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Arthur Rimbaud - Le Dormeur du Val

Commentaire de texte : Arthur Rimbaud - Le Dormeur du Val. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2016  •  Commentaire de texte  •  1 325 Mots (6 Pages)  •  2 008 Vues

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Karolina Hušáková

13.3.2016

Commentaire poétique

Arthur Rimbaud : Le dormeur du val

Introduction

        Le poème « Le dormeur du val » fait partie du recueil Poésies du célèbre poète français Arthur Rimbaud qu’on classe entre « les poètes maudits » avec l’autre poète et son ami Paul Verlaine. Son appartenance au mouvement littéraire « le Parnasse » est faux à cause de la distanciation de Rimbaud de ce genre de poésie. Ce poème date du octobre 1870, la période d’une de ses fugues de la maison à l’âge de 16 ans quand il a trouvé le refuge chez son professeur de lettres Georges Izambard à Douai.

        C’est un texte poétique en vers dans la forme du sonnet des deux quatrains suivis des deux tercets. Rimbaud profite du discours descriptif qui lui sert bien à montrer l’image paisible du val avec sa nature et du jeune soldat qui semble dormir avec autant de calme qui nous rend inquiétant.

        Dans un premier temps nous étudierons l’image de la nature, ensuite nous verrons les indices de la chute et finalement nous analyserons le portrait contrasté de la vie et de la mort.

L’image de la nature

        La nature joue un rôle assez importante dans la poésie de Rimbaud et ce poème n’est pas une exception. On est introduit dès le premier vers dans le décor frais qui nous donne l’impression de la tranquillité, du calme avec les expressions « un trou de verdure » (vers 1), « aux herbes » (vers 2), « un petit val » (vers 4), « sous la nue » (vers 7), « son lit vert » (vers 8) et nous trouvons également les personnifications de la nature « où chante une rivière » (vers 1), « la montagne fière » (vers 3) qui évoque le mouvement, l’activité, le dynamisme. L’apostrophe au vers 11 « Nature » fait d’elle une personne à laquelle le poète a la possibilité de s’adresser.

        Elle paraît aussi d’être très colorée avec les références à la végétation comme « herbe(s) » (vers 2 et 7), « cresson bleu » (vers 6), « les glaïeuls » (vers 9) et avec l’intégration des éléments en couleur verte comme « verdure » (vers 1) ou « vert » (vers 8). Les autres adjectifs des couleurs « D’argent » (vers 3) et « Pâle » (vers 8) renvoient à l’idée de la lumière omniprésente avec laquelle l’auteur joue beaucoup, par exemple « des haillons/ D’argent » (vers 2 - 3), « le soleil » (vers 3 et 13), « mousse des rayons » (vers 4), « la lumière pleut » (vers 8) et au première strophe il la met en relief par les rejets « D’argent » (vers 3) et « Luit » (vers 4). Cela contribue à l’image charmante, même séduisante de la nature et produit les sensations chez les lecteurs, on a l’impression que la lumière inonde la scène.

Les indices de la chute

        Mais il y a quelque chose que nous rend sentir mal à l’aise, qui ne va pas et en même temps que nous annonce la chute surprenante. Premièrement, le caractère du sommeil du soldat assez profond qui nous semble étrange à cause des plusieurs allusions et répétitions, commençant avec le titre du poème « le dormeur » et continuant avec les mots « Dort » (vers 7), « il dort » (vers 9), « il fait un somme » (vers 10), « Il dort » (vers 13). Egalement la position allongée du personnage avec « la nuque baignant dans le frais cresson » (vers 6) peut apparaître bizarre parce que ce fraîcheur doit être inconfortable pour la « tête nue » (vers 5). Ainsi son immobilité est encore soulignée par l’adjectif « Tranquille » au début du dernier vers juste avant la chute.

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