La dénonciation de la peine de mort dans Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo
Dissertation : La dénonciation de la peine de mort dans Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar empraur • 7 Avril 2025 • Dissertation • 948 Mots (4 Pages) • 30 Vues
Depuis l’Antiquité, la peine de mort est appliquée comme châtiment suprême, présentée tantôt comme un instrument de justice, tantôt comme un acte de barbarie. Au XIXe siècle, en pleine période de mutations sociales et politiques, ce débat prend une ampleur particulière, notamment grâce à Victor Hugo, auteur engagé qui souvent, critique la société à travers ses œuvres. Dans Le Dernier Jour d’un Condamné, publié en 1829, l‘écrivain s’oppose à la peine capitale à travers le récit poignant des dernières heures d’un homme condamné. Ce roman plaide en faveur de l’abolition de la peine capitale, dénonçant la cruauté de l’exécution, l’injustice du système judiciaire et l’indifférence de la société face à la souffrance humaine. Nous nous questionnerons donc comment Victor Hugo à travers Le Dernier Jour D’un Condamné dénonce-t-il la peine de mort ?
Nous étudierons que ce romain est un plaidoyer contre la peine de mort puis que c’est également une critique contre la société du XIXe siècle.
En effet, dans Le Dernier Jour D’un Condamné, Victor Hugo dénonce la barbarie de cette pratique. Il décrit dans son roman le supplice physique mais surtout psychologique que subit le condamné. Montrant la souffrance insoutenable que traverse le personnage lors de ses derniers jours « Ce n’est pas le supplice d’un instant, c’est l’agonie de plusieurs mois ». Également, la guillotine est représentée comme envahissante et cruelle ainsi que l’image inhumaine du bourreau qui est renforcée « La guillotine. La chose est hideuse et terrible. Elle me hante, elle est là. » « Je ne suis plus un homme, je suis la chose du bourreau. » Aussi, l’auteur utilise la narration à la première personne ainsi que le registre pathétique afin d’accentuer l’identification du lecteur et de susciter l’empathie et la pitié. Ainsi l’écrivain dénonce la barbarie de la peine capitale.
Victor Hugo ne se contente pas de dénoncer l’horreur de la peine de mort, il met également en évidence l’injustice de cette sentence. En effet, il rend le condamné complètement anonyme (on ne connaît ni son nom, ni le crime commit) afin d’universaliser le propos « Peu importe le crime, c’est la condamnation que je veux qu’on juge ». L’auteur critique également le côté expéditif de la peine capitale. En effet, d’après lui, cette décision est prise à la légère et trop radicale, ne permettant aucun retour en arrière « Et si j’étais innocent ? ». Mettant en valeur le risque d’erreurs judiciaires fréquentes au vu des faibles moyens de cette époque. Ainsi, Victor Hugo critique l’injustice de la peine de mort.
Cependant, cette œuvre ne se limite pas à un plaidoyer contre la peine de mort, elle constitue également une critique virulente de la société du XIXe siècle. En effet, Hugo montre comment la société tout entière se rend complice de cette barbarie en assistant aux exécutions publiques comme à un spectacle. Il décrit une foule avide de sensationnalisme, insensible à la douleur du condamné et prenant plaisir à voir mourir un homme : « Ces figures hideuses, accrochées aux barreaux de ma prison, riaient ». Par cette critique, l’auteur met en lumière l’indifférence de la société face à la souffrance humaine, transformant l’exécution en un simple divertissement. Il dénonce également le rôle des institutions, telles que la justice, la police et la prison, qui participent à la perpétuation de cette violence légale. Ainsi, Victor Hugo critique une société qui, loin de condamner la peine de mort, en fait un véritable spectacle macabre.
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