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Quelle est la nature de la relation entre l’existence et l’essence de l’être humain ?

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Par   •  18 Décembre 2023  •  Dissertation  •  1 084 Mots (5 Pages)  •  203 Vues

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Quelle est la nature de la relation entre l’existence et l’essence de l’être humain ? Par « existence », on veut dire le fait d’être, autrement dit, la réalité vivante, vécue et par « essence », ce qu’est une chose qui en constitue sa nature intime. On suppose que la réponse est de trouver le lien entre ces deux concepts. Le problème, c’est qu’il y a plusieurs contextes qu’on doit faire entendre par là. On cherche à trouver s'il y a bien une nature dans cette relation en premier lieu. Quelle est le type de relation qui unit ces deux concepts ? L’existence et l’essence de l’être humain sont-elles séparables à définir ou juste indissociables et qu’elles se complètent l’un avec l’autre par définition ? L’existence de l’être humain est-il plus fondamental que son essence ? Ou vice versa ? Dans cette dissertation, je répondrais à la question selon la réponse de Descartes, qui pense que l’existence de l’être humain se définit par son essence. Ensuite, celle de Sartre, qui lui de son côté, pense l’existence précède l’essence pour l’être humain. Finalement, je défendrais mon opinion, celui que l’essence est prédéterminée par l’existence.

En tout premier lieu, Descartes soutient que l’existence se définit par son essence : « je ne suis donc, précisément parlant, qu'une chose qui pense, c'est-à-dire un esprit, un entendement ou une raison, (…). Or, je suis une chose vraie, et vraiment existante ; mais quelle chose ? Je l’ai dit : une chose qui pense. (Descartes, Méditations métaphysiques : médiation seconde, p. 8). L’essence est la nature de l’être, soit son existence. C’est la nature définitive d’un humain. L’essence rationnelle de l’être humain se compose de deux vérités. Le premier est l’idée qu’on ne peut douter du doute. Ce qui veut dire notre doute se ramène qu’on pense. Ces pensées sont supportées par moi, puisque c’est moi qui les produis. On sait maintenant que « je pense donc je suis » affirme mon existence en tant qu’être humain. Je suis, donc j’existe. Elle s’active par l’expérience de concevoir cette déduction qui devient une preuve immédiate. La deuxième vérité est l’idée que je suis une chose pensante. On n’est pas défini en tant qu’animal raisonnable, ni par seulement un corps, parce que celle-ci implique des données sensibles puisqu’un corps peut juste me donner des données sensibles (nos sens) et par des idées mathématiques. Celles-ci n’existent pas à cause du doute. On est non plus une âme, puisqu’elle nécessite de se nourrir, se déplacer et avoir des sensations. Penser est l’attribut propre de l’humain et mon existence est inséparable de ma pensée, donc mon doute signifie que je suis une chose pensante. On se réduit à la raison parce qu’il est essentiel de penser mais inessentiel d’avoir un corps. Bref, notre existence se définit par notre essence celui de la raison, parce que l’idée de penser nous définit et qu’on une chose pensante.

En deuxième lieu, Sartre suppose que l'existence précède l’essence de l’être humain : « Ce qu’ils ont en commun, c’est simplement le fait qu'ils estiment que l’existence précède l’essence, (…). » (Jean-Paul Sartre, L’existentialisme est un humanisme, p. 2) En effet, il explique que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde et se définit après.  Il deviendra ensuite tel que celui qu’il se saurait définit. Il n’aurait alors pas de nature humaine puisque dans l’existentialisme athée, Dien n’existe pas, donc pas d'essence prédéterminée. Le premier principe de l’existentialisme athée est que l’homme n’est rien d'autre que ce qu’il fait. Ce qui signifie qu’il est entièrement responsable de ce qu’il est. Ainsi, la démarche de l’existentialisme est de reposer sur l’homme, la responsabilité totale de son existence. On veut dire qu’il est responsable de tous les hommes. L’homme est en « situation » parce qu’il se retrouve toujours dans un ensemble de données naturelles ou sociales. Ce qui fait qu’on ne peut le détacher de cette situation existentielle dans laquelle il se trouve. On dit aussi que l’humain est un projet parce qu’il se projette dans l’avenir. Le projet donne un sens aux situations et donc vers l’avenir. On se projette par la pensée, par les actions et vers les possibilités d’existence. Par conséquent, l’existence précède l’essence de l’être humain par la responsabilité de ses actions et des autres et par la projection de son avenir par les situations qu’il se retrouve.

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