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Attentat Amélie Nothomb

Dissertation : Attentat Amélie Nothomb. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 394 Mots (10 Pages)  •  3 890 Vues

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     ATTENTAT                                    Amélie Nothomb

Publié en 1997, Attentat est le sixième roman de l’écrivain belge francophone Amélie Nothomb, auteur d’une vingtaine de romans et récompensée par le Grand Prix Jean Giono pour l ‘ensemble de son œuvre. Elle y revisite le mythe du monstre amoureux d’une déesse, thème prétexte pour remettre en cause la valorisation extrême des apparences et de la beauté dans notre société du 21ème siècle.  Épiphane, esprit éveillé mais monstre de laideur exclu de la société, réussit à se lier d’amitié avec Ethel, jeune comédienne d’une grande beauté qui fait abstraction de sa laideur. Il en tombe amoureux. Paradoxalement, il va jouer de ce physique disgracieux et devenir mannequin d’un style particulier, un monstre exhibé parmi de jolies filles dont il met la beauté en valeur, prouvant que dans notre société la laideur révulse mais fascine en même temps. Amoureuse d’un bel artiste peintre, Ethel va rejeter  Epiphane quand il lui avouera enfin ses vrais sentiments. Il préfèrera la tuer afin de rester le seul à l’aimer.

Dans le passage porté aujourd’hui à notre étude et situé  au début au début du roman, Epiphane dresse son portrait

Nous verrons comment…..quel….par quel……..

Dans un premier temps nous montrerons …….comment il procède à un examen lucide de sa monstruosité puis nous observerons……..quelle autodérision il utilise pour évoquer cette laideur .

I) L’EXAMEN LUCIDE :

A) L’autodénigrement :

* Conscient de la monstruosité de son visage Epiphane ne se fait aucune illusion sur son physique « mon visage ressemble à une oreille »  ou « tant de hideur »« je suis l’être le plus laid que.. »  

* inutile d’essayer d’améliorer sa difformité ➔ une barbe ne suffirait pas à dissimuler les imperfections envahissant tout son visage « il eût fallu qu’elle pousse aussi sur le front et le nez »

* Il associe son visage à celui de Quasimodo, personnage de la littérature française rattaché à la laideur et passé dans la légende populaire comme une créature hideuse, borgne et bossue.

B) Un jugement sévère :

* Il se juge sévèrement même lui ne se reconnaît pas un visage humain « aucun relief facial »

*ses yeux sont remplacés par des « boutonnières flasques » qui pleurent du pus « toujours en train de suppurer »et « des poissons  morts » évoquent ses pupilles sans vie

*même lavés, ses cheveux paraissent sales  

Au lieu de jouer les désespérés, ce héros atypique, narrateur et personnage principal, présente sa monstruosité de manière ironique

II) L’AUTODÉRISION :

A) L’humour noir :

Au lieu de s’apitoyer, il préfère employer l’humour noir. Il veut faire rire et rire de sa laideur  « tant de laideur a quelque… »

*il utilise l’opposition pour accentuer le côté grotesque de son allure soit boudinée dans des vêtements serrés soit  décharnée « squelettique » dans des habits amples.

*pour évoquer l’excès de sa peau pendante il choisit des métaphores suggestives « un pneu crevé » et des« sharpeïs », chiens un peu ridicules au corps plissé et à la tête écrasée

* il compare sa chevelure à un tapis sale même lavé « carpettes acryliques » sur lequel on essuie ses pieds

B) L e ton cynique :

* Il associe sa laideur à l’idée du mal et compare ses yeux à ceux des personnages cruels rencontrés dans  les littératures maoïstes 

*la laideur cache encore la laideur puisque le paillasson paraissant toujours sale qui lui sert de cheveux dissimule un eczéma encore plus répugnant ➔ Epiphane hideux jusqu’aux os

* d’un ton désabusé il constate que sa propre mère le repousse,  « dégouttée »,et finalement se détache de lui  « m’aimait de moins en moins »

* L’oxymore « chance de mon infortune » et l’opposition du NC« le mal à l’adj. « heureux » exprime le cynique de la situation : Epiphane semble être heureux et chanceux d’une telle calamité 

 

ATTENTAT                         AMÉLIE NOTHOMB

Publié en 1997, Attentat est le sixième roman de l’écrivain belge francophone Amélie Nothomb, auteur d’une vingtaine de romans et récompensée par le Grand Prix Jean Giono pour l ‘ensemble de son œuvre. Elle y revisite le mythe du monstre amoureux d’une déesse, thème prétexte pour remettre en cause la valorisation extrême des apparences et de la beauté dans notre société du 21ème siècle.  Épiphane, esprit éveillé mais monstre de laideur se lie d’amitié avec Ethel, jeune comédienne d’une grande beauté qui fait abstraction de sa laideur et dont il s’éprend. Sous prétexte d’un effet de contraste  valorisant la beauté de superbes mannequins, il réussit une carrière glorieuse de mannequin et le repoussoir est adulé. D’une situation précaire peu reluisante et d’une exclusion quasi totale de la société, il passe au vedettariat, prouvant ainsi que dans notre société la laideur révulse mais fascine en même temps. Ethel rejettera  Epiphane quand il lui avouera ses sentiments et il préfèrera la tuer afin de rester le seul à l’aimer.

Dans le passage porté aujourd’hui à notre étude et situé  au début du roman, Epiphane dresse son portrait.

Dans un premier temps nous montrerons comment il procède à un examen lucide de sa monstruosité. Nous noterons ensuite  la fierté qu’il semble retirer de cette extrême laideur. Enfin, nous observerons quelle autodérision il utilise pour évoquer cette laideur.

  1. PARADOXALE RECONNAISSANCE DE SA LAIDEUR :

A)   Conscient de l’ampleur de sa monstruosité :

* ne se fait aucune illusion sur l’effet produit sur les autres ➔« même un aveugle serait révulsé »

* répugnance de son dos autant à la vue➔ « une oasis de pur atrocité » qu’au toucher ➔« contact granuleux et visqueux »

 *se qualifie lui-même d’ « erreur de la nature »

B)   Evaluation des dégâts dévastateurs:

* boutons purulents comparés à la pluie de sauterelles, 8èmeplaie qui s’abattit sur l’Egypte parmi les dix fléaux infligés par Dieu d’après la Bible ➔ « cette plaie d’Egypte »

- « pustules rouges et jaunes » comparées à une éruption de volcanique qu’on ne peut arrêter  ➔ « une effervescence grouillante »

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