La mort et l'accompagnement en fin de vie

SEQUENCE

LA MORT ET L’ACCOMPAGNEMENT

EN FIN DE VIE

Objectifs : Etre capable de :

• donner une définition de la mort biologique
• présenter les réactions possibles de l’entourage
• décrire les étapes du deuil
• définir la mort subite du nourrisson
• énoncer et justifier les droits des personnes en fin de vie
• définir acharnement thérapeutique, euthanasie et suicide assisté
• définir la notion de soins palliatifs
• énoncer les objectifs des unités ou services de soins palliatifs et leur rôle auprès des personnes en fin de vie.

Situation Professionnelle :

«  Vous intervenez au sein de l’EHPAD ARPAVIE Lannelongue situé à Vanves. Ce matin on vous demande d’apporter le petit déjeuner au lit à Mme Durieux, 95 ans qui a passé une nuit très agitée. Lorsque vous arrivez dans sa chambre, vous la trouvez inerte dans son lit, la bouche entre ouverte, les yeux mi-ouverts…elle ne réagit pas… vous allez vite chercher l’infirmière. Celle-ci vous informe que Mme Durieux est décédée, qu’elle va contacter le médecin afin qu’il rédige le certificat de décès et prévenir la famille. »

TRAVAIL A FAIRE

REPONDRE AUX ACTIVITES DU TD 20 P 113

CHAPITRE 1

ASPECTS BIOLOGIQUES ET CULTURELS DE LA MORT

Objectifs :

1. E.C. de donner une définition biologique de la mort
2. E.C. d’énoncer les droits et les besoins de la personne mourante

1. Définition biologique de la mort

Voir activité 1  p 114  du TD

Décret du 02/12/1996 et article : R671-71

«  Si  la personne présente un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, le constat de la mort ne peut être établi que si trois critères cliniques sont simultanément présents:

• Absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée
• Abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
• Absence totale de ventilation spontanée »

Donc la mort biologique est due à la cessation des fonctions vitales des principaux organes. Elle est certifiée après deux électroencéphalogrammes plats fait à 6h d’intervalles.

1. Aspects culturels de la mort

A l’heure actuelle dans 73% des cas, la mort a lieu hors du domicile, souvent à l’hôpital. De ce fait, elle se trouve médicalisée, aseptisée, anonyme, dépouillée de son contexte socioculturel.

Les cérémonies sont rapides. Il est devenu indécent de montrer son deuil.

Les sociétés fondée sur la réussite ont tendance à occulter la notion de mort. La mort est redoutée, cachée et vécu comme un échec : « on a pas pu le sauver… »

D’autres sociétés ont gardé des rituels et chaque décès est l’occasion de se retrouver, de pleurer. Les enfants sont associés à ces cérémonies. Les rites facilite le travail de deuil et permettent de se libérer de son angoisse et de son chagrin.

1. Aspects psychologiques

Voir activité 2 p 115 du TD

3.1. Stades du « mourir »

Elisabeth Kubler-Ross après avoir observé des centaines de personnes mourantes a trouvé tout une succession de stade du « mourir ».

Les cinq étapes du modèle sont:

1. Déni (denial). Exemple : « Ce n'est pas possible, ils ont dû se tromper. »
2. Colère (anger). Exemple : « Pourquoi moi et pas un autre ? Ce n'est pas juste ! »
3. Marchandage (bargaining). Exemple : « Laissez-moi vivre pour voir mes enfants être diplômés, se marier… », « Je ferai ce que vous voudrez, faites-moi vivre quelques années de plus. »
4. Dépression (depression). Exemple : « Je suis si triste, pourquoi se préoccuper de quoi que ce soit ? », « Je vais mourir… Et alors ? », « Je vais bientôt mourir, alors à quoi tout cela sert-il ? »
5. Acceptation (acceptance). Exemple : « Maintenant, je suis prêt, j'attends mon dernier souffle avec sérénité. », « Ça va aller. », « Je ne peux pas le combattre; je fais aussi bien de me préparer. »

Remarque :

Tout le monde ne passe pas par toutes ces phases et l’ordre peut être inversé. Ce schéma est général mais la perception de la mort est différente d’une personne à une autre.

Notre religion, âge, niveau intellectuel nous permet d’avoir notre propre perception de la mort.

3.2. L’entourage face à la mort 

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