Amélie Nothomb - réflexion sur l'oeuvre
Fiche de lecture : Amélie Nothomb - réflexion sur l'oeuvre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Emilie1236 • 23 Janvier 2017 • Fiche de lecture • 730 Mots (3 Pages) • 1 142 Vues
Emilie Robert-Tissot 02.01.2017
Français
1IB
En quoi « Stupeur et tremblement » est-il une autobiographie ?
Philippe Lejeune à décris l'autobiographie tel qu'un « récit rétrospectif en prose que quelqu’un fait de sa propre existence, quand il met l’accent principal sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité ». Dans Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb utilise le « je » ce qui offre la particularité que le personnage principal s’exprime à la première personne sans pour autant que les romans soient annoncés comme étant des œuvres autobiographiques.
Théoriquement la littérature ne parle que d'elle-même, nous nous posons donc la question de savoir qui est véritablement le «je » dans Stupeur et tremblement, selon des théories établies elle reflète l'autobiographie moderne dans lequel le « je » reflète partiellement l'auteur sans obligatoirement répondre aux caractéristiques du roman autobiographique classique, que nous donne Jean-Jacques Rousseau.
Nous remarquons à travers les siècles, que la notion du « moi » et du « je », change et évolue, le XIXe siècle était une époque ou le « moi » était le centre du sujet poétique. Dans ces récits romanesque, la présence du « je » représente sans aucun doute l'auteur lui-même. Cependant tout les auteurs ne représente pas le « je » par une identité déterminée, c'est donc un des traits de ce qui reflète à l'autobiographie moderne. Enormément de personnes célèbres ont ce besoin d'exprimer leurs vie, ou une partie de celle-ci au travers de différents type d'autobiographie, lorsque l'auteur décide d'écrire son autobiographie, il doit par ailleurs saisir l'importance de dire toute la vérité.
Les « récits de vie » d'Amélie Nothomb, doivent être construit sur la vérité mais le « je » doit aussi l'être, car il est directement référé à l'écrivain, il est donc nécessaire pour le lecteur de connaître la vie de l'auteur afin de percevoir si c'est belle et bien son récit personnelle ou alors celui d'une personne inventée. Cependant l'auteur peut aussi laisser des touches plus personnelles au fur et à mesure de son récit, comme la fait A. Nothomb où l'enchaînement des événements est chronologiquement réelle et parfaitement logique, cela permet donc au lecteur de vivre avec l'écrivain et de l'accompagner. Dans le récit d'Amélie Nothomb certaine dates apparaissent dans le récit tel que « Le 8 janvier 1990, l’ascenseur me cracha au dernier étage de l’immeuble Yumimoto », mais encore ; « Le 14 janvier 1991, je commençai à écrire un manuscrit dont le titre était Hygiène de l’assassin ». En mettant des dates cela précise le contexte et cela permet au lecteur de se situer dans le temps.
Amélie Nothomb, nous dévoile minutieusement l'identité du « je » dans Stupeur et tremblement, à la fin de son récit lorsque son supérieur hiérarchique lui envoie une note et que le nom du destinataire est « Amélie-san », qui en réalité est Amélie Nothomb. C'est à ce moment-là qu'il n'y a plus aucune distance entre le lecteur et l'auteur car il n'y a plus aucun doute sur l'identité du « je », qui s'est exprimé le long du roman. Cependant le manque d'information quant à l'identité du narrateur, amène le lecteur à se poser la question de savoir si cette histoire est réelle ou si il s'agit d'une fiction qui à pour objectif de dénoncer les pratiques des entreprises japonaises qui sont à la limite de l'inhumain.
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