers 18)  font allures à l’évanescence qui est présent en tout le poème. Le déclin de la fleur et ainsi de la femme est bien rendu visible.

Finalement la tonalité du poème nous amène au sujet. La première strophe porte une tonalité bienveillante de la jeunesse et de la beauté, mais déjà la deuxième strophe relève une tonalité décourageante de la vieillesse et la dernière strophe porte une tonalité conseillère qui appelle à la femme de profiter de sa jeunesse. En tout on a donc une tonalité qui nous présente progressivement le caractère éphémère et qui exerce une certaine pression sur la femme.

Ronsard utilise plusieurs figures de styles. Pour trouver celles-ci on doit relever les mots qui nous indicent les différentes figures stylistiques.

Une première figure de style qu’on peut retrouver est la comparaison d’une rose à la femme. Ronsard prend la rose comme exemple et associe ses caractéristiques à celles de la femme. Il indique cette comparaison par les mots « comme » et « pareil ». Le vers 6 « son teint au vôtre pareil » compare la beauté de la fleur à celle de la femme et les deux dernières vers utilisent le mot « comme » pour lier la vieillesse, la finitude de la rose à celle de la femme.

Par ailleurs le poème contient une métaphore filée qui lie les mêmes idées que la comparaison mais d’une façon encore plus forte. On la trouve dans la dernière strophe où l’âge est représenté par la rose. L’« âge fleuronne » (vers 16) ce qui est une image puisque ce sont les plantes qui fleurissent et non pas l’âge. Les mots « cueillez votre jeunesse » (vers 16) sont aussi renvoyés à cette métaphore puisque la jeunesse n’est pas quelque chose qu’on peut cueillir mais comme dans la métaphore la jeunesse est la rose, elle peut être cueillie. Ceci sert à visualiser le fait que la femme vieillisse et ne reste pas belle pour toute sa vie.

Une dernière figure stylistique que Ronsard utilise est la répétition pour insister sur ce qu’il veut exprimer. La répétition du mot « las » (vers 7 et 9) dans la deuxième strophe renforce le regret de la perte de beauté et la reprise du mot « cueillez » (vers 16) agrandit le sentiment d’une mise en garde ou même d’une menace. Le fait qu’il répète le mot « Mignonne » (vers 1, 8 et13) pour s’adresser à l’interlocutrice sert à câliner la femme et à attirer son attention.

Le locuteur du poème est un homme malin et rusé, qui sait exactement comment il peut arriver à son but. Pour relever ce caractère on doit analyser les expressions utilisées et le but qu’il vise.

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