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Atteindre le 7e ciel ou passer de la conscience maçonnique à une conscience de l’unité

Fiche : Atteindre le 7e ciel ou passer de la conscience maçonnique à une conscience de l’unité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2023  •  Fiche  •  2 005 Mots (9 Pages)  •  207 Vues

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Élévation à la maîtrise

Atteindre le 7e ciel ou passer de la conscience maçonnique à une conscience de l’unité

Au premier degré, on a été reçu franc-maçon. Le mot initiation a été employé, à juste titre, puisqu’il s’agit d’initialiser un nouveau départ, une nouvelle naissance. On a cherché à répondre à la question «D’où venez-vous»

Au deuxième degré, il s’agit d’une progression, on parle de passage au grade de compagnon. On s’efforce d’approfondir «Qui êtes-vous? Quelle est votre place dans la société et sur la terre? Quelle est la vocation de votre vie?»

Au troisième degré, il s’agit bien réellement d’une élévation. On connaît désormais la nature de notre tâche, de notre vocation, le chemin que l’on doit emprunter.

Dans l’instruction au grade de maître, la question nous est posée «Comment êtes-vous devenu Maître Maçon» et la réponse est «En passant de l’équerre au compas sur la tombe de notre respectable Maître Hiram». Ce passage s’effectue dans l’obscurité d’une «seconde mort» initiatique, après laquelle le compagnon «ressuscite» au grade de maître pour se rendre du monde intermédiaire au monde spirituel. On prend conscience que l’élévation dont on nous parle n’est pas notre savoir mais bien notre esprit lorsqu’on regarde la réponse à la question «Que peuvent signifier les pas de la marche de maître» «… c’est donc le passage de l’équerre au compas, du domaine de la matière à celui de l’esprit.». Maintenant, le maître voit le compas tout entier, il représente le champ de perfectionnement. Il donne l’indication des possibles. L’écartement et le rapprochement de ses branches indiquent les divers modes de raisonnement, le degré d’ouverture des conceptions. Nous prenons conscience de ce cercle en observant la déambulation du vénérable maître des cérémonies et du vénérable maître expert. Dans la chambre du milieu, on ne marque plus les angles, preuve que nous sommes dans ce cercle. Pour le coucher sur la planche à tracer le maître devra faire un choix de la localisation du point qui sera le centre de son cercle. Sans ce point, sans ce centre auxquels les êtres sont liés et reliés, il n’y aurait plus que désorganisation. Dans notre système solaire notre centre est le soleil, il maintient en équilibre et en rotation harmonieuse toutes les planètes. Serait-il le point étincelant que la Kabbale mentionne et qui est la première manifestation de l’Ensoph, dieu qui est caché dans les plus profonds abîmes de l’être. Il est tout, et pourtant il n’est rien de ce qui est. Ce point de départ est peut-être sous nos yeux représenté par le fil à plomb, lui même relié à la voûte étoilée.

Toujours dans l’instruction on nous demande «comment êtes-vous parvenu à la chambre du milieu» et la réponse est «en montant un escalier en colimaçon comportant trois repos et divisé en trois parties: l’une de trois marches, l’autre de cinq marches et la dernière de sept». Cette montée progressive du cercle nous transforme, elle nous permet de prendre du recul par rapport à notre vie et à observer la réalité selon d’autres points de vue. Mais cet escalier en colimaçon me fait penser à un vortex qui nous aspire vers le divin mais seul l’esprit peut s’élever la matière elle, reste ici bas.

Pour rappel, le Compagnon s’en est allé, travaillant et rayonnant en rencontrant bien des obstacles et s’est souvent engagé dans des voies sans issues. Plus tard, le Maître se heurte lui aussi à des mésaventures avec les mauvais compagnons en chambre du Milieu. Alors où se trouve donc l’Harmonie et comment l’approcher sinon l’atteindre ?

L’initié cherche à se rapprocher de la perfection selon un travail intérieur inlassable : « Meurs et deviens » a écrit Johann Wolfgang VON GOETHE. Cependant, il ne pourra la réaliser de manière exhaustive mais seulement tenter et surtout s’efforcer de s’en approcher durablement.

Nobles et justes Héritiers d'HIRAM, nous sommes Maîtres de quoi en définitive? Nous avons reçu toutes les aptitudes du Maître-Maçon mais elles sont très certainement encore loin d'être devenues des capacités. En vérité, nous ne sommes maîtres de rien, y compris de nous-mêmes. Nous ne sommes que Maître éternel d'avoir choisi une voie initiatique qui nous trace le chemin de la conquête de ses exigences. La voie initiatique est un combat spirituel de tout instant.

Le Maître-Maçon, jeune ou moins jeune dans sa réalisation du moment, peut- il ou sait- il prendre le temps d’évaluer en profondeur son évolution initiatique ? L’accessibilité au grade de Maître fondée sur les valeurs du travail, de l’intelligence, de l’assiduité, de la fraternité, de la tolérance et de la discrétion maçonnique est-elle guidée par l’égo ou au contraire par l’émergence, sans cesse renouvelée, d’un nouveau degré de personnalité initiatique ?

Le passage permanent de l’équerre au compas offre au Maître l’opportunité de développer ses connaissances spirituelles et non exclusivement son savoir. L’essentiel pour le Maître n’est-il pas de devenir un « Homme d’Être » selon SOCRATE et PLATON et non exclusivement de «Savoir»? Le chemin de la patience, de la maturité, de la croissance intérieure, conquis par l’action de la lumière, peut nous effleurer et nous pénétrer. Pour cela, nous avons cruellement besoin non seulement de temps mais aussi d’une exigence d’accompagnement de par la présence de nos Frères. En effet, nul n’est bon juge sur soi-même.

Ce passage permanent de l’équerre au compas est aussi un choix au renoncement de toutes idées pratiques de conquêtes futiles, de la personnalité profane, du détachement du mental et de l’égo qui veulent contrôler. La personnalité profane est matérialisée par une carapace forgée par notre égo qui doit faire place à l’identification de notre être profond. Les approches concernant l’égo sont multiples : spirituelle, philosophique, psychanalytique etc. Il peut se définir généralement comme étant notre personnalité avec nos désirs, nos envies et tout ce que l’univers a pu mettre dans notre cœur, un masque théâtral, une image que nous nous faisons de nous-mêmes et celle que se font les autres de nous. Il n’est ni bon, ni mauvais mais neutre. C’est un bon serviteur mais un très

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