Hamlet : Justice, vengeance, tragédie de vengeance ou tragédie de justice
Dissertation : Hamlet : Justice, vengeance, tragédie de vengeance ou tragédie de justice. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KER R • 13 Avril 2017 • Dissertation • 3 604 Mots (15 Pages) • 2 351 Vues
Hamlet : Justice, vengeance, tragédie de vengeance ou tragédie de justice
Introduction
La perte d’un être cher ne peut conduire qu'à un désir de vengeance surtout si ce dernier a été assassiné. Cependant, notre société est régie par des lois et règlements qui nous interdisent de nous faire justice. Aussi grave que soit le tort, il existe une démarche très stricte que l’on est tous dans l’obligation de suivre. Cette démarche est la recherche de la justice. Elle n’a rien de nouvelle, car elle existe depuis la nuit des temps. Cependant, à différentes époques, sa perception n’a pas toujours été la même que celle que nous connaissons aujourd’hui. Pour obtenir justice de nos jours, il faut démontrer que la personne accusée et vraiment fautive et présenter pour se faire des preuves en béton. Le plaignant devra ensuite laisser la justice punir le fautif en fonction des lois. Cette conduite classique n’est pas inexistante à l’époque de Hamlet
Il se pose cependant une question : que cherchent les personnages du drame de Shakespeare ? Désirent-ils que justice soit faite ou souhaitent-ils simplement assouvir une soif de vengeance qui les torture ? Mais la encore une autre question se pose : qu’est-ce que la justice en tant que tel ? N’est pas un simple besoin de vengeance dont on confie l'exécution à une tierce personne ? Lorsque les membres de la famille d’une victime exigent la condamnation à mort de celui qui a ôté la vie à leur être cher, n'étaient-ils pas de se venger ? Que recherche Hamlet lorsqu’il apprend que le décès de son père n’a rien de naturel ? La vengeance ou la justice ?
Au fur et à mesure qu’on étudie la pièce, on se rend compte que peu importe au final quelles étaient les intentions du prince, car vu le déroulement des évènements, on est en droit de se demander, si en fin de compte, le jeu en valait la chandelle. Le destin de Hamlet et tous les évènements qui se déroulent pendant sa quête de justice donnent raison à Douglas Horton qui estimait que l’on qu’on décide de se venger, il convient de creuser deux tombes, dont une pour soi-même.
Hamlet est confronté à un dilemme moral, mais le respect d’un code d’honneur dont il ne peut s'écarter l’aveugle. La volonté d’aller jusqu’au bout, malgré les échecs et tenir la promesse faite à son père le pousse à commettre de nombreuses erreurs pour atteindre ses objectifs. Celles-ci ne passent pas inaperçues et dressent au contraire encore plus d’ennemis sur son chemin. Les lacunes personnelles du prince, ainsi que celle de personnes qu’il a blessées et qui désirent elles aussi se venger, finissent par entraîner la chute de tout le monde.
Qu’est-ce que la justice ?
La notion de justice part du principe que chaque personne doit répondre des actes qu’il a commis. Elle s’appuie également sur le fait que la victime a le droit de demander réparation pour le tort qui lui a été fait. Seulement voilà, la justice, tout au moins dans notre vision contemporaine, exige aussi de celui qui la cherche de faire confiance à d’autres et à un système qu’il ne contrôle pas. Et c’est justement là que se trouve tout le nœud du problème dans Hamlet. Comment obtenir justice si la faute a été commise par celui-là même qui est garant du respect des lois ?
L’histoire commence par un régicide et le témoignage d’un être surnaturel. Le roi Hamlet, père du prince Hamlet décède et son fils semble inconsolable. Sa tristesse et quelque part, sa colère est d’autant plus grande que son oncle Claudius s’est approprié tant de la couronne que de sa mère en guise d’épouse. Le prince est cependant calme jusqu'à ce qu’une rencontre bouleverse toute son existence. Le défunt roi, ou plutôt son fantôme apparaît à Hamlet pour lui expliquer les circonstances de sa mort et exiger qu’il le venge.
If thou hast nature in thee, bear it not;
Let not the royal bed of Denmark be
A couch for luxury and damned incest.
But, howsoever thou pursuest this act,
Taint not thy mind, nor let thy soul contrive
Against thy mother aught: leave her to heaven
And to those thorns that in her bosom lodge,
To prick and sting her. Fare thee well at once!
The glow-worm shows the matin to be near,
And 'gins to pale his uneffectual fire:
Adieu, adieu! Hamlet, remember me.
"Act 1 Scene 5." Hamlet. William Shakespeare
Hamlet doit venger son père, non seulement parce que celui-ci le souhaite, mais également parce qu’il s’agit de son devoir. Mais il n’a pas une vision barbaresque d’une vengeance sanglante. Il est plutôt question d’obtenir une réparation de tort. Son père a été assassiné par son oncle et il semble logique que justice soit rendu. Il fait cependant face à un dilemme moral qu’il essaie de résoudre en poussant son oncle à reconnaître lui-même son tort., Hamlet tient à s’assurer qu’il n’a pas discuté avec un esprit damné, mais bel et bien avec celui de son père. Plutôt que d’essayer immédiatement de tuer son oncle, il se transforme en roi Hamlet qui essaie de rendre justice. Il veut obtenir des preuves concrètes que son oncle est véritablement coupable avant de passer a l’acte. Il a besoin d’un aveu public du roi Claudius pour justifier ses actions futures.
For murder, though it have no tongue, will speak
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