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Étude de la nouvelle Boule de Suif de Guy de Maupassant

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Par   •  14 Avril 2013  •  500 Mots (2 Pages)  •  2 240 Vues

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« Boule de Suif » est une nouvelle de Guy de Maupassant, publiée en 1880. Elle traite de la fuite de dix Français quittant Rouen. Ces dix personnages sont Les Loiseau, un couple de marchands de vin, le couple Carré-Lamadon, propriétaires de filatures de coton, le comte et la comtesse de Bréville, deux religieuses, Cornudet un démocrate, et l’héroïne Elisabeth Rousset une prostituée surnommée Boule de suif. L’histoire se déroule durant la guerre franco-prussienne de 1870. Dans l’analyse de cette nouvelle, la critique des bourgeois rouennais, ainsi que l’utilisation d’un registre satirique seront mises en évidence.

Guy de Maupassant critique la bourgeoisie rouennaise tout au long de l’œuvre. En effet, l’utilisation de substantifs péjoratifs tels que « fripon », « insolent », « filou », associés à des descriptions dépréciatives des bourgeois , comme celle de M. Loiseau qui « présentait un ventre surmonté d’une façade rougeaude » (physique désavantageux) ou encore celle de Mme Carré-Lamadon décrit comme « la consolation des officiers de bonne famille envoyés à Rouen » (traitée de prostituée implicitement) démontrent la mauvaise opinion de l’auteur vis-à-vis de cette classe sociale.

Par ailleurs, l’ironie est soulignée dans l’œuvre par des adjectifs antithétiques utilisés dans l’expression « il vendait de très bon marché, de très mauvais vins » et par les substantifs « la société rentée, sereine et forte, des honnêtes gens autorisés qui ont de la religion et des principes », « des femmes honnêtes ». Ces phrases sont ironiques car l’auteur prouve que M. Loiseau est un arnaqueur en vendant de mauvais vin hors de prix, donc les adjectifs mélioratifs « rentée », « sereine », « forte », « honnêtes » doivent être pris au second degré.

De plus, l’usage de personnages types permet de faciliter la critique des bourgeois rouennais. La description d’un persifleur (M. Loiseau) caractérisé par « ses plaisanteries bonnes ou mauvaises », ainsi que « Loiseau vole », celle d’un descendant de la royauté, mais illégitime (le comte de Bréville) dont la naissance est évoquée de façon dépréciative par l’expression « avait rendu grosse une dame de Bréville », expriment par leur connotation dévalorisante, la critique de Guy de Maupassant face à l’attitude de cette société rouennaise.

Enfin, le fait que Boule de Suif, la prostituée, soit présentée par les « honnêtes femmes » comme une « honte publique » mais que parallèlement, elle soit la seule suscitant la sympathie du lecteur, du fait d’une description élogieuse et d’un comportement exemplaire (solidarité avec les autres dans le voiture, puis à l’auberge) montre que Guy de Maupassant dénonce dans cette nouvelle une la bourgeoisie de province du XIXe siècle. [Noter que les autres personnages ont un comportement méprisable, du début à la fin de la nouvelle : arrogance, manipulateurs, traîtrise, manque d’humanité.

En définitive, Boule de suif est le seul personnage dont la description du narrateur soit valorisante, malgré son statut de prostituée, tandis que la bourgeoisie rouennaise est continuellement critiquée. Par conséquent, il est évident que cette nouvelle possède toutes les caractéristiques d’un texte satirique.

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