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L’enfance est-elle ce qui doit être surmontée ?

Dissertation : L’enfance est-elle ce qui doit être surmontée ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2023  •  Dissertation  •  2 087 Mots (9 Pages)  •  131 Vues

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L’enfance est-elle ce qui doit être surmonté ?

« L’existence précède l’essence » disait Sartre. Ainsi, avant de se définir comme tel, l’homme s’est développé et a formé sa personne et sa personnalité au fil des années. L’âge de l’enfance est initiateur de ce développement car c'est une période de la vie qui se rattache à la découverte, a l’émerveillement, a l’insouciance aussi parfois ce qui pousse à faire l’expérience de choses nouvelles sans les craindre. Mais le sujet présuppose que l’enfance cache des faiblesses car en effet, ne se surmonte pas ce qui relève de la facilité, de la gaité, de la perfection. On surmonte un obstacle, une difficulté, une peur… mais l’enfance ?Pour autant, on entend souvent qu’il est bon de « retomber en enfance » ou bien on juge une personne bonne car on lui trouve une « âme d’enfant ». Cela nous pousse à nous interroger d’abord sur la valeur de l’enfance ; où se trouvent les limites de sa vertu et celles de ses vices ? Nous pouvons également nous interroger sur la perspective de lecture du sujet car, le verbe devoir suppose une obligation. Ici, nous sommes invités à étudier le sujet dans une perspective morale. Ainsi, nous nous demanderons quelle est la place accordée à l’enfance dans un idéal moral Alors nous verrons que l’enfance doit être surmonté avant d’analyser les vertus de celle-ci en ce qu’elles sont à sauvegarder. Enfin, nous verrons que quand bien même nous souhaitons sauver ce que l’on admire dans l’enfance, il semble impossible de ne pas la surmonter.

Tout d’abord, il semble évident qu’il existe une nécessité morale de surmonter l’enfance. Kant parlait d’une certaine minorité intellectuelle, (qu’il différencie de la minorité légale) à ne pas se délier de tout ce qui fait d’un enfant un enfant. Les qualités qui qualifient l’homme en tant que tel, répondant à un idéal intellectuel de la majorité sont nombreuses.

L’homme a pour première capacité celle de se perfectionner. Ce qui fait d’un homme un homme est son aptitude à se développer en prenant en compte ce que la nature lui met à disposition ; c’est d’ailleurs là la source de sa principale différence d’avec l’animal. En effet, l’animal ne devient pas, il est. Il apprend à marcher, à manger, à se défendre ou à combattre par imitation du groupe. Selon rousseau, l’animal ne crée pas, ne donne pas lieu à une réflexion quelconque et est donc soumis à lui-même et a ce qu’il est en tant qu’animal. Cependant, l’homme se sert des imitations qu’il effectue dans les phases d’apprentissage pour mener une réflexion plus approfondie et développe ainsi son esprit critique. Par exemple, l’homme se demande toujours pourquoi telle chose, pourquoi une autre etc… montrant donc une curiosité, une volonté de parfaire son esprit. L’enfance se rapproche davantage à la situation de l’animal qui reproduit les actions des autres pour avancer. L’enfance sonne comme un antonyme de l’autonomie. Kant décrit l’autonomie comme étant la capacité de se défaire des préceptes et des jugements d’autrui pour développer son propre entendement, a l’inverse de quoi l’homme fait preuve de minorité. Alors, si nous suivons cette réflexion, il est amplement nécessaire de surmonter l’enfance pour être soi car c'est en développant son esprit critique que l’on se rend compte de notre intériorité et que l’on se perfectionne. Cela mène à une certaine maitrise de soi raisonnant comme une force intellectuelle. Dépasser l’enfance c’est aussi être le propre maître de ses actes. En effet, un enfant ( jusqu’à la majorité légale) est toujours sous la responsabilité d’un représentant majeur assurant sa sécurité et sa bonne tenue. Mais il semble indispensable qu’un homme, a mesure qu’il grandit, sorte de cette facilité, de cette irresponsabilité faisant de lui son unique maitre. De plus, ce qui est a surmonter est généralement une étape difficile, ou un obstacle. Ici, l’obstacle, c’est l’enfance. Les enfances ayant été traumatisantes ou difficiles sont celles qui doivent être surmontées car, selon Freud, les acquis et les expériences sociales sont ce qui forge notre Moi, notamment le surmoi, celui responsable des actes en société et de la morale. Le psychanalyste Freud dans cinq psychanalyses affirme que les maladies névrotiques trouvent leur source dans les traumatismes de l’enfance. Par exemple un évènement marquant comme une piqure de guêpe peut être déclencheur d’angoisse a la vue d’insecte volant sur le long terme. En ce sens il est nécessaire de surmonter l’enfance et ses traumatismes afin de se libérer des névroses.

Il faut se mettre en danger moralement pour prétendre être majeur car le statut d’enfant est un statut qui met en sécurité, grâce auquel les choses ont des conséquences moindres car la responsabilité ne lui est pas attribuée. Mais il semble tout de même réducteur de ne traiter que des vices de l’enfance. Nous allons voir dans une deuxième

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