Boule de suif, la vertue

Dans cette nouvelle réaliste, Maupassant évoque à quel point la vertu n’est pas partagé dans la société. En fait, il dénonce comment des critiques injustes peuvent menées à une séparation entre les classes sociales.

D’un côté, les personnes les plus vertueux se situent en bas de la hiérarchie sociale. Tel que, Elisabeth Rousset dite « Boule de suif ». Effectivement, cette prostituée n’a pas de véritable identité et elle est citée seulement par des expressions renvoyant à son physique; « Elles devaient faire, leur semblait-il, comme un faisceau de leurs dignités d'épouses en face de cette vendue sans vergogne. », p.19, alors que les autres personnages sont présentés par leur nom. Son portrait physique repose sur un champs lexical consacré à de la nourriture, ainsi ses doigts sont comparés à des « chapelets de courtes saucisses », son visage à une «pomme rouge» et elle est toute entière qualifiée d’ « appétissante ». Ce champ lexical de la nourriture est énoncé de sorte à rappeler la profession qu’elle exerce. Malgré son sacrifice d’avoir était contrainte de passer une nuit avec l’officier allemand, elle est toujours aussi exclue et méprisée à la fin qu’elle l’était au début. Cela souligne que le niveau social ne fait pas la valeur morale. Boule de Suif apparaît bien plus respectable que la société dite « honnête ». 

D’un autre côté, les personnes les moins vertueuses se situent au sommet de la hiérarchie sociale. Tel que, les Carré-Lamadon. Ce couple représente la bourgeoisie dont les affaires peuvent jouer un rôle primordial au niveau politique. Il s’agit d’un couple à la moralité qui pourrait être qualifiée de douteuse. En effet, leur pouvoir, essentiellement dû à l’argent qu’ils possèdent, fait d’eux des êtres respectés, mais c’est précisément sur cette notion d’argent qu’ils sont critiquables. Maupassant souligne leur caractère hypocrite. M. Carré-Lamadon n’a aucune véritable conviction politique. La seule chose qui le préoccupe c’est l’argent: « Il était resté […] chef de l’opposition bienveillante, uniquement pour se faire payer plus cher son ralliement. », p.16. Donc, M. Carré-Lamadon n’a rien d’un patriote convaincu.

Donc, l’auteur dévoile que la « bonne » société apparaît bien moins respectueuse que Boule de Suif qui est une prostituée. Puisque, malgré son statut social, c’est la seule ayant un sens de patriotisme. Contrairement aux autres qui sont lâches, égoïste et sans honneur. Cela confirme que leurs valeurs ne sont en réalité qu’une apparence.

De plus, à travers cette nouvelle, Maupassant expose toute l’hypocrisie bourgeoise qui avilie la société. En effet, tous les personnages, à l’exception de Boule de Suif, se montrent superficiels et égoïstes.

Sous le règne de Napoléon III, les Français ont perdu la guerre face aux prussiens. Par conséquent, certains fuient pour sauver leurs biens pendant qu’il en est encore temps. C’est le cas notamment des personnages de ce récit qui ont pris la diligence à destination du Havre. Malheureusement, ils ne sont pas arrivés en ville à l’heure prévue et, n’ayant pas pensés à ce problème, ils se retrouvent sans nourriture. Cependant, Boule de Suif est la seule passagère à avoir apporté de la nourriture. Avec générosité, elle offre à manger aux autres voyageurs. Malgré le mépris qu’ils éprouvent pour elle, puisqu’ils étaient tous affamés, comme le révèle l’hyperbole suivante; « l’odeur se répandit, élargissant les narines », p.23, ils se sentent obligé de lui parler, « A la bonne heure, Madame a eu plus de précaution que nous. Il y a des personnes qui savent toujours penser à tout.» évoque Loiseau a la page 23. Donc, puisqu’ils avaient besoin de mangeaient sa nourriture, les autres passagers commencent à échanger avec Boule de Suif. Tant dis que, durant le repas final, les voyageurs sont très ingrats lorsqu’ils dégustent leurs repas, sans en offrir à Boule de Suif, qui a oublié d’emmener des provisions. L’hypocrisie est donc bien présente entre les personnages.

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