Exemple de plaidoirie

Bonjour mesdames et messieurs,

Je voudrai vous parler d'une personne pour qui j'éprouve une grande admiration. Il s'agit de mon oncle pascal. Pascal est bénévole en tant que pompier volontaire et s'engage à risquer sa vie pour sauver celle des autres. Pascal doit en parallèle assurer son travail de banquier, lui permettant de nourrir sa famille. Le seul temps libre qu'il lui reste, il le consacre au bénévolat, dont il ne tire aucune rémunération. Quand pascal rentre du travail, il n'a qu'une envie : se détendre, se reposer et déguster un bon repas entouré de sa famille. Mais, ce soir, il n'a pas le temps de s'assoir autour de la table familiale, le devoir l'appelle. Le téléphone vient de sonner, c'est la caserne. Alors Pascal reprend ses clés, son sandwich et court sauver des vies.

 Je me suis cependant interrogé sur ses véritables motivations. Veut il seulement aider autrui ou attend t il quelques choses en retour ? Oui le but premier du bénévolat est de venir en aide d'une façon particulière, la plupart du temps de façon désintéresser. Mais, je me demande si les bénévoles, comme Pascal ne ressentent pas une fierté après un sauvetage. N'éprouvent ils pas une certaine satisfaction personnelle? Pascal n'espère t il pas un simple  remerciement pour avoir sauvé la vie d'une personne. Je pense qu'il doit être fier du regard que la société porte sur lui, ainsi que sur ses collègues. En tous cas, moi je suis fier de lui.

Mais est-ce que l’on peut considérer que cette fierté est une motivation, un moteur qui le pousse à consacrer moins de temps à sa familles, à ses loisirs, voire à risquer sa vie ? L'écrivain et philosophe Rémy de Gourmont a dit un jour « l'altruisme est un égoïsme raisonnable », affirmation pour le moins complexe que je trouve cependant juste, car âpres chaque bonnes action, nous attendons quelques choses, une forme de récompense. Et c'est sans doute cela que R de Gourmont appelle  «l'égoïsme raisonnable ».

De nos jours quand une personne fait une bonne action, on la qualifie d'altruiste. On dit qu'elle est généreuse, qu'elle pense d'abord aux autres avant de penser à elle. Mais s’interroge-t-on sur ses véritables motivations, sur les multiples raisons qui les poussent à agir ainsi, ou sur les avantages qu'elles en tirent. L'altruisme se manifeste sous différentes formes et à différentes échelles. Il y a, par exemple, des personnes consacrant leur vie aux autres (a défendre une cause) comme Greta Thunberg qui se bat, du haut de ses 20 ans pour sauver notre planète. Mais on trouve aussi des actions plus minimes qui font parti du quotidien, comme  laisser sa place à une personne âgée dans un bus. Il faut cependant être conscient de la différence qui se trouve entre altruisme et politesse : si je tiens la porte d’entrée à mon voisin, on ne peut pas qualifier mon action d’altruiste, c’est simplement de la politesse. Dans les actes altruistes, il est vrai qu’on retrouve parfois une certaine forme d'égoïsme plus ou moins prononcé. Prenons l'exemple d'un cas extrême, Oskar Schindler. Célèbre entrepreneur et homme d'affaire allemand ayant sauvé 1200 juifs des chambres à gaz nazies et donc de la mort, en les intégrant a son entreprise. A première vue, Oskar Schindler est un héros une personne pleine de bienveillance. Il a même reçu le titre de « juste parmi les nations ». Mais derrière toute cette bonté ne se cache t il pas également un autre intérêt ? Le profit tel que la main d'œuvre dont il avait besoin et bien entendu l'argent. Au moment de la sortie du film de Spielberg en 1993, une polémique a éclaté car certain mettaient en cause l'opportuniste caché derrière le héro. En effet, nous ne pouvons pas nier les nombreux avantages dont il a bénéficié. Il a certes sauvé un grand nombre de personne des camps d'extermination, mais il entre parfaitement dans la catégorie d'égoïsme raisonnable : aider mais dans son intérêt. Les actions de certaines personnes sont poussés par la gratitude, les remerciements ou encore la gloire. Quoi de plus valorisant que de recevoir la reconnaissance d’une personne. Oseriez vous me dire que vous n’avez jamais fait une action altruiste dans le but de flatter votre ego ou encore de vous faire bien voir par un proche. Moi je vous avoue l’avoir fait, et plus d’une fois… Oui, j’avoue m’être vantée d’avoir signé des pétitions pour les droit humains au près de la mère de mon amis. J’avoue également qu’un jour, lors d’une balade avec une amie, j’ai donné un billet à un sans abris avec la motivation d’avoir bonne image.

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