Dissertation sur la citation d'Albert Camus dans la préface de l'Etranger

Français :

        L’Etranger est un roman d’Albert Camus écrit en 1942. Le héros, ou antihéros, est Meursault. Ce n’est pas un personnage attachant, et lorsqu’il assassinera un arabe, et qu’il ira en cour de justice, on aura la sensation qu’il est méprisé plus que d’autres par la société. Ou même que la société se sent menacé par cette individu. Camus écrivait dans la préface à l'édition américaine de son roman l’Étranger : « [Meursault] refuse de mentir. Mentir, ce n’est pas seulement dire ce qui n’est pas. C’est aussi, c’est surtout dire plus que ce qui est et, en ce qui concerne le cœur humain, dire plus qu’on ne sent. C’est ce que nous faisons tous, tous les jours, pour simplifier la vie. Meursault, contrairement aux apparences, ne veut pas simplifier la vie. Il dit ce qu’il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée ».

        Après avoir lu ce roman d’Albert Camus, nous chercherons à comprendre et à illustrer cette citation en nous appuyant sur le roman.

        Nous nous pencherons d’abord sur la société mensongère qui impose des codes sociaux, puis sur la simplicité complexe des actes et pensées de Meursault et enfin sur la menace que représente Meursault pour la société et ses codes sociaux.

        La société dans laquelle vit Meursault correspond à une société mensongère qui cherche à en faire trop, à « dire plus que ce qui est » comme l’écrit Camus dans la préface de L’Étranger. La preuve d’insensibilité de Meursault lors de la mort de sa mère par exemple provoque une certaine gêne chez l’avocat. D’après les codes sociaux établis par la société, un Homme est censé éprouver de la peine lors de la mort d’un proche, c’est ce que cherche à trouver l’avocat chez Meursault. À la page 67, Meursault dit « Tous les êtres sains avaient plus ou moins souhaité la mort de ceux qu’ils aimaient ». L’avocat parût fâché et lui dit qu’il ne fallait pas parler de ceci à l’audience. De plus, l’avocat lui demande clairement de mentir. En effet, il lui demande de dire à l’audience que le jour de l’enterrement de sa mère, il a dominé ses sentiments et Meursault a répondu qu’il ne le ferait pas parce que c’était faux.

        On a ici une preuve que la société possède des codes sociaux reposant sur des sentiments exagérés ou inexistants.

        De plus, le personnage de Meursault possède une manière de penser et d’agir qui peut paraître simple mais qui est en fait plus ou moins compliqué à vivre en société.

        En effet, on pourrait presque plaindre Meursault de ne pas pouvoir pleurer lors de l’enterrement de sa mère, ou même de penser « Après l’enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle ». On pourrait penser qu’il cache ses sentiments peut-être, comme lorsque Marie lui demande s’il l’aime et qu’il réponde que cela ne voulait rien dire, mais qu’il lui semblait que non.

        Cependant, Meursault pense bel est bien ce qu’il dit, c’est la qu’on peut dire que Meursault ne ment pas contrairement à la société. C’est d’ailleurs assez difficile pour lui de vivre dans une société mensongère sans mentir. Il se fait détester par cette société et il en ressent les conséquence : « j’ai eu une envie stupide de pleurer parce que j’ai senti combien j’étais détesté par ces gens-là » p.90.

        De plus, Camus écrit toujours dans la préface «  Il dit ce qu’il est, il refuse de masquer ses sentiments et aussitôt la société se sent menacée ».

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