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Procés de Claude Gueux

Dissertation : Procés de Claude Gueux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2022  •  Dissertation  •  865 Mots (4 Pages)  •  634 Vues

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                                                      Le procès de Claude Gueux (Victor Hugo)

Le 16 mars 1832, à la cour d’assisse de Troyes, s’ouvre le procès de Claude Gueux inculpé d’assassinat sur la personne de Mr Delacette, directeur de la prison de Clairvaux. Face aux jurés et au juge d’instruction, l’avocat de l’accusé va demander que Claude Gueux, responsable de la mort de Mr Delacelle soit condamné à perpétuité et non à la peine de mort demandé par le procureur du roi.

Après la liste des témoins épuisée, L’avocat de la défense se leva et prit la parole :

« Messieurs le président du tribunal et les jurés, Monsieur Leroy, avocat de la défense pour

 Mr Claude Gueux, qui est accusé de meurtre sur la personne du directeur de la prison. Pour commencer sachez que c’est un pauvre ouvrier,  issue d’un milieu sociale défavorisé, qui a été forcé de volé, en plein hiver, du pain pour nourrir sa famille. Dés lors,  je réfute l’argument de Mr le procureur qui l’accuse de « violeur », en effet celui-ci  vivait avec une fille publique de son plein gré. De plus,  j’insiste sur le fait que Mr Gueux est un homme  gentil,  honnête, courageux et  respectueux des institutions et des lois. C’est pourquoi mon client récidiviste a accepté le verdict de ce vol et fut condamné à cinq ans de prison. La première remarque que l’on puisse faire, aujourd’hui, est qu’il en subit les conséquences tragiques, d’avoir abandonné la fille et son enfant.

Seul, isolé et séparé de son unique ami et codétenu Albin qui lui donnait la moitié de sa ration de nourriture car le prévenu avait toujours habituellement faim, a été victime d’humiliation et de harcèlement pendant quatre ans de la part du directeur. Selon le procureur du roi,  Il en résulte, que l’inculpé ait persécuté le directeur car il a mis son ami dans un autre quartier sans aucune raison, ce qui a conduit le prévenu a provoqué une rébellion générale : il a donc été considéré comme un agitateur! Conséquence: et bien quatre jours de cachot pour cette émeute. Puis, dès sa sortie du cachot,  mon client lui a demandé que son ami lui soit rendu en laissant un délai raisonnable à Mr Delacette,  mais sans succès. Malgré l’insistance de Mr Gueux, le directeur de la prison, par mépris, l’a d’abord ignoré en silence puis a refusé catégoriquement sa demande, ce qui a précipité son meurtre.  En somme, nous pouvons prétendre que c’est Mr Delacelle qui a incité, encouragé cet homme à commettre cet acte irréparable pour lequel il est jugé en ce moment dans ce tribunal.

 Le ministère public le décrit comme un « monstre » puisqu’il a tué avec une hache, assénant  trois coups sur le crâne, un quatrième au visage et un autre à la cuisse. Vous le considérez comme un tueur dû à son acharnement en la personne de Mr Delacelle. Oui, il a tué mais j’objecte le terme « tueur » car c’est la première fois qu’il commet cet acte, ce crime par désespoir et de douleur. Au bout du compte, mon client est une victime qui souffre d’avoir tout perdu. Son intention a été de se suicider ! En effet, malgré plusieurs coups de ciseaux acharnés dans sa poitrine, il n’a pas réussi à mettre fin à ses jours et se retrouve  maintenant  devant vous, meurtri, fatigué et désespéré. Une fois de plus, cet homme et non seulement rejeté par la société mais aussi par le milieu carcéral.

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