L'histoire des théories économiques
Cours : L'histoire des théories économiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Orlane Lap • 12 Mars 2024 • Cours • 3 420 Mots (14 Pages) • 117 Vues
D) Théories économiques
L'essor du capitalisme libéral aux 18ème et 19ème siècle s’accompagnent de crises. Elles sont d'abord assimilées à des incidents isolés.
Puis le Français Clément JUGLAR découvre le mouvement cyclique dès 1860 : vagues successives d'expansion et de dépression qui alternent automatiquement avec une périodicité moyenne de 8 à 10 ans. C'est le cycle court, ou cycle Juglar.
En 1923, L'Américain Joseph KITCHIN démontre l'existence d'un cycle plus court, de 3,5 ans (ou 40 mois), appelé cycle mineur.
En1926, le Russe Nicolai KONDRATIEFF établit l'existence de cycles longs d'environ 50 ans.
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On distingue ainsi 3 grands mouvements : le trend séculaire, le cycle long, le cycle court.
Le trend séculaire est imperceptible des hommes. Il est caractérisé par une augmentation de la production à long terme, accompagnée d'une baisse des prix.
Au cours d'une phase A du cycle long, (1790-1815 ; 1848-1873 ; 1897- 1914) la production, les bénéfices et les prix augmentent. Les industriels, optimistes, investissent et embauchent des employés dont les salaires stimulent la production en alimentant la demande.
Au cours de la phase B (1815-1848 ; 1873-1897, « Grande Dépression ») la production stagne, le chômage et les faillites se multiplient, les entrepreneurs compriment les salaires, ce qui accroît leur la mévente, les actionnaires cèdent leurs titres, provocant un effondrement des cours, etc.
L'économiste autrichien Joseph SHUMPETER relie chaque phase du cycle long à une grappe d'innovations majeures :
- Textile et vapeur en 1790,
- Chemin de fer en 1850,
- Électricité et automobile en 1897.
Le 3ème mouvement est le cycle court ou cycle Juglar. De 1846 à 1913, 9 cycles se succèdent, avec pour chacun d'entre eux une séquence expansion-crise-récession-reprise.
Les crises sont amplifiées par les mécanismes du capitalisme libéral : face aux signaux émis par le marché, les entrepreneurs prennent tous les mêmes décisions au même moment, qu'elles découlent d'anticipations optimistes ou pessimistes. En outre, l’internationalisation poussée des échanges engendre la généralisation des crises à l'ensemble du monde industrialisé.
EN CONCLUSION
Au début du 20ème siècle, la puissance de l'Europe repose sur la trilogie associant évolution technologique, économie de marché et capitalisme, sur un fond de morale bourgeoise qui incite à l'enrichissement par le travail et l'épargne. Mais ce développement s'accompagne de la misère ouvrière qui entraîne la « question sociale ».
Les contestations sociales prennent de l'ampleur. À partir de la « Grande Dépression » des années 1870, les gouvernements européens se lancent dans une course à la domination mondiale. Les ambitions territoriales, les rancœurs accumulées, le choc des impérialismes crée un climat explosif entre les puissances européennes, menant à la guerre en 1914.
À l'issue de la guerre, le 11 nov. 1918, l'Europe est affaiblie et désorientée.
Chapitre 4 : De 1918 à 1939 l’entre-deux-guerres
A. 1919-1923 : les suites de la guerre
1. Les traités et leurs avatars
Le bilan de la guerre est lourd : 10 millions d'hommes de 20 à 40 ans disparaissent. Le dynamisme démographique de l'Europe est durablement touché en raison du déficit de natalité qui en découle pendant les 20 années suivantes. Aux pertes humaines s'ajoutent des pertes matérielles lourdes pour les régions dévastées, qui touchent 9 départements français, mais aussi la Belgique, la Pologne et l'Europe des Balkans.
Tandis que l'Allemagne est, a contrario, intacte.
Sur le plan financier, de créancière du monde, l'Europe se retrouve endettée envers les Etats-Unis, et ses parts de marché ont reculé au profit de ces derniers et du Japon. La charge de la dette pèse sur les finances publiques.
La fin de la guerre se traduit par des traités élaborés par les vainqueurs.
Celui de Versailles, en 1919, est rédigé par les chefs d'Etats américain, anglais, français et italien.
Le grand empire d'Autriche-Hongrie disparaît, ainsi que l'empire ottoman. Deux nouveaux Etats apparaissent : la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie. L'Allemagne perd 17% de son territoire, dont l'Alsace- Lorraine, rétrocédée à la France.
L'Allemagne, déclarée responsable de la guerre, doit prendre en charge les dommages de la guerre.
La Société des Nations est créée en 1919 avec son siège à Genève pour tenter d'instaurer une paix à l'échelle mondiale.
2. Le « boom » économique à une crise de reconversion
Les besoins de reconstruction et la reprise de la consommation entraînent un boom économique mondial, qui profite essentiellement aux Etats-Unis.
Les exportations américaines reposent sur des crédits considérables accordés par les banques américaines.
Les bénéfices sont réinvestis dans un appareil industriel puissant.
En outre, l'accélération de la production industrielle américaine entraîne les pays fournisseurs de matières premières : Canada, Amérique du Sud, Chine et Japon.
Mais dès 1920 apparaissent des écarts importants entre le prix des biens de consommation et les revenus qui ne suivent pas l'inflation, entraînant une contraction des marchés intérieurs des pays industrialisés.
En outre, l'Europe commence à être en mesure de couvrir elle-même ses besoins. La production américaine diminue de 30%. Les entreprises américaines réduisent leurs masses salariales, ce qui contribue à renforcer la mévente.
Se trouvant au centre de l'économie mondiale, la crise économique débutée aux Etats-Unis gagne tous les pays.
A partir de 1922, la résorption des stocks et la stabilisation des taux d'intérêts américains entraînent la reprise économique pour l'ensemble des pays, à l'exception de la GB et du Japon.
Enfin, le fait que la crise ait été surmontée rapidement et sans véritable intervention économique de l'Etat renforce chez les économistes américains la conviction que le marché s’autorégule.
B. 1924-1929 : le redressement monétaire, la prospérité, l'apaisement
1. Le redressement monétaire
A partir de 1920, les règles monétaires s’assouplissent : les banques centrales sont autorisées à gagner leurs monnaies non seulement sur l’or mais également sur certaines devises elles-mêmes convertibles en or.
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