Victor Hugo Les Orientales, L'enfant

Introduction :

Le poème « l’enfant » est tiré du recueil « Les Orientales ».

En 1829, les romantiques vont être attirés par l’Orient ; donc « Les Orientales ».

Le massacre par les Turcs des habitants de l’île de Chio avait inspiré quelques années auparavant un célèbre tableau de Delacroix. Ainsi, dans ce poème, Victor Hugo, une fois encore, fait état de ses opinions politiques. Ce poème contraste entre la situation de l’enfant abandonné et les remèdes qui pourraient le consoler.

I. La Guerre :

V. Hugo veut dénoncer les méfaits de la guerre, il en parle en même temps de manière souvent implicite. On peut y reconnaître un procédé du poète pour faire réfléchir son lecteur : lutter contre la guerre et ses conséquences.

Victoire Hugo ne parle pas de la « guerre », telle quelle. Seul le premier hémistiche du premier vers de la première strophe nous fait comprendre qu’une terrible bataille a eu lieu : c’est l’ellipse « les Turcs ont passé là ». Dans l’autre hémistiche du premier vers, et les autres, le présent est utilisé, ce qui rend le lecteur presque témoin de la scène. L’utilisation de ce temps donne une impression de description à distance et de présence.

Le lecteur est également aidé dans cette présence par la suite grâce aux oppositions : « ruine et deuil », s’opposant aux danses, chants, palais, c’est-à-dire aux éléments du bonheur qu’ils y avaient dans l’île, « sombre écueil » s’opposant au soleil qui rendait nécessaire les « charmilles », mais qui permettait également aux habitants de Chio de faire pousser leurs vignes.

Cependant, à chaque strophe, un élément vient rappeler les combats : les « pleurs », les « chagrins », les « larmes » du lexique de la tristesse ; la « ruine et deuil », le « désert », le « fer », et « la poudre et des balles », du lexique de la guerre.

Mais la Guerre ne détruit pas seulement les hommes, mais aussi la terre, autrement dit la Nature. La Nature est un des thèmes préféré des Romantiques, romantisme qui dans ce poème est exprimé par son caractère lyrique et épique. La Nature est vue sous deux angles : elle est synonyme de paix et de bonheur, mais elle est blessée.

II. La nature :

On peut tout d’abord voir la Nature comme un havre de paix : sur l’île de Chio poussent des vignes, les « charmilles » protègent du soleil, tandis que des jeunes filles chantent et dansent à l’abri des « palais ». On sent, par l’anaphore « Chio » au début des deuxième, troisième et quatrième vers, que le poète est fasciné, par le calme et la richesse qu’il y avait sur cette île.

Cette île est presque décrite comme le paradis. Elle est paradisiaque par le vin qu’on y boit, les arbres symboliques comme le tuba (arbre imaginaire du Paradis musulman) qui peuvent y pousser, ou les fleurs qu’elle abrite, ainsi le « lys » une fleur rare, exotique, et donc très précieuse et sans doute imaginaire. Elle est également décrite par des vers, dont se dégage un certain exotisme. En effet, on distingue de nombreuses références à des pays arabes ou du Moyen-Orient, comme la Turquie ou l’ « Iran ». On trouve aussi des allusions à des plantes de ces pays orientaux, le tuba ou le lys, par exemple.

Mais cette Nature a beaucoup souffert de la guerre : la faune, la flore et les habitants de l’île ont été massacrés. L’île

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