La voiture électrique
Dissertation : La voiture électrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anthony Daniel • 6 Juin 2024 • Dissertation • 655 Mots (3 Pages) • 92 Vues
CONSÉQUENCES D’UNE DÉCISION MINUTE : LA VOITURE ÉLECTRIQUE
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Devant l’évolution climatique, le 8 juin 2022, le Parlement Européen décidait, dans l’urgence et unanimement, de la fin des véhicules thermiques pour 2035. Cette loi prévoit que seuls les véhicules neufs à batteries électriques ou à hydrogène pourront être commercialisés. Dès aujourd’hui, nous sommes donc devant le fait accompli et confrontés à cette question : Cette décision, prise dans l’urgence n’est-elle pas une grande bêtise ?
Avant toute chose, il faut se dire que chaque territoire européen est différent et chaque État a ses propres problématiques. En ce qui nous concerne, notre industrie automobile était jusqu’alors basée sur la production de véhicules thermiques et notre système économique subventionne même encore l’usage du Diesel au niveau des flottes professionnelles. Se pose alors la question de la transformation de notre industrie et de nos infrastructures. Lorsque G. Pompidou a accompagné le maillage routier de la France dans les années 1970, il y a bien une chose qu’il n’a pas exigée des ingénieurs, c’est le fait d’avoir à tirer les câbles ! Notre très large réseau routier n’est donc pas du tout destiné à recevoir à très large échelle des millions de véhicules électriques. L’Observatoire de la qualité des services de recharge électrique accessible au public souligne dans ses publications un réseau et un usage disparate avec 85 % des usagers qui ont déjà rencontré un problème de recharge sans compter que les services d’assistance/dépannage dédiés sont régulièrement à saturation puisqu’il y a en nombre absolu 1,42 point de recharge pour 100 habitants. Si à Paris en vélo, on dépasse les autos, alors en campagne hors Paris, on finira en taxi !
Et pour cause, nous sommes matériellement devant un mur ; celui de la matérialité des choses dans un monde fini. Les industriels, même s’ils étaient disponibles, ont peine à trouver des matières premières afin de satisfaire la demande d’un développement électrique si rapide à l’échelle d’un continent. Des batteries à la signalisation en passant par le câblage électrique, tout est en métal et plus particulièrement en cuivre. Alors je vous pose la question, comment peut-on faire lorsque les mines mondiales sont déjà à sec ? Ce sujet est aujourd’hui tabou à Strasbourg alors que la conférencière et ingénieure minière Aurore Stéphant ne cesse d’alerter sur le sujet. Pour reprendre ses mots : on marche sur la tête !
Pour compléter notre propos, il est quand même admirable de voir comment en déplaçant géographiquement la production de CO2 et de polluants, ceux-ci s’évaporent. Dans la réalité, ce n’est pas parce que le véhicule n’émet pas de pollution lorsqu’il roule que sur l’ensemble de sa vie, il n’aura pas pollué. La Chine étant propriétaire de quasiment tous les e-brevets mais totalement dépendante du charbon dans son industrie, alors nourrir le monde de voitures produites totalement ou en partie sur son sol grève celles-ci d’une empreinte carbone phénoménale car il faut faire 180 000 km avant de rentabiliser sa fabrication et son acheminement. Le monde moderne est fabuleux, mais la Chine tousse et l’atmosphère unique du globe est tout aussi saturée mais nous ça va. On respire bien n’est-ce pas ?
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