La peste cas
Fiche de lecture : La peste cas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jujumario • 29 Janvier 2016 • Fiche de lecture • 1 445 Mots (6 Pages) • 857 Vues
Lecture analytique N°1
(La peste-extrait page 41)
Introduction :
Albert camus est un romancier, dramaturge, essayiste et philosophe français. Il se distingue par ses deux cycles : celui de l’absurde, et celui de la révolte. L’absurde est l’idée selon laquelle la vie humaine n’a pas de sens, c’est les actions de la nature humaine qui donne à la vie tout son sens. En réponse à l’absurde la révolte est l’attitude que l’on doit avoir quand on se rend compte que la vie n’a pas de sens, et que l’on doit réagir contre le mal et lutter contre les injustices. Tout cela et notamment présent au XXème siècle. Dans le cycle de l’absurde, Camus écrivit l’étranger en 1942, et dans celui de la révolte, la peste en 1947. La peste un roman allégorique. Au sens premier, camus parle du fléau qu’est la peste et des dommages et des conséquences sur la population d’Oran, une ville algérienne. Mais en approfondissant le sens on peut aussi interpréter cette œuvre comme une réaction aux guerres et plus précisément au nazisme. Le narrateur de l’histoire et le docteur Rieux, on l’apprend à la fin du texte. Dans cet extrait, on apprend que la maladie s’abattant sur la ville est officiellement : la peste. Le narrateur va entamer une réflexion sur les réactions de la population face à ce fléau tel que la guerre, en y mêlant narration et réflexion.
Problématique : comment le texte oscille-t-il entre
- Réflexion et narration ?
- Essai et romanesque ?
Le va-et-vient entre narration et réflexion ?
Les actions du narrateur
- Narrateur= Rieux : « on » (l3), « au narrateur » (l5), « nos » (répétitions) appartiens à la ville ?
→Narrateur omniscient →1ièr paragraphe
« Le Dr Rieux » (l35) →narrateur s’efface pour laisser parler Rieux →2ième paragraphe + fin 2ième paragraphe : pensez de milieux plus concrètes que dans le paragraphe 1.
→Retour à la narration mais avec la réflexion
- métalangage du narrateur : « à ce point du récit » (l2 »= pause
« Laisse Bernard Rieux derrière sa fenêtre » (l2), « le docteur Rieux était dépourvu, comme l'étaient nos concitoyens » (l10) →comparaison + appartient à la ville
- action du narrateur : « sa réaction » (l15), « justifier » (l13), « faut comprendre » (l12) + cl des sentiments : « dérive l0 » (l12), « partagé entre l'inquiétude (…) Confiance » (l13)
- répétitions : « fléau »→définition d'après l'auteur→ainsi que sur le sens figuré du mot (= calamité) et montre l'horreur de la peste (différence sens propre-> allégorie)
- comparaison : « autant de peste que de guerre » (l8-9), « est octante tests égaient » (l9) → comparaison peste et guerre, pourtant elles ont beaucoup de points communs.
Le temps du récit et de laisser mêlé
- alternance récit/réflexion
Premier paragraphe : présence finie par l'emporter
Vérité générale : « sont une chose » (l6), « trouvent » (l8), « éclate » (l4),…
Passés + imparfait : « fût » (l5)…
→Réflexion générale s'installe→on quitte Rieux pour permettre au narrateur de développer une considération générale sur la guerre
- effets d'élargissement : fléau→ peste→guerres : substitution (allégorie)
- adverbe généralisant : « jamais » (l33), « toujours » (l15)
- terme généralisant : « la bêtise » (l17), « on » (l16), « soi » (l18), « tout le monde » (l19), « les gens » (l14) …→Idées abstraites
- pluriel : « les » (l33), «l » (l33), « personne » (l34), « des fléaux » (l34), « aurait-il » (l3l)
- terme concrétisant : « sans même de mots » (l47), « le public d'un grand cinéma » (l54), « la sortie de cinq cinémas » (l55), « une place de la ville », « mourir en tas » (l56) →référence aux exterminations par les nazis
- comparaison : « c'est ainsi qu'il faut comprendre (…) Les gens disent » (l 10- 14) →glissage docteur Rieux/citoyen/les gens
Un contenu de la réflexion
Réaction de la population face à un fléau
- cl de l'incertitude : « incertitudes », « surprise » (l4), « dépourvue » (l15), « confiance » (l14), « inquiétude » (l13) →inquiétude chez Rieux et les habitants : Rieux est l'incarnation de l'ensemble du groupe→réaction normale face à un fléau (ex : maladie : H1 N1→pas de vaccination)
- inquiétude/confiance : commère→hésitation et incertitude face à une histoire nouvelle (l13 - 14) →aggravée par l'effet de masse.
