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Camus, L’Etranger, Chapitre 6, Le procès de Meursault, 1942

Dissertation : Camus, L’Etranger, Chapitre 6, Le procès de Meursault, 1942. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2020  •  Dissertation  •  682 Mots (3 Pages)  •  1 387 Vues

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Camus, L’Etranger, Chapitre 6, Le procès de Meursault, 1942

Camus est un écrivain né en 1913 en Algérie et mort accidentellement en 1960. Son nom est associé à la pensée absurde à laquelle il a consacré une trilogie dont un roman, l’Etranger (1942), un essai, Le Mythe de Sisyphe (1942) et une pièce de théâtre, Caligula (1944). L’Etranger est donc le premier volet de la trilogie est un roman court qui se situe avant la 2nde Guerre Mondiale. Meursault est le personnage-narrateur. C’est un jeune français d’Algérie, qui au début du roman perdra sa mère. Peu après, il se lie d’amitié avec son voisin Raymond et va s’attacher à une de ses collègues Marie. Dans la fin de la partie I, Meursault a  tiré sur un arabe, et il a été arrêté (cela fait l’objet d’une ellipse de ce passage). Meursault va alors chez le juge d’instruction (cela dure 11 mois ce qui est long), puis dans le chapitre 3 de la partie II, on a le début du procès avec d’abord l’audition des témoins, puis au chapitre 4, le réquisitoire du procureur suivie de la plaidoirie de l’avocat de la défense. C’est ce passage que nous allons étudier. Quelle image Camus donne-t-il de la justice dans ce passage ? Pour répondre à cette question, nous verrons la mise en place du procédé du regard étranger,

I.     Le procédé du regard étranger.

1.    Meursault se sent extérieur au procès.

Nous avons  plusieurs indices « J’étais très étonné » montre que c’est quelque chose de nouveau/d’inhabituel pour lui. Il y a des modalisateurs (verbes, adverbes, expression) qui indique la subjectivité du locuteur et de ses doutes sur la réalité qu’il rapporte. Le personnage a du mal à comprendre ce qui se passe : « je lui ai demandé pourquoi », « je crois que », « Pour lui », « me semblait », « il m'a paru »,  « j’ai pensé que » . Les tournures verbales montrent qu’il n’est pas certain de la justesse de son interprétation de la scène, il se positionne en spectateur étranger de la scène, qui essaye de comprendre sans y parvenir réellement.

2.    Plus on avance, plus cette étrangeté augmente.

Il y a une tentative d’adhérer au procès : « A un moment donné, cependant, je l’ai écouté », « pourquoi ». Mais malgré ses efforts il est rejeté et cela semble se conclure par un échec « j'ai pensé que c'était m'écarter encore de l'affaire, me réduire à zéro et, en un certain sens, se substituer à moi »

Au 2e paragraphe, il semble se retirer mentalement de la scène pour se réfugier dans ses souvenirs car ses sensations auditives font ressurgir des souvenirs du passé : « la trompette d’un marchand de glace a résonné jusqu’à moi. J’ai été assailli des souvenirs d’une vie qui ne m’appartenait plus ». Ce que Camus décrit ici, c’est le phénomène de la mémoire affective sensorielle car ses souvenirs sont heureux. Le procès n’est plus pour lui qu’une sorte de bruit de fond : « C’est à peine si j’avais entendu mon avocat ».Ce n’est qu’à la fin qu’il réintègre la scène quand il est sollicité par les autres avocats : « L’un d’eux m’a pris à témoin ».

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