Étude du poème Alcools De Guillaume Apollinaire
Rapports de Stage : Étude du poème Alcools De Guillaume Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vincent.Matray • 17 Mai 2013 • 3 140 Mots (13 Pages) • 2 146 Vues
Anthologie
Alcools
Guillaume Apollinaire
Préface :
Alcools est un recueil de poèmes écrit en 1913 par Guillaume Apollinaire.
Alcools a été écrit dans un contexte particulier et tendu, un contexte de crise qui amènera a la première guerre mondiale (a laquelle l'auteur a participé). L'Europe est fragilisée, mais on voit les artistes se regroupés dans des villes tels que Paris, qui est alors capitale des arts, et c'est à cette période qu'Apollinaire se lie d'amitié avec les peintres Picasso ou encore Delaunay. Dans son recueil Alcools, Apollinaire essaye de se détacher des règles et des figurations classiques. C'est une période où l'on voit apparaître des œuvres d'art avant-gardistes, la multiplication des expositions, etc. Cette effervescence culturelle contribua à rénover les codes esthétiques.
Mais le recueil reflète également la sensibilité de son écrivain, rongé par le souvenir de ses amours défunts, et qui nous fait part de sa mélancolie.
Cette anthologie illustre, par le choix des poèmes présents, les différentes facettes de l'auteur. J'ai mis en relation chaque poème avec un tableau ou un autre poème s'en rapprochant.
Sommaire
Préface 2
I) A la santé 4-6
II) Le pont Mirabeau 7-8
III) Les colchiques 9-10
IV) Merlin et la vieille femme 11-15
V) La porte 16-17
VI) Les Saltimbanques 18-19
VII) Rosemonde 20-21
I) A la santé
I
Avant d’entrer dans ma cellule
Il a fallu me mettre nu
Et quelle voix sinistre ulule
Guillaume qu’es-tu devenu
Le Lazare entrant dans la tombe
Au lieu d’en sortir comme il fit
Adieu adieu chantante ronde
Ô mes années ô jeunes filles
II
Non je ne me sens plus là
Moi-même
Je suis le quinze de la
Onzième
Le soleil filtre à travers
Les vitres
Ses rayons font sur mes vers
Les pitres
Et dansent sur le papier
J’écoute
Quelqu’un qui frappe du pied
La voûte
III
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Tournons tournons tournons toujours
Le ciel est bleu comme une chaîne
Dans une fosse comme un ours
Chaque matin je me promène
Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine
Avec les clefs qu’il fait tinter
Que le geôlier aille et revienne
Dans la cellule d’à côté
On y fait couler la fontaine
IV
Que je m’ennuie entre ces murs tout nus
Et peints de couleurs pâles
Une mouche sur le papier à pas menus
Parcourt mes lignes inégales
Que deviendrai-je ô Dieu qui connais ma douleur
Toi qui me l’as donnée
Prends en pitié mes yeux sans larmes ma pâleur
Le bruit de ma chaise enchaînée
Et tous ces pauvres cœurs battant dans la prison
...