La chute de Camus

« La  Chute » de Camus

Problématique « En quoi cet ouvrage illustre les idées philosophiques de Camus ? »

Introduction :

Albert Camus est né en 1913 en Algérie, il est connu pour deux romans « l’étranger » et « la peste », il recevra pour le premier le prix Nobel en 1957.  Albert Camus est un romancier, un philosophe mais aussi un auteur engagé puisqu’il s’engage dans la résistante en 1942 et dirige le journal communiste « Combat » avec Jean-Paul Sartre. Hostile à la guerre d’Algérie, il développe dans un de ces ouvrages les plus célèbre «  L’homme révolté » en 1951  une philosophie existentialiste de l’absurde ayant pour fondement l’absence de sens de la vie des hommes. Cette philosophie serait le fil directeur de ses œuvres jusqu’à sa mort en 1960 d’un accident. « la Chute » en mai 1956 est sa dernière œuvre important publié. « La chute » est une œuvre qui peint la déchéance d’un personnage « Clamence». Il s’auto critique et critique le monde qu’il entoure, qu’il pousse à la culpabilité et à la remise en question. La confession du personnage de Camus dans ce récit a pour vocation de le libérer du poids de ces actes passés. Mais Au-delà  de la lecture des malheureux de ce personnage, c’est des malheurs de l’homme et de notre époque que Camus propose au lecteur. Donnant lieu à une portée philosophique , en effet l’ ouvrage illustre les idées philosophique de Camus comme la culpabilité humaine qui ne peut être pardonner, l’irresponsabilité de l’homme et la perte de toutes valeurs humanistes comme la morale, la liberté.

I) « La chute »

A) résumé du récit

Jean-Baptiste Clamense, un ancien avocat parisien, passe ses journées dans un bar d'Amsterdam, Mexico City où il raconte sa vie et se confesse longuement aux inconnus de passage. "Avocat généreux", défenseur de la veuve et de l'orphelin, Clamens s'est peu à peu rendu compte que l'image très favorable qu'il avait de lui-même et que les autres avaient de lui ne correspondait pas à la réalité. Une femme qu'il n'a pas su ou voulu sauver de la noyade fut l'élément déclencheur de cette prise de conscience. Cette confession est l'occasion pour Clamens de dénoncer l'hypocrisie de la bonne conscience "humaniste", qui n'est bien souvent que le paravent de la volonté de puissance et de l'égoïsme. Clamens détient un panneau volé d'un tryptique de Van Eyck, L'Agneau mystique, Les Juges intègres, et le montre à ses visiteurs dans l'espoir secret d'être dénoncé à la police, ce qui lui permettrait d'être enfin jugé et condamné par d'autres que par lui-même. 

B) Analyse du récit

Camus y peint les confessions d’un homme à un autre homme dans un bar à Amsterdam. Durant tout l’ouvrage Clamence se confessent, le récit prend alors la forme d’un monologue. La focalisation se fait que sur un seul des personnages, et le lecteur n’a aucun point de vue extérieur. Nous retrouvons cette focalisation dans l’autre célèbre ouvrage de Camus « l’étranger », étant le seul qui guide l’action et révèle les éléments nécessaire au récit.  Clamence semble faire au travers de son procès, le procès de tous les hommes.

De même le titre « la chute » peut être une référence à plusieurs points :

La chute d’une femme : celle qui saute d’un pont au-dessus de la femme, et que Clamence n’a pas sauvée malgré son appel à l’aide. En effet il ne se retourne pas sur les cris de cette femme et continue son chemin sans tenter de l’aider.

La chute d’un personnage : Puisque ce dernier tombe petit à petit dans la culpabilité. Et remet en question toute sa vie. La hollande est un pays qui se situe au-dessous du niveau de la mer, comme si le personnage avait sombré sous l’eau et sous sa culpabilité. De plus de nombreux passages se passent dans les quartiers sombre d’Amsterdam.

La chute de l’auteur : le récit est écrit pendant le passage à vide de Camus, emplein de  ses doutes, et sa déchirures quant au conflit algérien, accusé par les communistes sur son opposition quant à l’indépendance de l’Algérie. Et de nombreux conflits personnelles avec sa femme (dépression) . 

La chute est une œuvre qui peint la déchéance d’un personnage, d’une époque et par là de son auteur. Il s’auto critique et critique le monde qu’il entoure qu’il pousse à la culpabilité et à la remise en question : «  Plus je m’accuse et plus j’ai le droit de vous juger. Mieux je vous provoque à vous juger vous-même , ce qui me soulage d’autant » Clamence p 114

Clamence devient le miroir de l’humanité, de tous les hommes qui ne sont plus innocents, qui ont fauté de quelque manière que ce soit, qui n’adhèrent plus aux principes qu’ils défendent: leur vie devient un mensonge. Le personnage est en décalage total face aux valeurs qui étaient anciennement les siennes. Alors, la seule solution reste la confession, l’affrontement de cette vérité, comme un accès à la liberté ; mais c’est une liberté douloureuse, car elle fait peur. Sans la confession, et donc sans l’acceptation de ce décalage, de cette absurdité, finalement, on reste esclave du mensonge de la vie ; esclave de sa condition humaine, de ces valeurs qui ne nous correspondent plus et que l’on s’obstine à conserver.

II) Les idées philosophiques développées dans la chute

A) Le thème de la culpabilité collective : « nous sommes tous coupables »

Le thème de la culpabilité est un thème très souvent abordé dans les œuvres de Camus, en effet dans « L’étranger » le personnage de Meursault défendait l’idée que : » De toute façon est toujours un peu fautif ». Cependant à la différence de Meursault dans l’étranger, Clamence le personnage de la chute ne peut avoir de procès et il doit ainsi faire son propre procès, étant le crime et le juge qui doit le juge clémence devient alors esclave de ces propres crimes. Cependant pour tenter de soulager sa culpabilité, Clamence espère en secret que quelqu’un découvrira le vol du tableau et ainsi soulagera sa conscience en prison.

Pour Camus nous sommes nous tous coupables, il suffit seulement de le découvrir, il arrive parfois même que l’homme soit extérieur aux choses et aux évènement ainsi dans l’étranger Marsault dit que « c’est à cause du soleil » qu’il a tué l’Arabe sur la plage. Clamence lui explique qu’il a laissé la jeune femme se noyait «  à cause du froid » parce qu’il était engourdi qu’il aurait voulu mais il n’a pas pu. ». Ainsi nous sommes tous coupables pour camus, le suicide de la femme sur le pont n’est pas juste n’est pas l’accident qui à mener Clamence à culpabiliser, c’est une succession d’évènement dans la vie de Clamence, sa misère humaine qu’il le pousse à découvrir qu’il est coupable.

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