Eau et sels minéraux dans la plante

DAOUDI Ines

Dossier Histoire de l’arts

Art et critique de la société de consommation

I) Partie scientifique

Le XIXème siècle va être le berceau de l’innovation, dès le XXème siècle, l’automobile par exemple, va bouleverser toute l’industrie et l’économie des sociétés développées de l'époque et devient un symbole culturel et social fort. L’industrie automobile va être la plus importante et la plus influente du XXème siècle, et va être le berceau d’un nouveau procédé de production, Le Taylorisme.

L’automobile va devenir un objet culturel fort, par sa production à grande échelle, elle va devenir un objet de consommation grand public incontournable dans les foyers, jusqu'à devenir la muse de certains artistes, notamment César ou encore Arman.

Cette révolution industrielle va nous faire rentrer dans une nouvelle aire, celle de la société de consommation, qui est un système économique déterminant un mode de vie où l’on consomme en masse et se débarrasse de biens et services pour les renouveler (quoique ces produits, depuis quelques temps, sont même programmés à ne fonctionner que dans un temps limité). La société de consommation est une société dominée par la pulsion consommatrice que de nombreux artistes vont immortaliser.

Comment les artistes ont rendu compte des transformations de la société et critique notre société de consommation à travers leurs œuvres.

1. UNE SOCIÉTÉ EN MUTATION

En 1911, Franck Taylor, ingénieur économiste américain, crée l’Organisation Scientifique du Travail. OST est basé sur deux grands principes : la division horizontale du travail qui consiste à supprimer toute tâche intellectuelle aux ouvriers afin qu’ils se concentrent sur le travail manuel et la division verticale qui, elle, attribue à chaque travailleur une tâche spécifique ayant pour but l’accélération et l’automatisation de la production.

Henry Ford, conquis par cette thèse, décide de l’appliquer dans ses chaînes de montage automobile, en y ajoutant le chronométrage. C’est une réussite économique, les profits croît fortement et le modèle micro-économique est alors appliqué dans toutes les industries les unes après les autres.

L’homme devient un maillon de la machine capitaliste et n’a pas d’autre choix que d’accepter sous peine de perdre son emploi. Ford, anticipe toute éventuelle rébellion en s’appuyant sur les thèses keynésiennes et augmente les salaires, ce qui en plus de satisfaire ses employés leur permet de consommer et d’accroître la demande. C'est le Five Dollar Day et ses ouvriers deviennent les premiers consommateurs des produits Ford.

Charlie Chaplin, acteur, réalisateur, scénariste, producteur et compositeur britannique expatrié au Etats-unis depuis de nombreuses années, est l’un des premier à porter un regard critique sur cette nouvelle façon de produire et plus largement sur la mutation de la société qui frappe son époque comme en témoigne son film Les Temps Modernes, film muet de 1936. Les Temps Moderne parodie le fordisme, dénonce l’aliénation, la déshumanisation de l’homme moderne qui n’est plus que l’extension de la machine. L’homme est caricaturé comme un homme dépouillé de son sens critique, de son humanité. Ce film est le premier film politique de Charlie Chaplin et s’il est muet alors que l’industrie du film maîtrisé déjà la production de film parlant Chaplin craignait que le mystère et le romantisme de Charlot soit amoindri s'il parlait, et il souhaitait également toucher les populations non anglophone qui vivaient la même transformation sociétale. Ce film a été réalisé pour interpeller l’opinion publique. C’est pour cela que je souhaite, après avoir défini le contexte historique, leur présenter afin de développer leur esprit critique.

Le film reçut un accueil mitigé, une partie de la presse reprochait à Chaplin un souhait de propagande des idéologies communistes anti-capitaliste. Ainsi le personnage interprété par Chaplin est un factory worker (un ouvrier d’usine), autrement dit un rouage auquel on a retiré toute forme d’humanité. Chaplin filme les hommes allant chercher un travail à l’usine comme de vulgaires moutons d’un immense troupeau. Les premières images plantent le décor : les nouvelles aventures de Charlot seront fortement ancrées socialement avec une ambition politique résumée dans ce premier carton évoquant "Un récit sur l’industrie, l’initiative individuelle et la croisade de l’humanité à la recherche du bonheur."

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