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Le Porc, Paul Claudel

Chronologie : Le Porc, Paul Claudel. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Septembre 2023  •  Chronologie  •  1 331 Mots (6 Pages)  •  256 Vues

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Ce poème « Le Porc » est un extrait du recueil « connaissance de l’Est » écrit par Paul Claudel quand celui-ci occupait la fonction de consul suppléant en Chine, ce recueil a été publié en 1900. Claudel (1868-1965) est un poète, dramaturge et politique français, il fut membre de l’académie française.

Ce recueil de poèmes écrits par Paul Claudel avait pour objectif de mieux faire connaitre la culture chinoise. « Le Porc » est un texte descriptif, écrit en prose. Cette poésie veut réhabiliter l’image du porc, en offrant, une perception, une image nouvelle et positive de l’animal, en le sublimant. C’est aussi une comparaison de culture.

 Claudel développe cette idée et il fait du Porc, une beauté inédite, nouvelle, riche.

Le texte comporte trois paragraphes, ces paragraphes sont encadrés par deux phrases isolées (parallélisme), une au début et une à la fin du poème.

Nous allons découvrir en première partie comment l’auteur met le Porc en valeur, comment il le décrit. Puis en seconde partie on étudiera comment Paul Claudel renforce la vision positive de cet animal, en affirmant la beauté et le rôle de celui-ci, mais aussi à travers un point de vue moins superficiel et plus culturel.

Claudel attribue une majuscule au mot porc et en fait donc un nom propre, il le personnifie ( l1 « je peindrai ici l’image du Porc »), il le détache ainsi de sa classe d’animal. Le texte de Claudel est un texte descriptif notamment dans sa première partie (l1 à l 12), Claudel utilise d’ailleurs le verbe « peindrai » ((l1) pour nous en convaincre, tel un peintre impressionniste, il va s’employer dans les phrases suivantes à nous le décrire physiquement.

Claudel en nous décrivant le Porc, sublime l’animal, le transforme. Par sa force (l2 “c’est une bête solide et tout d’une pièce “) il en fait presque un animal de la mythologie grecque, en métamorphosant l’animal, celui-ci n’est plus affublé d’un groin mais d’une trompe (l3“c’est une trompe en marche qui quête “) il l’affuble tel une construction mécanique “d’un corps de pompe“ (l 4). Il engloutit (l4 « il ingurgite ») tel une machine, sans distinction, ni discernement. Le Porc est difforme même s’il souligne « ses quatre jambons » (l3), le vocabulaire utilisé est parfois familier (« ça fonce en avant » ). Il accentue la masse physique du Porc en utilisant « énormité » (l 5) , souligne également son côté grossier, rustre, sans finesse, en utilisant un vocabulaire plus familier (l5 « il s’y vautre »). Vautre qui s’oppose et s’impose « au frétillement » l5 du canard, il oppose également les éléments :la terre pour le porc et l’eau pour le canard.

Il compare le côté domestique, accessible du chien, superficiel, toujours heureux (l6 “l’allégresse sociale du chien“) au caractère plus profond, plus sauvage et moins domestiqué (l6 « solitaire »)  du Porc. Les noms « frétillement », « allégresse » et « jouissance » se répondent, la jouissance peut d’ailleurs en être l’aboutissement. Il attribue au Porc une conscience (l 6 « consciente ») ce qui renforce sa personnification. Il souligne et oppose les côté rustres (uniquement lié à l’alimentation) mais aussi légers du Porc qui tel un gourmet « renifle », « sirote », « déguste »(l 7). Un Porc lié à la terre nourricière (l8 « au gras sein de la boue fraiche »), nourriture qui lui procure un plaisir profond (l 9 « recès de sa triperie ») et qui déclenche chez lui des signes extérieurs audibles comme “il grogne“ et “il jouit“(l8), utilisé pour la seconde fois, mais également un signe physique de contentement, tel un humain l 9 il “cligne de l’œil“.  

Le porc va à l’essentiel (l 11 « il cherche la nourriture »), Claudel oppose de nouveau la légèreté « des parfums passagers, des fleurs ou de fruits frivoles » (l 10), plaisirs fugaces, légèreté d’ailleurs déjà précédemment évoquée l6 “ au frétillement du canard“, à la recherche d’une nourriture, « riche », « puissante » et « murie » (l 11). On imagine aisément une opposition des odeurs, entre l’odeur d’une fleur et une odeur plus lourde, « mûrie (l11), peut être plus proche de la putréfaction.  Cela nous renvoie au dernier mot de ce premier paragraphe (l12), sur lequel l’auteur conclut, « ordure » qu’il trouve dans la « terre » (l12).

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