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Selon Sigmund Freud, l’homme bénéficie-t-il d’une liberté absolue ?

Thèse : Selon Sigmund Freud, l’homme bénéficie-t-il d’une liberté absolue ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2024  •  Thèse  •  991 Mots (4 Pages)  •  21 Vues

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Devoir 3C        

Devoir 3C (15 %)

Mise en situation

Vous recevez l’appel d’un ami qui propose d’organiser chez lui un « souper philosophique ». Il vous demande si vous seriez intéressé à prendre part à cette rencontre amicale. L’idée vous parait originale, et vous acceptez son invitation. Avant de raccrocher, vous lui demandez quelques détails sur le déroulement de la soirée, et votre ami vous explique que, pour participer à cette rencontre, vous devez rédiger un texte argumentatif d’environ 800 mots sur le thème de la liberté dans la philosophie de Sigmund Freud. Une fois le repas terminé, vous devrez, comme tous les autres invités, lire votre texte.

Le souper est prévu pour demain ; il n’y a donc plus une minute à perdre !

Tâche

Dans un texte argumentatif totalisant environ 800 mots, vous devez démontrer votre capacité à rédiger, à partir de la question mentionnée et de la mise en situation, les éléments suivants :

  • une introduction ;
  • une mise en contexte ;
  • une caractérisation ;
  • une prise de position ;
  • une conclusion.

Prenez le temps de réviser votre texte sur le plan de l’argumentation, de l’organisation et de la langue.

Bon travail !

Question

Préparez-vous en rédigeant votre texte à partir de la question suivante : Selon Sigmund Freud, l’homme bénéficie-t-il d’une liberté absolue ?


La liberté selon Freud

L'idée d'un souper philosophique est intrigante, mais aussi stimulante pour l'esprit. Lorsque mon ami m'a proposé de participer à ce souper, j'ai immédiatement accepté, attiré par l'originalité de la démarche. Le thème choisi pour cette rencontre est la notion de liberté dans la philosophie de Sigmund Freud. Ce sujet invite à une réflexion sur la nature humaine et les forces qui régissent notre comportement. Mais Freud, célèbre pour sa théorie de la psychanalyse, considère-t-il vraiment que l'homme bénéficie d'une liberté absolue? Pour répondre à cette question, nous examinerons d'abord le contexte historique et intellectuel dans lequel Freud a développé ses idées, avant d’aborder quelques concepts clés. Ensuite, nous analyserons sa thèse sur la liberté humaine et conclurons par une prise de position critique.

Sigmund Freud, né en 1856 et décédé en 1939, a vécu à une époque de grandes transformations sociales, scientifiques et intellectuelles. Le 19e siècle a vu l'essor de la révolution industrielle, des avancées technologiques et des bouleversements politiques. C'est également une période marquée par des découvertes scientifiques révolutionnaires, comme celles de Charles Darwin, qui ont modifié la compréhension de la nature humaine et de son évolution. Freud, formé en médecine et en neurologie, a été influencé par ces bouleversements. Il a été particulièrement marqué par les travaux sur l'hystérie et l'hypnose, qui l'ont conduit à développer sa propre théorie de la psychanalyse.

La thèse de Freud sur la liberté humaine est intimement liée à sa conception du psychisme. Selon Freud, le psychisme humain est divisé en trois instances : le ça, le moi et le surmoi. Le ça représente les pulsions instinctives et les désirs inconscients, souvent en quête de satisfaction immédiate. Le moi, est la partie rationnelle qui cherche à équilibrer les exigences du ça avec les contraintes de la réalité. Enfin, le surmoi incarne les normes morales et les idéaux internalisés, souvent hérités des parents et de la société. Freud introduit également le concept de l'inconscient, une partie de l'esprit où sont refoulés les désirs et les souvenirs inacceptables. Les pulsions, selon lui, sont des forces fondamentales qui orientent notre comportement, principalement les pulsions de vie et les pulsions de mort. Ces pulsions, enracinées dans l'inconscient, exercent une influence puissante sur nos actions conscientes. Face à ces éléments, Freud dit que la liberté humaine est limitée. L'homme n'est pas entièrement maître de ses choix et de ses actions, car il est soumis aux conflits entre ses pulsions, les exigences de la réalité et les normes morales. Les comportements et les décisions humaines sont donc souvent déterminés par des forces inconscientes, échappant au contrôle conscient.

En adoptant une perspective critique, on peut reconnaître que Freud a offert une vision novatrice de la psyché humaine, soulignant les contraintes internes qui limitent notre liberté. Cependant, il ne faut pas tomber dans un déterminisme absolu. Bien que Freud mette en évidence les influences inconscientes sur notre comportement, il ne nie pas totalement la possibilité d'une liberté relative. Premièrement, le moi joue un rôle central dans la médiation entre le ça, le surmoi et la réalité. Cette fonction médiatrice permet une certaine marge de manœuvre, où le sujet peut exercer son jugement et prendre des décisions éclairées. De plus, la thérapie psychanalytique proposée par Freud vise à rendre l'inconscient conscient, permettant ainsi au patient de mieux comprendre ses motivations profondes et de reprendre le contrôle de sa vie. Deuxièmement, la notion de liberté chez Freud peut être réinterprétée dû aux avancées contemporaines en psychologie et en neurosciences. Les recherches actuelles montrent que, bien que nous soyons influencés par des facteurs inconscients, nous avons également la capacité de modifier nos comportements et nos schémas de pensée par l'apprentissage et l'entraînement cognitif. C’est-à-dire que la liberté humaine n'est pas totalement absente. Enfin, les théories contemporaines reconnaissent l'importance des structures sociales et des relations interpersonnelles dans la formation de l'identité et du comportement humain. Ainsi, la liberté peut être vue comme une question individuelle, mais aussi comme un phénomène collectif, influencée par des dynamiques sociales et historiques.

En conclusion, selon Sigmund Freud, l'homme ne bénéficie pas d'une liberté absolue, car son comportement est largement déterminé par des forces inconscientes. Cependant, cette vision n'exclut pas la possibilité d'une liberté relative, où le moi peut exercer un certain contrôle sur les pulsions et les normes internes. En intégrant les avancées contemporaines en psychologie et les critiques d’après Freud, nous pouvons adopter une perspective différente de la liberté humaine, en reconnaissant les contraintes internes et les potentialités de transformation et d'émancipation. Ainsi, la question de la liberté reste une problématique complexe et ouverte, invitant à une réflexion continue sur la nature humaine et les conditions de notre existence.

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