Anthologie Apollinaire
Commentaire d'oeuvre : Anthologie Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gaspardazertty • 12 Décembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 220 Mots (5 Pages) • 1 102 Vues
N’ayant jamais pris le temps de m’intéresser réellement au poète Apollinaire, ce nom
ne m’évoquait que ses calligrammes. Toutefois, à la lecture de son recueil « Alcools », de
nombreux poèmes m’ont charmé, plu, captivé, intéressé. En en sélectionnant quelques uns,
j’espère pouvoir vous faire partager mon plaisir.
Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire,
né en 1880 en Italie et mort le 9 novembre 1918 à Paris, est un poète et écrivain français,
critique et théoricien d'art. Il est considéré comme l’un des poètes les plus importants du début
du XIX° siècle.
Il naît à Rome d’un officier Italien et d’une française issue de la noblesse polonaise, et étudie au
lycée, à Monaco puis à Nice. Dès la fin de ses études, il commence à écrire des poèmes, puis
plus tard des romans, ou encore des ouvrages critiques ; il expérimente un temps la pratique du
calligramme (mot de son invention bien qu’il ne soit pas l’inventeur du genre), et crée également
le terme de « surréalisme » avec son œuvre Les Mamelles de Tirésias (1917).
Son recueil Alcools, écrit de 1898 à 1913 et publié en 1913, traite de plusieurs thèmes (l’amour
perdu, les saisons, les mythes et légendes).
J’ai choisi dans mon anthologie de regrouper des poèmes ayant pour thème les peines
amoureuses/amour perdu ; les textes que j’ai choisi sont Zone, Le Pont Mirabeau, La Chanson
du mal-aimé, Les Colchiques, L’adieu, Mai.
Dans une première partie, je montrerai que l’amour est source de malheur et de souffrance
chez Apollinaire, et dans un second temps que l’auteur utilise les éléments de la nature pour
nous évoquer sa mélancolie.
Premièrement, nous pouvons lier l’amour au malheur dans Zone. Il s’agit à la fois du
premier poème du recueil et du dernier à avoir été écrit. Il est écrit sans ponctuation, comme le
reste du recueil. La place du poème dans le recueil peut être justifiée par le fait qu’il regroupe
tous les thèmes récurrents de celui-ci, chers à Apollinaire. L’amour est présent dans ce poème :
Au vers 86 « L’amour dont je souffre est une maladie honteuse », l’amour est ici couplé à la
souffrance ; j’ai trouvé intéressant le rapprochement entre l’amour et la maladie à l’aide de la
métaphore. Le thème amoureux est par exemple repris au vers 117 : « Tu as souffert de
l’amour à vingt et à trente ans », qui s’adresse à Marie Laurencin (Zone a été écrit suite à sa
rupture avec cette artiste-peintre), ainsi qu’à Annie Playden, toutes deux actrices de ses peines
amoureuses. Les femmes sont également présentes à la fin du poème : Des vers 138 à 147 «
Ces femmes ne sont pas méchantes elles ont des soucis cependant », ou encore « J’ai une
pitié immense pour les coutures de son ventre ». Apollinaire parle ici des prostituées, pour qui il
éprouve de l’empathie.
De plus, nous pouvons faire un lien entre l’amour et le malheur dans La Chanson du
Mal-aimé, qui fait partie des poèmes du recueil relatant l’amour impossible d’Apollinaire pour
Annie Playden, gouvernante anglaise qui refuse ses avances. La peine amoureuse est ici mise
en évidence par le champ lexical de l’amour : « Mon amour », « rencontre », « bien aimée », «
sœur-épouse », « l’amour unique », auquel succède celui de la souffrance : « brûlant », « plaies
», « sanguinolent », « se lamentaient », « cicatrice ».
Nous passons d’un amour marqué par la possessivité « Mon amour » au troisième
vers, à une déception amoureuse : « Si tu ne fus pas bien aimée », « Si tu n’es pas l’amour
unique », et dans le lexique péjoratif : « honte », « mauvais », « inhumaine », « saoule » et «
fausseté ».
Dans Les Colchiques (probablement écrit en 1901), Apollinaire compare Annie à des
colchiques. Nous pouvons relever le champ lexical
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