Le combat majeur de Victor Hugo: le combat contre la peine de mort
Fiche : Le combat majeur de Victor Hugo: le combat contre la peine de mort. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arthur Teissier • 11 Mai 2017 • Fiche • 792 Mots (4 Pages) • 2 607 Vues
LE COMBAT CONTRE LA PEINE DE MORT
Le premier de tous les combats de Victor Hugo, le plus long, est sans doute celui qu’il mène contre la peine de mort .Dès l’enfance, il est fortement impressionné par la vision d’un condamné conduit à la guillotine, sur une place de Burgos, puis, à l’adolescence, par les préparatifs du bourreau dressant la guillotine en place de Grève à Paris. Hanté par ce "meurtre judiciaire", il va tenter toute sa vie de changer l’opinion en décrivant l’horreur de l’exécution, sa barbarie, en démontrant l’injustice et l’inefficacité du châtiment. Utilisant tour à tour sa notoriété d’écrivain et son statut d’homme politique, il met son intelligence au service de cette cause, à travers romans, poèmes et témoignages devant les tribunaux, discours et, à l’Assemblée Nationale puis au Sénat ainsi articles que dans la presse européenne en faveur de condamnés
Toute sa vie Victor Hugo a été un courageux opposant à la peine Capitale. Ce combat contre la peine de mort est d'abord mené grâce son œuvre littéraire. Notamment dans 2 ces romans, Le dernier jour d'un condamné (1829) et Claude Gueux (1834), il u parle la cruauté des exécutions capitales auxquelles il a assisté dans son enfance. S'il avoue que l'écriture l'a libéré d'une certaine culpabilité envers les condamnés , il ajoute, dans la préface de 1832 du dernier jour d'un condamné, que « se laver les mains est bien, empêcher le sang de couler serait mieux » Élu vassal de France, Victor Hugo tente sans succès de convaincre ses collègues lors du procès Lecomte, homme accusé de tentative d'assassinat sur Louis-Philippe, ainsi il essaye écarter le châtiment suprême. Mais, c'est au cours de la séance de l'Assemblée constituante du 15 septembre 1848 qu'il prononce son discours le plus célèbre pour l'abolition de la peine de mort.
Déjà, en 1830, à l'Assemblée nationale, cette question avait donné lieu à un débat public. La proposition de loi de Destutt de Tracy déposée le 17 août 1830 est suivie d'un vote par la Chambre des députés d'une lettre au Roi demandant l'abolition. Puis la loi du 28 avril 1832 modifiant le code pénal supprime neuf cas passibles de la peine de mort (complot sans attentat, fausse monnaie, contrefaçon des sceaux de l'Etat, certains incendies volontaires, vol avec circonstances aggravantes notamment …) et généralise les circonstances atténuantes. En 1838 ont lieu de nouveaux débats au cours desquels intervient Lamartine. En 1848 deux jours après la proclamation de la Deuxième République, un décret du Gouvernement provisoire abolit la peine de mort en matière politique. Dans une lettre à Lamartine du 27 février 1848, Victor Hugo approuve l'abolition. Candidat à l'Assemblée constituante lors du scrutin du 4 juin 1848, il explique, dans sa profession de foi du 26 mai 1848, ce qu'il attend de la République : « une liberté sans usurpation et sans violence, une égalité qui admettra la croissance naturelle de chacun, une fraternité non de moines dans un couvent, mais d'hommes libres, donnera à tous l'enseignement comme le soleil donne la lumière.» Après les émeutes de juin, il intervient, pendant tout le mois de juillet, en faveur de nombreux prisonniers politiques menacés d'exécution et de déportation. Quelques mois après la proclamation de la République, il s'agit pour les représentants de la Nation de la doter d'une Constitution. L'article 5 du projet, inspiré par le développement du romantisme révolutionnaire et par le fait que dans une période si troublée les opposants d'aujourd'hui, parfois qualifiés de « criminels », ont vocation à devenir les dirigeants de demain, dispose que « la peine de mort est abolie en matière politique ». Trois députés, Coquerel, Rabuan et Buvignier, déposent alors des amendements identiques visant à supprimer les mots : « en matière politique. », ce qui a pour conséquence de proposer d'étendre l'abolition aux crimes de droit commun. C'est pour soutenir cette rédaction de l'article que Victor Hugo intervient « à l'improviste », mais il ne parvient pas à la faire adopter. Les amendements sont rejetés par 498 voix contre 216.
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