Michel de Montaigne, Les Essais, « D’un enfant monstrueux »
Commentaire de texte : Michel de Montaigne, Les Essais, « D’un enfant monstrueux ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar blandiinee29 • 1 Mars 2018 • Commentaire de texte • 466 Mots (2 Pages) • 1 830 Vues
Michel de Montaigne, Les Essais, « D’un enfant monstrueux »
Tout d’abord, « D’un enfant monstrueux » est un extrait des Essais de Michel de Montaigne publié en 1595. Ensuite, Montaigne est un auteur du XVIème siècle, humaniste. Après, Il est écrivain, philosophe et c’est un homme politique français. Ce texte traite d’un enfant siamois qui est décrit comme un monstre. En quoi ce texte est humaniste ? Dans un premier temps, nous expliquerons le portrait d’un enfant étrange et dans un second temps nous aborderons la réflexion philosophique
I. Le portrait d’un enfant étrange
1) Un enfant différent
Ligne 2 : « Etrangeté >> est défini par le fait d’être différent et le verbe << montrer >> montre que cet enfant est présenté comme un monstre
Lignes 4-5 : L’adverbe << encore >> insiste sur le fait qu’il a un retard de croissance
Ligne 18 : Montaigne amplifie la disproportion physique de l’enfant en mettant en relief les membres de son double, grâce aux adjectifs <
2) L’humanité de l’enfant
Lignes 3-5 : Enumération des éléments qui présentent la normalité de l'enfant
Ligne 7 : Mention de son âge veut dire qu’il a les mêmes caractéristiques que les autres enfants
Ligne 15 : Accumulation de parties du corps qui insiste sur tout ce que cet enfant a de commun avec n’importe quel autre du point de vue anatomique
3) Une description apparemment objective
Ligne 1 : L’utilisation du pronom « je >> permet d’exprimer une anecdote personnelle. La description devient apparemment objective. Par contre, le << je >> disparait après la 1ère ligne
Lignes 8-16 : C’est un vocabulaire médical qui donne une façon de mettre à distance le propos et ne pas céder au sensationnel
<< Etait et avait >> sont répétés plusieurs fois dans le texte. Ce sont des verbes d’état. Ça exprime aucun jugement et ça exprime une description neutre des choses
II. Une réflexion philosophique
Ligne 19 : Tournure impersonnelle qui remplace le « il >> qui ne désignait qu’un seul enfant dans les 2 premiers paragraphes. C’est une réflexion plus générale sur qu’est un monstre, sur ce qu’est un être humain
Ligne 19 : Opposition du verbe de jugement << appeler >> dont le sujet est un << nous >> collectif qui désigne les hommes. Ça remet en question le jugement des héros qui apparait comme faux et Montaigne s’inclut dans son discours, il a une posture d’humilité et avoue d’avoir été lui-même dans l’erreur
Ligne 19 : << nous et Dieu >> qui oppose l’homme et Dieu. C’est une façon de rappeler que Dieu est le créateur et qu’il est le seul à détenir la vérité.
Pour conclure, la rencontre d’un enfant étrange, assimilé à une bête de foire par ceux qui le mènent, devient pour Montaigne l’occasion d’une réflexion philosophique visant à réhabiliter la figure de cet enfant en rappelant son appartenance à l’humanité.
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