Las Meninas de Diego Velázquez – 1656
Commentaire d'oeuvre : Las Meninas de Diego Velázquez – 1656. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar herve13 • 26 Septembre 2021 • Commentaire d'oeuvre • 858 Mots (4 Pages) • 505 Vues
Analyse d'une peinture
Las Meninas de Diego Velázquez – 1656
[pic 1]
Diego Velázquez, Las Meninas. 1656. Óleo sobre lienzo. 318 × 276 cms
Museo del Prado. Madrid
Diego Velázquez (1599-1660) est le peintre officiel de la cour du roi Philippe IV d'Espagne (1605-1665).
[pic 2]
Les personnages représentés sur cette toile sont, au premier plan de gauche à droite : Diego Velázquez (n°9), les suivantes (= les Ménines) doña María Augustina de Sarmiento (n°3) et Doña Isabel de Velasco (n°2) qui entourent l'infante Marguerite, les nains Mari-Barbola (n°4) et Nicolasito Pertusato (n°5) ; au second plan, derrière eux, Marcela de Ulloa, gouvernante (n°6), et Diego Ruiz de Azcona, et enfin, le personnage dans le fond est Jose Nieto Velázquez, maréchal du palais.
1. Le thème
Le tableau représente l'atelier de Diego Velázquez, peintre officiel de la cour de Philippe IV monarque espagnol du 17è siècle (Siècle d’Or espagnol). Le peintre y est représenté en train de travailler à une oeuvre dont on ne voit que l'envers. Il est accompagné d'un groupe de courtisans qui entourent une jeune princesse et ses suivantes venues sans doute prendre connaissance de son travail.
2. Le point de vue
Le peintre, le pinceau à la main, cesse un instant de peindre pour contempler son modèle et porte son regard en direction de l'avant du tableau, en ce lieu même où nous, spectateurs. nous trouvons. En ce lieu qui est le point de vue, origine du regard et de l'image, se trouve également le modèle invisible qui pose pour le peintre.
Nous nous trouvons donc dans le contrechamp du regard du peintre. Ce contrechamp est également matérialisé par l'envers de la toile qui figure en amorce.
Nous nous inscrivons donc dans la subjectivité du modèle dont nous sommes appelés à partager le regard. Le point de vue narratif adopté par Velázquez mêle un regard interne à la scène, ou encore point de vue intradiégétique, celui du modèle, avec les point de vue énonciatifs du peintre et du spectateur.
3. La lumière
On voit ainsi se mettre en place un jeu de rôles où le réel, l'imaginaire et le virtuel, le visible et l'invisible, s'organisent autour d'une même question : "Qui regarde qui ?"
L'identification des sources lumineuses et du trajet de la lumière va nous apporter un élément de réponse à cette question. La lumière, comme le regard, introduit un principe dynamique dans l'univers figé de la toile. La lumière introduit le temps dans l'espace de la toile. A chaque source lumineuse peut être affectée une instance narrative.
On note tout d'abord que la scène est baignée par une lumière venue d'une fenêtre située sur le côté droit, en avant du tableau, hors champ, voire hors cadre puisqu'elle semble provenir de ce lieu même où nous sommes, nous spectateurs. Cette lumière énonciative, symbolique, et diégétique, réelle, baigne à la fois ou successivement, le modèle invisible qui partage avec nous l'avant-scène, le modèle manifeste, visible, de la toile, l'infante sur laquelle se porte le regard du modèle invisible, puis le bord et le devant, invisible de la toile retournée.
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