Commentaire bulle Unam Sanctam
Commentaire de texte : Commentaire bulle Unam Sanctam. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jujulove34 • 16 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 2 336 Mots (10 Pages) • 395 Vues
Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Cette citation tirée du Nouveau Testament marque la dualité du christianisme. En effet, la dualité entre le clergé et la noblesse.Cette citation nous conduit à étudier le texte à commenter qui n’est autre que la bulle Unam Sanctam rédigée par le pape Boniface VIII en date du 18 novembre 1302.
En 1294, les revenus du domaine royal ne permettent pas de couvrir les dépenses de la guerre contre l’Angleterre, le roi décide de chercher l'argent entre les mains du clergé, il décide de mettre le clergé a contribution, il réunit une assemblée qui va autoriser la lever d'un impôt sur les biens laïques et sur ceux du clergé, qui sont normalement protégé par une immunité fiscale. Le pape, furieux de ne pas avoir été consulté, va condamner cette pratique. Philippe Le Bel organise un blocus d'or, ainsi il oblige le pape d'accepter cela. Les relations se dégradent. Le conflit va rebondir 5 ans plus tard, l’Évêque de Paners insulte le roi et donc Philippe Le Bel le juge devant la cour royale or un évêque relève de la juridiction de l'église. Le roi usurpe certains pouvoirs, cela crée un nouveau conflit. Le Pape rappel la supériorité des pouvoirs spirituels et il menace de traduire le roi devant un concile d’évêques français. Le roi est déterminé, et Philippe avec son chancelier riposte en 1302 en tenant une grande assemblée politique qui réunit des membre du clergé, des nobles, des bourgeois, et il demande le soutient de ses vassaux contre les abus de la papauté, et il s'engage à reformer l'église de France. Le pape réagit, il publie une bulle pontificale, Unam Sanctam, qui affirme la supériorité du pape sur le roi.
Lors de ce nouveau conflit et de la réunion du concile par le pape Boniface VIII, ce dernier rédige une bulle appelée Bulle Unam Sanctam datée du 18 novembre 1302, dans laquelle il reprend les points principaux de la thèse pontificale principalement développée par le pape Grégoire VII, puis reprise et renforcée par de nombreux théologiens, juristes et canonistes tels que Saint Bernard de Clairvaux. Cette bulle reprenant la thèse pontificale justifiant, la supériorité de l’Église ainsi que la séparation des pouvoirs spirituels et temporels. Cette bulle est l’un des textes dogmatiques majeur affirmant la monarchie pontificale. Boniface VIII, de son vrai nom Benedetto Caetani, est l’auteur de cette bulle. Il fut d’abord juriste de formation puis, il fut nommé cardinal en 1281 et légat en 1290. Il succède le 24 décembre 1294 au pape Célestin V. Boniface VIII va être connu pour son fameux conflit avec le roi du royaume de France Philippe le Bel, ainsi que par ses bulles amoris (1296), Ausculta fili (1301) et Unam Sanctam. C’est un des papes qui gouverna l’Église en ayant renforcé la thèse pontificale de la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel.
De quelle manière va œuvrer la bulle Unam Sanctam pour renforcer l’église en prônant la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel?
Il conviendra de montrer, tout d’abord, la primauté de l’église par les prétentions pontificales (I) puis dans un second temps nous verrons l’étude de la supériorité du pouvoir spirituel(II).
La primauté de l’église par les prétentions pontificales
Dans cette première partie nous étudierons l’unité de l’église (A), puis nous nous concentrerons sur l’allégorie des deux glaives (B).
L’unité de l’église
Le pape dans l’Église Tout d’abord, la hiérarchie au sein du pouvoir spirituel est traduite par une unité del’Église qui s’applique à tous. Boniface VIII débute en écrivant « Dans cette église et en son pouvoir ». Cette phrase introductive nous montre que le pape cherche à réaffirmer l’unité de l’église en décrivant sa puissance. En plaçant cette phrase au tout début de son raisonnement, il tient à affirmer le fait qu’il n’existe qu’une seule Église, une seule religion, une seule foi. Celle-ci est évidemment de profession catholique et est dirigée et guidée par le Saint-Siège, composé du pape. Ainsi, lorsque Boniface VIII poursuit sa bulle avec « nous le savons », celui-ci fait référence au dogme mentionné précédemment.Il impose à tous les croyants de respecter la religion catholique ainsi que le Saint-Siège, et plus précisément de respecter l’autorité du pape. Boniface VIII poursuit son explication sur l’importance du dogme en soulignant que « si c’est la puissance ecclésiastique suprême, elle ne pourra être jugé que par Dieu ». C’est-à-dire que seul Dieu est capable de juger. Ainsi, sans l’Église catholique et sans respect vis-à-vis de la papauté, aucun Homme n’a l’espoir d’aller au paradis ou de se faire pardonner de ses péchés en étant juger par Dieu. Cette citation voulant dire que l’Église catholique obéit à un seul et unique dieu, et qu’elle croit en une seule confession. Également la citation « il n’y a pas d’autorité qui ne viennent de Dieu,ce qui est de Dieu est ordonné » à une double signification d’une part elle correspond au pouvoir délégué part l’église, d’autre part c’est un sens relatif aux fidèles et aux hérétiques, en disant ça le pape Boniface VIII condamne les hérétiques en disant que tout individu n’obéissant pas à Dieu résiste donc à l’ordre naturel des choses voulue par Dieu, c’est donc un hérétique et un ennemi de l’église. Le pape dans sa bulle fait notamment référence à l’allégorie des deux glaives qui est une entité importante.
B. L’allégorie des deux glaives
Boniface VIII justifie le fait que l’église soit uni et aussi bien organisé du fait que ce pouvoir a un chef qui le dirige et le guide, ce chef étant le pape, le pape commence par établir que « Sur l’ordre du prêtre ». Il précise que le corps dont il parle est « cette église une est unique n’a qu’un corps et qu’une tête et non pas de tête ». Le corps dont il parle est pour réaffirmer une nouvelle fois que la confession catholique est la seule vraie religion. D’autres part, il assure que ce corps que l’église n’a qu’une seule et unique tête qui est donc le pape, grâce à la citation suivante « sur l’ordre du prêtre et tant qu’il le permet ». Cette idée du pape à la tête de l’église vient de l’idée
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