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Face à la colère et la communication non verbale

TD : Face à la colère et la communication non verbale. Recherche parmi 301 000+ dissertations

Par   •  11 Février 2025  •  TD  •  3 281 Mots (14 Pages)  •  21 Vues

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Face à la colère et la communication non verbale

[pic 1]

Villain Vanessa
IFAS Bertrand Schwartz / EPSMD de l’Aisne – Prémontré

Promotion AS 2024/2025

BLOC 3 Module 6

Face à la colère et la communication non verbale

[pic 2]


Sommaire

Introduction        P.1

Description de la situation        P.

Questionnement        P.

Hypothèses        P.

Recherches = cadre théorique / cadre de référence        P.

Analyse         P.

Conclusion        P.

Bibliographies        P.

Annexes        P.


Introduction

Actuellement élève aide-soignante en apprentissage à l’IFAS de Prémontré, je prépare l’obtention de mon Diplôme d’État d’Aide-Soignante. Dans le cadre de cette formation, j’ai effectué un stage de cinq semaines au sein d’une Maison d’Accueil Spécialisée (MAS).

Pour valider le Module 6 intitulé « Relation et communication », il m’a été demandé de réaliser un dossier sur une situation relationnelle marquante observée ou vécue lors de ce stage. L’objectif est d’analyser une situation qui m’a interpellée et qui met en évidence la compétence « établir une communication adaptée pour informer, accompagner la personne et son entourage ».

La situation choisie m’a interpellée car elle concerne à la fois la personne soignée et ma posture en tant que future professionnelle aide-soignante.

Elle a été l’occasion de me questionner sur la qualité de ma communication et sur ma capacité à adapter ma posture en fonction des besoins du résident.

Dans un premier temps, je décrirai la situation relationnelle vécue.

Dans un deuxième temps j’effectuerai une analyse approfondie de cette situation et conclurai en mettant en évidence les apprentissages clés ainsi que leur impact sur ma pratique professionnelle future.


Description de la situation

Nous sommes le 21 février 2025, à 14h30, avec l’aide-soignante, nous prenons en soin Monsieur L, âgé de 33 ans. Monsieur L communique principalement par des réponses brèves comme "oui" ou "non" et exprime ses émotions par des gestes ou des cris. Cela peut rendre difficile l’identification de ses besoins, ce qui peut générer des situations de frustration ou de colère.

Nous commençons à effectuer sa douche en barque. Il est à l’écoute au début, suit mes instructions pour retirer son pyjama et sa protection. Cependant, en plein soin, il m’attrape la blouse, me pince au niveau du poignet, donne des coups de pied dans la barque et se frappe le visage. Il exprime sa colère par des cris et son regard.

Je lui parle d’une voix douce : "Monsieur L, pourquoi êtes-vous fâché ?" 
Il ne répond pas.
J’insiste :
"Avez-vous froid ?" Toujours pas de réponse. Il continue à crier et à se frapper.

L’aide-soignante me dit alors : "Viens, on sort, nous allons le laisser se calmer seul pendant cinq minutes."

Surprise, je lui demande : "Nous allons le laisser seul, dénudé, sur la barque de douche ?"

Elle me répond : "Oui, nous avons l’habitude de ses colères, c’est tous les jours."

Je questionne : "Cela est dû à quoi ?"

Elle répond : "Cela est dû à toutes ses pathologies et ses doubles personnalités."

Après cinq minutes, nous revenons vers lui. Nous lui demandons s’il est prêt à poursuivre la toilette. Il répond "oui". Je prends alors sa main et le regarde dans les yeux pour le rassurer, puis nous terminons la douche.

Le soir même, après le repas, Monsieur L jette des chaises dans le couloir en criant. L’aide-soignante l’isole dans une salle pour qu’il se calme. Il se tape, se met des claques et donne des coups de poing. Après 15 minutes, il semble apaisé et l’aide-soignante le raccompagne. Monsieur L était rouge à son visage dû aux coups qu’il s’est procurés.


Questionnement

Monsieur n’a peut-être pas aimé que j’étais présente car j’étais nouvelle ?

Les résidents ont souvent leurs repères avec les soignants habituels, et un nouveau visage peut les perturber. Certains patients sont plus à l’aise avec des soignants qu’ils connaissent déjà.

Ils peuvent craindre que quelqu'un de nouveau ne sache pas bien s'occuper d'eux.

Parfois, ce n’est pas lié à toi, mais à leur état du moment (fatigue, douleur, humeur...).

Pourquoi Monsieur L réagit-il ainsi ? L’agitation de Monsieur L résulte d’une combinaison de facteurs. Sa pathologie limite sa communication, créant frustration et incompréhension. La douleur liée à son infection abdominale joue également un rôle majeur. Le moment de la toilette, perçu comme une agression, peut aggraver son agitation.

Comment identifier ses besoins et émotions malgré sa communication restreinte, non verbale ? Pour comprendre les besoins de Monsieur L, il faut se concentrer sur ses signes non verbaux : ses gestes (comme les coups de pied ou les auto-agressions), son expression faciale et son ton de voix sont des indicateurs de douleur ou de frustration. Des gestes simples, des images ou un contact physique peuvent l’aider à mieux exprimer ses besoins.

Comment mieux communiquer avec lui ? Adopter des gestes simples et clairs est essentiel. Par exemple, lui montrer ce qu’on attend de lui en le guidant avec des gestes ou des pictogrammes. Utiliser des objets sensoriels, comme des tissus doux ou des objets à manipuler, peut apaiser son anxiété. Un toucher rassurant et une attitude calme permettent de créer un environnement de soin sécurisant et de renforcer la relation de confiance.

Laisser un patient seul est-il une bonne pratique ? L’isolement ne doit être qu’un dernier recours. Il peut apaiser temporairement, mais il ne résout pas la cause de l’agitation et peut nuire au bien-être psychologique du patient. Il est préférable de proposer des alternatives comme l’écoute, la présence rassurante ou l’utilisation d’objets apaisants. De plus, laisser un patient seul dans un état d’agitation présente des risques physiques et psychologiques.

Quel est mon rôle en tant que future aide-soignante ? Mon rôle est de rester attentive aux signaux de Monsieur L et d’adapter ma posture en fonction de ses besoins. Pour apaiser une crise, il est important d’être patiente, de rassurer par des gestes et une voix douce. Je dois aussi m’interroger sur les pratiques habituelles et proposer des alternatives plus respectueuses du patient, sans se contenter des solutions habituelles

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