Culture générale et expression : Paris, ville capitale
Dissertation : Culture générale et expression : Paris, ville capitale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar camelia6 • 12 Février 2024 • Dissertation • 3 456 Mots (14 Pages) • 314 Vues
CULTURE GENERALE ET EXPRESSION – BTS2 – Thème : Paris, ville capitale L.LEONELLI
Séance 1 : Doc. cours - Sources Ellipses / Flammarion / web
Introduction
Anthologie : pp.12-19 + pp. 170-171 + pp.28-48
Une chanson
https://youtu.be/CmmIwDe6CeE
E.Piaf « Sous le Ciel de Paris » (composée par Hubert Giraud, écrite par Jean Dréjac) 1951
Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Hum, hum
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le cœur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent des amoureux
Hum, hum
Leur bonheur se construit
Sur un air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens, quelques badauds
Puis les gens par milliers
Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
Hum, hum
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille cité
Près de Notre Dame
Parfois couve un drame
Oui mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons du ciel d'été
L'accordéon d'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris
Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Hum, hum
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Hum, hum
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles, il est épris
De notre Île Saint Louis
Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Hum, hum
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Hum, hum
Il fait gronder sur eux
Son tonnerre éclatant
Mais le ciel de Paris
N'est pas longtemps cruel
Hum, hum
Pour se faire pardonner
Il offre un arc-en-ciel
Un « blaze/blase » (diminutif de blason en argot) mais Paris ne fut pas toujours Paris…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Noms,_abr%C3%A9viations_des_noms_et_surnoms_de_la_ville_de_Paris
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/03/22/37003-20170322ARTFIG00018-paris-d-o-vient-ton-nom.php
Il n'échappera à personne que la capitale ne s'appela pas toujours Paris. Les lecteurs de la BD Astérix, en premier, le savent. À l'origine, notre métropole de plus de deux millions d'habitants intramuros se nommait Lutèce. Une appellation vraisemblablement due aux terres «boueuses» (du latin lutum, boue) sur lesquelles s'établit au IIIe siècle avant notre ère le premier village de pêcheurs celtes: les Parisii.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Parisii
[pic 1]En -52 néanmoins, indique le Petit Robert, la capitale change de nom. C'est la période des premières campagnes de Jules César. L'imperator remporte une victoire décisive à Alésia et impose le pouvoir de Rome dans toute la Gaule. Le peuple des Parisii qui jusque-là avait su résister doit reconnaître sa défaite, à commencer par le changement du nom de sa cité.
Le bouleversement n'aura pourtant pas lieu. Les Romains renommant simplement la bourgade d'après le nom des Parisii. Ainsi fut alors rebaptisée Lutèce, Civitas Parisiorum ou «ville des Parisii».
Ce n'est qu'à la fin du Ve siècle après J.C., du fait de l'essor de la cité gauloise sous le règne de Clovis, que Paris devint la capitale du royaume des Francs. Et celle qui tient toujours lieu aujourd'hui de centre névralgique en France.
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/expressions-francaises/2017/05/12/37003-20170512ARTFIG00012-connaissez-vous-ces-sobriquets-de-paris.php
Paname, Pantruche, Pampeluche... La capitale s'est vu attribuer des mots fleuris, voire surprenants, au début du siècle dernier.
Au cours des deux derniers siècles, Paris a fait l'objet d'appellations familières déconcertantes: Pantin, Pantruche, Pampeluche, chez les faubouriens et les mauvais garçons, puis Paname à l'orée du siècle dernier. Pantin, attesté en 1815, «la sorgue à Pantin» (la nuit à Paris), procédait d'une plaisanterie qui feint de nommer un village voisin de la grande ville: Villon disait déjà «Paris emprès Pontoise». Mais Pantin donna à son tour Pantruche, avec la suffixation argotique blagueuse uche, qui a fait paluche de «palette» (la main) ou Ménilmuche de Ménilmontant.
À découvrir
Le mot intégrait un glissement vicieux du radical vers le pantre : le nigaud que l'on plume, le rustre qu'au besoin l'on assassine! Paris devient en termes de malfaiteur «la ville des pantres», comme l'a écrit Gérard de Nerval: «Pantin, c'est le Paris obscur, Pantruche le Paris canaille.» Tout était donc pour le mieux dans le monde des sobriquets, quand tout à coup, aux premières années du XXe siècle, surgit le mot Paname, qui supplantera peu à peu tous les autres. Ce fut d'abord sous la forme Panam, abréviation ostensible de «Panama» attestée en 1903 selon la documentation de Gaston Esnault, lequel l'attribue aux «maraîchers de banlieue».
Les panamistes ou les escrocs et profiteurs
Cette intrusion n'est pas si facile à comprendre: qu'est-ce qui poussait les maraîchers de la banlieue de Paris à appeler Panama ou Panam la ville où ils écoulaient leurs marchandises? Eh bien ce fut à coup sûr l'énorme scandale qui éclata dans la capitale en 1892, avec «l'affaire de Panama» jetant le discrédit sur le gouvernement de l'époque. La société française qui avait entrepris le percement du canal se trouvant en difficulté financière avait boursicoté de manière louche ; 104 députés furent dénoncés devant la Chambre, accusés d'avoir touché des chèques pour payer leur vote en faveur d'opérations frauduleuses du Panama.
On appela aussitôt ces députés véreux les panamistes, mot qui s'enfla rapidement pour prendre le sens général d'escroc et de profiteur. «Ces gens-là ne savent se mettre d'accord que pour tromper le pays et lui jouer quelque mauvaise farce», écrivait en 1893 un journal à tendance anarchiste», La Petite République, qui traduisait le sentiment d'indignation du petit peuple besogneux. «L'aventure des panamistes (...) est là pour établir avec quelle audace, quelle absence de scrupules se montent toutes ces grandes entreprises dont le but est l'accaparement par quelques-uns de tous les fruits du travail de la grande majorité, soit par une exploitation réglée, systématique, de ceux qui peinent à la tâche, soit par le drainage sous toutes ses formes des capitaux ou de l'épargne.»
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