Maus de Art Spiegelman

Introduction :

Accroche :

Aujourd’hui nous allons nous intéresser à l’une des plus culte des bandes dessinée, horrifiante, saisissante mais aussi importante. C’est la seule œuvre du 9ème art à avoir reçu une citation spéciale au prix Pulitzer. Nous nous attaquons à Maus, un témoignage poignant sur l’holocauste.

Présentation de l’œuvre :

Maus est une série de deux bandes dessinées réalisée par Art Spiegelman pendant les années 70-80, elle traite de la vie des parents de Art ; Vladek et Anja tout deux juifs polonais déportés pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Témoignages + documents traitant holocauste

L’œuvre a pu en grande partie être réalisée par le témoignage de son père, Vladek, mais également grâce à d’autres témoignages et d’autres documents traitant de l’holocauste. Mais avant de s’intéresser réellement à l’œuvre, il semble important de parler de son auteur Art Spigeleman.

Première partie :

Transition :

Sujet tabou, la Seconde Guerre Mondiale était parfois abordée dans la famille, mais ses parents parlaient polonais pour qu’il ne comprenne rien. De même une sorte d’autel avec des documents pour discuter de l’holocauste étaient disposés dans la maison, sans qu’il puisse vraiment y accéder. Une photo de son frère Richieu décédé pendant la guerre (6-7 ans) bien avant la naissance d’Art était posée sur un bureau. Il s’agissait d’un sujet compliqué. Il comprenait que quelque chose d’important était arrivé à sa famille, mais il n’arrivait jamais à discerner de ce qui était réellement quoi. On peut voir Maus comme un travail de catharsis.

C’est une œuvre importante, se ressent d’autant plus dans les scènes de ménage où Art rend visite à son père et discute avec lui avant que celui-ci ne lui livre ces témoignages sur l’holocauste. C’est d’ailleurs quelque chose d’assez étrange et presque dérangeant. On remarque que le comportement d’Art vis-à-vis de son père est particulier, on sent que leur relation est complexe. Autant les interactions et autres comportements du fils pourrait sembler normal dans une famille « normale » classique. Autant pour cette famille présentée dans Maus, cela fait bizarre et presque dérangeant.

En effet on imagine que les réactions envers les survivants de l’holocauste doivent toutes êtres raisonnés, qu’on doit respecter totalement et tout le temps ces personnes et ne pas faire un pas de trop étant donné qu’il s’agit de gens ayant vécu l’enfer. Mais ce n’est pas le cas d’Art Spiegelman qui se permet des familiarités. Ce qui est logique vu qu’il s’agit de son père, mais qui reste perturbant pour le lecteur et cette relation est très intéressante car elle permet de mettre le doigt sur la manière de procéder d’Art Spigeleman dans son travail sur Maus. En effet, la bande dessinée dispose d’un traitement et d’une retranscription originale. On y voit une autre manière de raconter l’holocauste que dans les autres œuvres.

La mémoire de Vladek lui faisant parfois défaut, Art va confronter d’autres ressources traitant de l’holocauste. L’effet rendu est saisissant malgré le fait de prendre du recul sur la situation pour éviter un côté trop larmoyant. Ses parents étant tous deux vivants à la sortie des camps, le sentiment de pression et de stresse restent bien présents. On s’attache quand même aux personnages de Vladek et d’Anja et notamment à celui Vladek que l’on voit à travers les scènes de vie et dans les relations avec Art qui sont touchantes, mais à leur manière.

Le récit est loin d’être aseptisé, il prend vraiment aux tripes, sa lecture ne laisse absolument pas indifférent. D’autant plus qu’Art a réussi à être malin et à développer par le support BD, une autre manière de raconter l’holocauste.

Transition :

Travailler par le biais de la BD est quelque chose de vraiment pertinent et apporte une vraie plus-value à Maus, ainsi Art à pu établir des choix graphiques ainsi que de narrations très intéressant pour délivrer au mieux le message de son œuvre.

Partie 2 :

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