Les Contemplations de Victor Hugo
Commentaires Composés : Les Contemplations de Victor Hugo. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AyRon19 • 28 Mars 2014 • 1 117 Mots (5 Pages) • 1 911 Vues
Lecture analytique de Les Contemplations de Victor Hugo
Victor Hugo – J’ai cueilli cette fleur – Les Contemplations
Introduction :
Les Contemplations sont un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856 et sont considérés comme le chef-d’œuvre lyrique de cet auteur. On retrouve dans ce recueil plusieurs thèmes distincts mais qui tournent toujours autour du lyrisme. Hugo parle bien sûr de l’amour, qu’il jumelle souvent avec la nature, sans qu’ils se confondent néanmoins. Les contemplations sont aussi et surtout une ouvre de deuil, de souvenir de Léopoldine, la fille du poète morte en 1843. Les souvenirs racontés sont ceux de moments heureux passés avec sa fille. Hugo cherche aussi dans ses poèmes à comprendre pourquoi Dieu à repris la vie à sa fille. Il esquisse donc l’hypothèse que la vie se termine par ce mystère de la mort que personne ne peut comprendre, que chacun possède son propre destin. Ici, nous allons étudier un poème nommé J’ai cueilli cette fleur où Hugo présente au lecteur un paysage inhospitalier au lecteur ou pousse une seule et unique fleur. Après avoir évoqué plus haut les buts des contemplations, l’on se doute que Victor Hugo ne s’est pas simplement contenté de décrire un paysage maritime. Ainsi, afin de répondre à la problématique suivante : « Quelle place symbolique occupe Victor Hugo dans son poème ? », nous développerons deux axes : un parallèle entre le poète et la nature, puis une fleur esseulée au milieu des éléments.
I - Un parallèle entre le poète et la nature :
Victor Hugo installe dès le premier vers de son poème le lieu du déroulement de l’action : une colline « J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline ».
Il présente au lecteur un monde à part qui est repérable grâce au champ lexical de l’hostile « l’ombre, morne promontoire, l’endroit où s’était englouti le soleil, la sombre nuit, un porche de nuées… ». La colline plie sous la force du vent et le déchaînement de l’océan « le vent mêlait les flots, les vagues, sur le flot s’incline… ». L’hostilité est confirmée par la faible présence de vie. En effet, l’aigle seul connait cette colline et seul peut s’en approcher. La fleur évoquée au premier vers, est le seul signe floral présenté par Victor Hugo. Cette monotonie du paysage s’explique par la difficulté à y accéder « l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline, fentes du rocher, immense abîme… » et par le rudes conditions « l’endroit où s’était englouti le soleil » qui laisse penser que la nuit tombe vite sur les lieux.
Même l’homme ne parvient pas à dompter cet univers, ni les marins « Des voiles s’enfuyaient au loin diminuées », ni les habitants alentours qui n’ont pour désir que de se protéger « Quelques toits, s’éclairaient au fond d’un entonnoir ».
Néanmoins, cette nature ballottée par les éléments sort victorieuse de ce combat acharné ce qui surprend le poète « Je voyais, comme on dresse au lieu d’une victoire, un grand arc de triomphe éclatant et vermeil ». La symbolique de l’arc de triomphe est ici très forte, car ce monument est une véritable représentation des grandes victoires de guerres qui sont, le plus souvent, terribles. La nature, nous nous en serons rendus compte, est
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