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La place de la science dans la construction de l'humanité selon Nietzsche

Dissertation : La place de la science dans la construction de l'humanité selon Nietzsche. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2024  •  Dissertation  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  78 Vues

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Dans ce texte tiré de l'œuvre Humain, trop humain Friedrich Nietzsche aborde la question de l'avenir de la science et de son influence sur l'humanité. Il évoque l'évolution des sciences dans le temps et leur régression. Nietzsche explique que le désintéressement des sciences pourrait conduire à des conséquences tragiques. Si les sciences ne régissent pas le monde alors l'humanité régresserait vers un état de barbarie. Il présente ainsi la science comme un point essentiel de toute civilisation.

Pour préserver cette société les hommes doivent créer un juste équilibre entre science et plaisir. L'auteur propose la notion d'un « cerveau double » comme moyen pour les individus d'apprécier à la fois la science et d'autres dimensions de la vie. Cette réflexion nous amène à nous interroger sur la manière dont Nietzsche envisage la nécessité de la science à la construction de l'humanité et sur l'importance d'un équilibre entre progrès et épanouissement de l'homme. On peut donc se demander quelle est la place de la science dans la construction de l'humanité selon Nietzsche ?

Pour cela, dans un premier temps on parlera de l'histoire et l'avenir incertain de la science selon Nietzsche. Dans un second temps Nietzsche aborde l'idée d'un « cerveau double » pour l'homme. Pour finir on expliquera les conséquences de cette absence de dualité cérébral.

La science est un domaine très vaste qui a permis à l'homme de progresser dans son apprentissage du monde dans lequel il vit mais aussi de lui-même. De nombreuses découvertes, créations ont été indispensable pour l'émancipation de l'homme. On pourrait croire que toutes ces découvertes son récentes, mais ce n'est pas le cas. En effet, la science existe depuis la nuit des temps. Dès la préhistoire, les hommes faisaient des expériences, rataient, recommençaient. La découverte et la maitrise du feu par l'homme à cette époque montrent parfaitement cette capacité scientifique inhérente à l'homme. L'homme a utilisé la science pour améliorer ou simplifier son quotidien. Les outils géométriques comme les règles ou encore les équerres ont été créés dès l'Antiquité, à travers les maths elles ont permis d'acquérir de grandes connaissances permettant par exemple de fabriquer des pyramides ou d'autres structures architecturales. La science politique très connue sous le monde grec a permis d'organiser la société. Ces sciences ont fasciné l'homme pendant des siècles plaçant le scientifique comme l'homme fort de la société. Leurs noms sont restés gravés dans l'histoire du temps, fascinant les petits comme les grands

Mais comme le dit Nietzche dans son ouvrage « humain, trop humain », la science satisfait de moins en moins l'homme. En effet la satisfaction de la science passait auparavant par la découverte. Résoudre un problème, trouver une solution est toujours

quelque chose de plaisant. Mais désormais la science n'est plus seulement découverte et compréhension, la société d'aujourd'hui apprend les résultats sans comprendre le réel intérêt ni le chemin pour atteindre ce résultat. La satisfaction diminue alors de plus en plus, souligne Nietzsche. La science n'a plus d'intérêt car elle perd de sa valeur.

Auparavant la science était réservée aux intellectuels maintenant elle devient banale.

Pour illustrer cette idée l'auteur prend l'exemple de la table de multiplications. Elle était considérée comme une avancée mathématique importante, maintenant, elle est devenue commune et enseignée de manière routinière, elle a ainsi perdu son caractère captivant pour la plupart des individus. Nietzche explique que les découvertes scientifiques, initialement fascinantes, peuvent devenir banalisées et perdre leur intérêt au fil du temps. Il existe pleins d'autres exemples comme le théorème de Pythagore ou encore Thales. A l'école les élèves apprennent de plus en plus par cœur leur leçon sans vraiment la comprendre car finalement la seule chose qui compte sur la copie est la réponse pour beaucoup, non le raisonnement ni la compréhension du sujet. Voilà pourquoi la science n'est devenue qu'une leçon pénible à apprendre par cœur à l'image des enfants qui pleurent lorsqu'ils apprennent leur table de multiplications.

Ainsi, selon Nietzsche la science est un élément essentiel du fondement de la société humaine. Mais depuis peu, elle ne donne plus satisfaction à l'homme pouvant courir à sa perte. Nietzche introduit l'idée d'un « cerveau double » permettant l'équilibre entre satisfaction en science.

L'homme ne prenant plus de plaisir à travers la science pourrait la perdre. Mais ceci n'est pas possible. Nietzsche évoque dans « Humain, trop humain » la nécessité d'un « cerveau double » pour une civilisation supérieure, capable d'apprécier à la fois la science et ce qui n'est pas de la science. Cette dualité cérébrale implique la capacité à maintenir un équilibre

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