- Cl de l'irréel : « on croit difficilement » (l7), « le fléau est irréel », « mauvais élèves » (l22), « possible » (l28), « impossible » (l29)→incrédulité de la population plus antithèses possibles/impossible
- discours direct : « ça ne durera pas, c'est trop bête » (l15) →preuve que les gens ont une absence de réalisme→déni= pour se protéger
Trois réactions légitimes par lesquels on passe tous--> chronologiquement : inquiétude - incertitude -déni
La réflexion sur l'humanisme
- chiasme : « ne durera pas » (l15), « cela ne l'empêche pas de durée » (l16) →fait ressortir l'incohérence de la pensée des gens dont l'argument (la bêtise) n'a aucun rapport.
- Cl de la bêtise : « trop bête » (l15), « la bêtise » (l17), associe au
- cl de la guerre : « quand une guerre éclate » (l14), « une guerre est certainement trop bête » (l16) → identification guerre et bêtise : une incohérence et erreur des hommes→+ rieux dénonce pour montrer pourquoi ils sont dans l'erreur.
(« : » (l20) →introduisent une explication)
- définition de l'humanisme par Camus : ouvrez les guillemets il pensait à eux-mêmes » (l19), « ne croyez pas au fléau » (l 20), « ils n'ont pas pris leurs précautions » (l25 - 26) -> étonnante →paradoxe de la définition : « il pensait … » (l19 - 20) > provocation presque ironique de Camus. (Ici : humaniste égoïste mais humaniste pense aux autres)
Réflexion à travers Rieux
- antithèses : « village connu » (l58), « cet entassement anonyme »→nuances) : incrédulité ; 2pas in crédule mais dépasse les capacités de son imagination.
- Terme de restrictions : « à peine » (l48), « n'a de poids que si » (l48), « ne sont qu'une fumée dans l'imagination » (l51) →rejoint le premier paragraphe : irréel→représentations imprécises, difficiles à rendre concret.
- Parataxe : « on » (l3) : (l54), (l55), (l56) →impression de mode d'emploi donné par Rieux. On suit la pensée du personnage en train de dérouler sa réflexion.
- Vocabulaire de la quantité : « la trentaine » (l45), « près de 100 millions de morts » (l46), « un mort » (l48), « 100 millions de cadavres » (l50), « 10 000 victimes », « 10 000 morts » (l53) →terme approximatif→quantité imprécise n'est gigantesque→effets d'annonce du drame qui va suivre→info sur la lucidité de Rieux.
- Discours indirect libre : « mais, naturellement, c'est impossible à réaliser, et puis qui connaît 10 000 visages »→montrer son angoisse et son esprit plus impossibilité.
- Gradation : « un homme mort » (l49), « 100 millions de cadavres » (l50), « une fumée » (l51) →annonce la suite
- utilisation d'un exemple : « 10 000 morts sont cinq fois » (l53), « un grand cinéma » (l54), « de cinq cinémas » (l55), « sur une place » (l56), « voir un par clair » (l56)→terme concret permettant de visualiser le fléau→fonction pragmatique : la population va le vivre de façon concrète : réalité due aux conséquences de la peste.
Conclusion :
Camus oscille entre essai et romanesque pour donner à son roman une certaine réflexion. Il utilise l’allégorie de la peste pour parler de la guerre et plus précisément du nazisme. Il veut aborder la question du mal et comment il se met en place, et pourquoi à ton laisser faire, car la population n’y croyais pas. Tout au long du texte des passages de narration et de réflexion personnelle s’entremêlent, et une véritable réflexion s’installe sur le sujet des fléaux et des réactions du peuple envers eux. Ce texte allégorique rappelle la dureté de la seconde guerre mondiale avec notamment les incinérations dans les fosses qui rappelle les camps d’exterminations.
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