La lumière d'automne

Dans les forêts d'or, où les arbres se drapent de flammes et de rouille, un silence doux s’étend, presque solennel. Les rayons obliques du soleil d'automne percent la canopée, déposant une lumière chaude et vacillante sur le tapis crissant de feuilles mortes. L’air est chargé de cette odeur unique de terre humide et de bois vieilli, un parfum qui appelle à la mélancolie et à la réflexion.

Camille avançait doucement, ses bottes laissant des empreintes discrètes sur le chemin bordé de chênes centenaires. Chaque pas semblait la rapprocher un peu plus de ce qu’elle cherchait sans vraiment savoir ce que c’était. Peut-être une réponse. Peut-être rien du tout.

Elle s’arrêta au bord d’un ruisseau où l’eau, claire comme du cristal, glissait sur des pierres noircies par le temps. En se penchant, elle aperçut son reflet, mais il lui sembla étranger. Les contours de son visage s’effaçaient presque dans le miroitement des feuilles qui flottaient à la surface.

Camille se redressa et ferma les yeux, laissant le vent caresser son visage. Une brise légère, presque timide, porta jusqu’à elle des murmures d’oiseaux et le bruissement des feuilles. Tout autour, le monde semblait attendre quelque chose, un instant suspendu, entre le dernier éclat de l’automne et les promesses de l’hiver.

C’était ici qu’elle comprit : ce n’était ni une réponse ni une quête qu’elle cherchait. C’était simplement l’instant, la douceur d’un moment éphémère, fragile, qu’elle voulait saisir, comme on attrape un rayon de soleil entre ses doigts.

Dans ce silence doré, Camille sourit, car parfois, il n’y a rien d’autre à faire que de respirer et de se laisser envelopper par la lumière d’un jour d’automne.

Qu'en pensez-vous ? Si vous avez une thématique particuli

...