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App relation pro

Rapport de stage : App relation pro. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2023  •  Rapport de stage  •  683 Mots (3 Pages)  •  168 Vues

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SITUATION D’ETONNEMENT

La situation d’étonnement que je mets en avant aujourd’hui s’est déroulé tout au long de mon stage, au sein d’une maison de retraite. Je suis étudiante en soins infirmiers en première année, et ceci est mon premier stage de pratique.

Durant mon premier jour, j’accompagne ma référente de stage qui est une aide-soignante pour faire la tournée des toilettes des résidents de l’aile 1. Il est bientôt 9h00 et nous arrivons dans la chambre de madame B.

A peine entrée dans la chambre, l’aide-soignante la salua d’un “bonjour ma chérie !”, d’un bisou sur la joue et la tutoie. Madame B est arrivée en 2020 suite à une fracture du fémur. L’aide-soignante lui demande si elle est d’accord pour qu’elle lui fasse sa toilette. Elle procède donc à sa toilette et à la réfection de son lit tout en m’expliquant comment faire et en me décrivant chaque étape. J’observe et la questionne sur certains procédés. Tout au long du soin, l’aide-soignante n’a cessé de lui donner des surnoms comme “ma chérie, ma jolie, ma belle”, de la tutoyer et d’avoir des gestes d’affection envers madame B.

J'ai pu constater que c’était la seule de l’équipe à se comporter ainsi avec les résidents, j’étais donc étonné de ses familiarités étant donné que la théorie nous enseigne l’utilisation du nom de famille et du vouvoiement dans la relation soignant- soigné. Je demande donc à l’aide-soignante si elle travaille dans cette maison de retraite depuis longtemps, car je me suis dit qu'avec le temps elle avait sûrement noué un lien avec eux, s’y était énormément attaché. Elle m’explique que cela fait un peu plus d’un an qu’elle y travaille. Puis je me permets de lui demander pourquoi elle utilise ces surnoms et est aussi familière avec les résidents, ne sachant réellement quelle juste posture de soignante adoptée vis-à-vis de mes résidents à charge ; avoir des familiarités, des gestes affectifs ou non. Elle m’a répondu qu’elle aimait bien cette proximité et que c’était sa façon de faire.

Le comportement et les propos de cette aide-soignante m’interrogent sur la posture professionnelle à tenir et se réfèrent à l’UE 1.1 (anthropologie, psychologie et sociologie) qui constituent la compétence 6 (communiquer et conduire une relation dans un contexte de soins), et le consentement qui se réfèrent à l’UE 1.3 (législation, éthique et déontologie) qui constituent la compétence 7 (analyser la qualité et améliorer sa pratique professionnelle). Je me suis aidée de mes connaissances et me suis documentée sur les rapports soignant-soigné et sur la distance professionnelle.

Mon questionnement est tel que moi, étudiante en soins infirmiers en première année ; puis-je me permettre d’être aussi familière, d’avoir cette proximité ? Pourquoi ne pas essayer de créer un lien plus familier avec ces résidents que j’allais suivre, aider et accompagner pendant 5 semaines ? Ce que j’ai réussi à faire lors des deux dernières semaines de stage. Il faut un temps d’adaptation, de confiance, “d’apprivoisement” pour certaines personnes, en faisait preuve de bienveillance, d’un soutien chaleureux, en m’asseyant à côté d'eux, leur faire comprendre qu’ils sont compris et entendus, établir un contact physique et affectif avec eux, en leur montrant tout simplement qu'ils ne sont pas là qu’en tant que soigné mais aussi qu’en tant que personne. Je me suis donc mise à repenser à mon positionnement en tant que future soignante et à me dire que la distance professionnelle est personnelle à chacun, elle dépend tout d’abord du résident que l’on prend en charge, les marques de familiarité ne doivent pas seulement être choisi par le soignant, le soigné doit en faire part et en faire la demande pour permettre le respect de la personne dans sa globalité et ainsi être une méthode dans la prise en charge. Elle est celle que l’on s’impose dans nos actes tout en ayant conscience du respect des droits et des valeurs de chacun. En effet, certaines personnes vont percevoir le vouvoiement comme une marque de respect, de considération, à contrario, le “vous” peut être perçu comme une indifférence en se sentant comme “un objet du soin”, une distance entre soignant-soigné.

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